Le Réseau National de Défense des Droits Humains ne cesse de dénoncer la connivence existant entre des gangs armés qui terrorisent la population et le pouvoir en place. Dans son dernier rapport, le réseau invite les autorités à cesser de protéger les gangs.
L’insécurité a connu une recrudescence le mois écoulé dans le pays. Du 23 au 27 mai 2020, 34
personnes ont été tuées dans des quartiers populaires dont 3
mineurs et 6 femmes. 10
personnes ont été blessées par
balles, a rapporté le RNDDH dans son rapport publié le 23 juin.
Ces bandits armés qui tuent, blessent, répandent la terreur dans ces quartiers populaires bénéficient du support du pouvoir en place, selon l’organisation de défense de droits humains. ” Le RNDDH est particulièrement préoccupé par la mise en place du G-9, avec la complicité et la bénédiction des autorités étatiques et sous le regard passif du Conseil Supérieur de la Police Nationale
(CSPN)”, peut-on lire dans ce rapport.
Le pouvoir des chefs de gangs se renforce avec la création du G9, une structure regroupant plusieurs chefs de gangs. ” Le G-9 est aujourd’hui puissant au niveau du pouvoir. L’un de ses responsables, Jimmy Chérizier
alias Barbecue, affirme vouloir prendre le contrôle de plusieurs quartiers défavorisés du pays. Les membres
du G-9 participent à des rencontres de haut niveau, sont consultés par les autorités étatiques et leurs
conseils sont pris en compte “, a noté le RNDDH.
L’organisation craint une recrudescence des attaques armées notamment du fait que le président de la République Jovenel Moïse et son gouvernement veulent à tout prix réaliser les élections dans le pays.
Face à cette situation de gangstérisation des quartiers populeux soutenue à des fins électorales, le Réseau National de Défense des Droits Humains appelle les autorités étatiques à mettre fin à la protection des bandits.
Une enquête sur les connivences entre des agents de la PNH et les gangs armés, sur les liens qui existent entre Jimmy CHerizier alias Barbecue et certains policiers faisant partie des unités spécialisées de l’UDMO, de l’USGPN, de CIMO et de BOID et d’assurer la sécurité des personnes vivant dans les quartiers défavorisés, telles sont entre autres les recommandations du RNDDH.