“Seul un chef de gang peut prendre la défense d’un chef de gang, en pareille circonstance”. Ainsi a réagi un homme politique aux déclarations de Youri Latortue, laissant entendre qu’Arnel Bélizaire est victime de “persécution politique” orchestrée par le régime en place.
L’homme politique a sorti cette affirmation lors d’une discussion autour d’un verre, entre amis dans un hôtel à Pétion-Ville.
In vino veritas, dirait-on. L’homme politique, un peu grisé par son vin, a pourtant dit vrai: seul un chef de gang peut oser se faire, sans ambages, l’avocat du diable.
Seul Youri Latortue, dont le nom est cité comme pourvoyeur d’armes aux semeurs de trouble de la Cité de l’Indépendance, peut présenter Arnel Bélizaire comme un enfant de choeur à qui Jovenel Moïse veut faire du tort, commençant par le faire coffrer.
Pourtant, libre de ses mouvements et maître de ses paroles, le désormais prisonnier ne cachait jamais son bon rapport avec les armes avec lesquelles il partage même son lit.
De fait, à Jacmel, Arnel Bélizaire a été arrêté en possession d’armes de guerre, de munitions et d’argents. Tous les éléments ou presque sont là pour parler de “terrorisme”.
Pourtant, un sénateur de la République, qui est censé responsable dans la mesure de ses prérogatives, de faire régner l’ordre dans le pays, monte au créneau pour dénoncer un prétendu acte arbitraire.
Ce même homme politique, rencontré au restaurant d’un hôtel à Pétion-Ville a dit à Youri Latortue : sénateur, même si le ridicule ne tue pas, il faut éviter de l’être.
2 commentaires