13 janvier 2020, fin de mandat de certains parlementaires haïtiens : qui sont-ils et quelles conséquences pour le peuple ?

13 janvier 2020, fin de mandat de certains parlementaires haïtiens : qui sont-ils et quelles conséquences pour le peuple ?

À un moment où la vie semble reprendre son cours dans le pays, suite à plusieurs semaines de paralysie, pourtant une crise institutionnelle expliquée par le non renouvellement du personnel politique, principalement du Parlement haïtien, s’annonce à l’aube de 2020. Ainsi, pour mieux appréhender le contexte et mieux saisir les enjeux des conséquences de cette

À un moment où la vie semble reprendre son cours dans le pays, suite à plusieurs semaines de paralysie, pourtant une crise institutionnelle expliquée par le non renouvellement du personnel politique, principalement du Parlement haïtien, s’annonce à l’aube de 2020. Ainsi, pour mieux appréhender le contexte et mieux saisir les enjeux des conséquences de cette dérive qui plane sur le pays, entamons une analyse de la situation.

 

À partir du deuxième lundi du mois de janvier 2020 (13 janvier), un vide institutionnel sera observé au niveau du Parlement haïtien. La non-tenue des élections qui auraient dû être organisées au mois d’octobre dernier entraînera la caducité du Parlement et d’autres institutions. Préalablement, ces joutes électorales concernaient la Chambre des députés, les municipalités et le tiers du Sénat.

Alors que selon la Constitution de 1987 le Sénat siège en permanence, le pays est arrivé à une étape où le mandat de dix Sénateurs arrivera à terme en janvier 2020. Une situation qui rendra dysfonctionnel le Sénat haïtien déjà frappé par la crise politique.

 

Les Sénateurs dont leur mandat prendra fin en janvier 2020

Antonio Chéramy, Evalière Beauplan, Nawoon Marcélus, Jacques Sauveur Jean, Carl Murat Cantave, Wilfrid Gélin, Ricard Pierre, Hervé Fourcand, Saurel Jacinthe et Francener Dénius sont les dix Sénateurs dont leur mandat prendra fin en janvier 2020.

 

Notons que le mandat de ces Sénateurs a été prolongé jusqu’en janvier 2020 suite à une négociation avec le Chef de l’État Jovenel Moïse en janvier 2018 à travers une Commission mixte composée du Secrétaire général du Conseil des ministres, Rénald Lubérice, et des Conseillers spéciaux du chef de l’État Liné Balthazar et Gerd Pasquet, représentant le pouvoir Exécutif, et les Sénateurs Carl Murat Cantave, Ronald Larêche et Kedlaire Augustin représentant le Sénat.

 

Conséquences de cette situation et alternatives 

 

Dans ce contexte, comme sous la présidence de Michel Joseph Martelly, le pays sera dirigé par décret de l’Exécutif puisqu’une branche du Parlement (la Chambre des députés) sera déjà dysfonctionnelle. Alors, le Pouvoir Exécutif sera hors du contrôle parlementaire.

Par ailleurs, Roudy Stanley Penn, Spécialiste en politique et administration électorale, a avancé dans un texte qu’il a publié que par ce dysfonctionnement de l’une des branche du Parlement, il va être de plus en plus difficile pour le pays d’avoir des soutiens financiers des organisations internationales.
« Sans contre-pouvoir en l’occurrence le Parlement, l’Exécutif aura du mal à signer des accords de partenariat avec d’autres pays ».

 

Pourtant, après ces derniers mois de protestations récurrentes, des soutiens extérieurs seront plus qu’utiles pour combattre la débâcle de notre économie. Est-ce donc pourquoi certains leaders politiques haïtiens, tel que l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe, encourage l’expansion de la Coopération Sud-Sud et le rapprochement d’Haïti vers les peuples africains qui pour la plupart partagent la même réalité socio-politique.

 

De plus, soulignons qu’en dépit du maigre bilan de cette législature, elle a aussi largement contribué à créer cette situation d’instabilité politique qui règne dans le pays. Mais malgré tout, dans le contexte actuel, l’absence d’un pouvoir législatif représente un coup dur au fondement de la démocratie en Haïti.

 

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