Éditorial: En panne de pouvoir, Youri Latortue joue aux agresseurs

Éditorial: En panne de pouvoir, Youri Latortue joue aux agresseurs

Sans pouvoir, sans immunité, Youri Latortue est politiquement désarmé. Comme les dix-huit autres ex-sénateurs, la force de l’homme de AAA se conjugue au passé.

Des doutes planent sur la capacité, voire la possibilité pour M. Latortue de revenir sur la scène politique.

Chantre autoproclamé de la lutte anti-corruption au Sénat de la République, Youri se servait de son poste de président de la Commission Éthique et anti-corruption pour dissimuler ses péchés mortels.

Il accusait pour ne pas être accusé. Il jugeait pour ne pas être jugé. Il condamnait pour ne pas être condamné. Pourquoi?

En fait, sous la Présidence de Youri Latortue, en seulement trois (3) mois, la somme astronomique de 700 millions de gourdes s’est volatilisée. À date, toujours pas de reddition de comptes.

Aujourd’hui, dépourvu de tout privilège, politiquement indigent, le dilapidateur des fonds de l’ONA a lancé une campagne subtile et sournoise de dénigrement contre un “adversaire choisi”.

Nul besoin de mobiliser Sigmund Freud et sa théorie psychanalytique pour comprendre que Youri Latortue est un homme qui a peur.

Indexé dans des dossiers pas trop catholiques, trafic de drogue, meurtre, détournement de fonds, Monsieur 30% a peur de faire face à la Justice. Aussi est-il habité par une autre petite peur, celle de ne plus pouvoir retourner au Parlement. Largué au bord de la route, l’ex-sénateur semble vouloir emporter tout avec lui. À tort, il insulte, il dénigre, il calomnie dans l’anonymat.

Aujourd’hui, Youri Latortue s’en mord les doigts pour avoir changé de bord politique, sinon il se serait fait “conseiller spécial” du président de la République, Jovenel Moïse.

Morale de l’histoire: “on ne peut pas être petit malin à vie”.