Comme si casser les pare-brises des véhicules lors des manifestations de rues ne suffisait pas, comme si s’en prendre au commerce des petits marchands était une simple partie de plaisir ; comme si ériger des barricades de pneus enflammés qui détruisent les infrastructures routières étaient vecteur de développement, l’opposition radicale appelle à l’intensification des actes de violence.
Lors d’une récente conférence de presse, l’opposant farouche au pouvoir en place, Jean-Charles Moïse, candidat malheureux aux dernières élections, a lancé des graves menaces à l’encontre de Jovenel Moise et sa famille.
‘’Si Jovenel Moïse ne veut pas quitter le pouvoir en douceur, il partira avec fracas…’’, s’est exclamé le leader de Pitit Dessalines avant d’ajouter que même la famille du chef de l’Etat ne sera pas épargnée.
Des propos qui n’ont pas laissé indifférents des membres d’organisations de la société civile.
‘’Je condamne fermement ces menaces proférées par Moïse Jean-Charles a l’endroit du chef de l’Etat légitiment élu…’’, a réagi Rosny Desroches de l’ISC.
Pour ce dernier, Haïti ne peut se permettre de faire marche arrière vers les vieilles pratiques politiques d’antan…
Dans le collimateur des opposants se trouvent également des ministres ainsi que les parlementaires qui avaient approuvé le budget 2017-2018.
Moïse Jean-Charles, André Michel, Nenel Cassy et consorts ont invité le peuple à manifester aux abords de la résidence privée des élus et des membres du gouvernement.
‘’Tout mouvement de protestation de ce genre peut déboucher sur des dérapages qui peuvent être préjudiciables aux biens privés des ministres et des parlementaires’’, s’inquiètent les membres de la société civile.
De son coté, le coordonateur général du CONHANE, Edouard Paultre a fustigé le comportement violent des opposants qui, estiment-ils, ne tiennent pas compte des difficultés auxquelles fait face le pays.
‘’Ce n’est vraiment pas le moment de lancer des déclarations incendiaires…’’, a mis en garde M. Paultre.
Les propos intempestifs des membres de l’opposition vis-à-vis du pouvoir sont d’autant plus graves et choquants que la société civile d’une seule voix souhaite que ces derniers s’expliquent par devant la justice.