Violation grave de droits humains : Les États-Unis sanctionnent Jimmy Cherizier, Fednel Monchery et Pierre Richard Duplan

Violation grave de droits humains : Les États-Unis sanctionnent Jimmy Cherizier, Fednel Monchery et Pierre Richard Duplan

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, ce jeudi 10 décembre, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain cible les auteurs de graves violations des droits de l’homme dans plusieurs pays de l’hémisphère occidental, du Moyen-Orient et d’Eurasie. En Haïti, Cherizier, Monchery et Duplan sont désignés, conformément au Global Magnitsky E.O, d’être des étrangers responsables ou complices de violations graves des droits de l’homme, ou ayant participé directement ou indirectement à des violations graves des droits de l’homme.

Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain a, dans une note, rapporté les abus grave de droits humains dans lesquels ont participées ou ont été complices les personnes indexées « Alors qu’il était officier de la PNH, Jimmy Cherizier (Cherizier) a planifié et participé à l’attaque de La Saline en 2018. Lors de l’attaque de La Saline en novembre 2018, au moins 71 personnes ont été tuées, plus de 400 maisons ont été détruites et au moins sept femmes ont été violées par des gangs armés. Les gangs ont enlevé les victimes, y compris des enfants, de leurs maisons pour être exécutées, puis les ont traînés dans les rues où leurs corps ont été brûlés, démembrés et nourris aux animaux », souligne l’OFAC.

« Cherizier est maintenant l’un des chefs de gangs les plus influents d’Haïti et dirige une alliance de neuf gangs haïtiens connue sous le nom d ‘«alliance du G9». Tout au long de 2018 et 2019, Cherizier a dirigé des groupes armés lors d’attaques coordonnées et brutales dans les quartiers de Port-au-Prince. Plus récemment, en mai 2020, Cherizier a dirigé des gangs armés lors d’une attaque de cinq jours dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince dans laquelle des civils ont été tués et des maisons incendiées ».

L’OFAC révèle que Fednel Monchery (Monchery) lorsqu’il était le directeur général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a participé à la planification de La Saline. « Monchery a fourni des armes et des véhicules d’État aux membres des gangs armés qui ont perpétré l’attaque. Monchery a également assisté à une réunion au cours de laquelle La Saline a été planifiée et où des armes ont été distribuées aux auteurs de l’attaque », a poursuivi l’OFAC.

« Joseph Pierre Richard Duplan (Duplan), qui était le délégué départemental du président Jovenel Moïse à l’époque de La Saline, est accusé d’être «l’architecte intellectuel» et a été vu en train de discuter de l’attaque avec des membres de gangs armés dans le quartier de La Saline pendant les violences. Duplan a fourni des armes à feu et des uniformes de la PNH aux membres de gangs armés qui ont participé aux meurtres. Duplan a également assisté à une réunion au cours de laquelle La Saline a été planifiée et où des armes ont été distribuées aux auteurs de l’attaque », peut-on lire dans cette note.

Par conséquent, Cherizier, Monchery et Duplan sont désignés conformément au Global Magnitsky E.O. D’être des étrangers responsables ou complices de violations graves des droits de l’homme, ou ayant participé directement ou indirectement à des violations graves des droits de l’homme.

À la suite de cette action, l’OFAC informe que « tous les biens et intérêts dans les biens des personnes susmentionnées qui se trouvent aux États-Unis ou qui sont en possession ou sous le contrôle de personnes américaines sont bloqués et doivent être signalés à l’OFAC ».

En outre, toutes les entités détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par une ou plusieurs personnes bloquées sont également bloquées. Sauf autorisation par une licence générale ou spécifique délivrée par l’OFAC, ou autrement exemptée, la réglementation de l’OFAC interdit généralement toutes les transactions par des personnes américaines ou à l’intérieur (ou en transit) des États-Unis qui impliquent des biens ou des intérêts dans la propriété de personnes désignées ou autrement bloquées. Les interdictions incluent la contribution ou la fourniture de fonds, de biens ou de services par, à ou au profit d’une personne bloquée ou la réception de toute contribution ou fourniture de fonds, de biens ou de services d’une telle personne.
Les mesures prises aujourd’hui sont prises conformément au Décret exécutif (E.O.) 13818, qui s’appuie sur et met en œuvre la loi Global Magnitsky sur la responsabilité en matière de droits de l’homme et vise les auteurs de graves violations des droits de l’homme et de corruption.

Abus grave de Droits Humains : La justice haïtienne sur le banc des accusées

« La violence généralisée et la criminalité croissante des gangs armés en Haïti sont renforcées par un système judiciaire qui ne poursuit pas les responsables d’attaques contre des civils. Ces gangs, avec le soutien de certains politiciens haïtiens, répriment la dissidence politique dans les quartiers de Port-au-Prince connus pour participer à des manifestations anti-gouvernementales. En échange d’attaques destinées à créer de l’instabilité et à faire taire les demandes de la population de Port-au-Prince pour l’amélioration des conditions de vie, les gangs reçoivent de l’argent, une protection politique et suffisamment d’armes à feu pour les rendre mieux armés que la Police nationale haïtienne (PNH) » lit-on dans le document de l’OFNAC