Des policiers en uniforme cagoulés accompagnés de civils armés, membres du groupe Fantom 509, circulant à bord de motocyclettes, ont semé la terreur dans les rues de capitale, en ce début de week-end, pour réclamer de meilleures conditions de travail. Plusieurs véhicules immatriculés service de l’État ont été incendiés sur leur passage.
Les policiers membres du Fantom 509 ont tenté de se rendre à Pèlerin 5, quartier où habite le président de la République, Jovenel Moïse. Ils ont failli entrée en altercation avec le Commissaire de Pétion-Ville, Paul Ménard, à l’entrée de la route de Kenscoff non loin du commissariat de la commune. Quelques minutes plus tard, ils ont rebroussé chemin en bifurquant vers Bourdon pour atteindre le Champs-de-Mars.
Arrivés sur les lieux, ces policiers qui se sont adressés directement au nouveau commandant en chef de la PNH, Léon Charles, lui conseillent de ne pas suivre les traces de son prédécesseur, Rameau Normil. Ils ont exigé 25 mille gourdes comme frais mensuel sur la carte débit des policiers et 15 mille gourdes sur celle des employés civils de l’institution policière.
Ils appellent le ministère de l’économie et des finances à ne pas faire obstacle aux principales revendications des policiers qui exigent de meilleures conditions de travail. Sans fixer de date, ces policiers protestataires annoncent le pire. « Ceci n’est qu’un avertissement envoyé à Léon Charles qui croit pouvoir mater le mouvement des syndicalistes », a lâché un policier administratif encagoulé.
En moins de 72 heures, le Directeur général de la police nationale d’Haïti a eu son baptême de feu. Après avoir fait face à la manifestation de l’opposition le 18 novembre dernier, c’était aujourd’hui au tour des policiers membres du groupe Fantom 509 de le mettre à l’épreuve.