À l’occasion de la journée nationale du Mouvement des femmes haïtienne, des militantes et organisations de femmes ont gagné les rues, ce 3 avril, pour dire « NON à la dictature et à l’insécurité ». La marche qui a démarré au carrefour de l’aéroport pour aboutir sur la place de la Constitution au champs-de-mars s’est déroulée sans incidents.
Cette journée a été une occasion pour les participants d’exiger le respect de la Constitution de 1987 et le droit à la vie.
« Les femmes sont torturées, battues, enlevées et violées, massacrées dans les quartiers populaires sans que les autorités ne lèvent le petit doigt », déplore cette militante qui condamne le laxisme des autorités étatiques.
Les manifestants qui ont déambulé dans les rues dans une ambiance de carnaval ont exprimé leur ras-le-bol face à l’équipe au pouvoir qui se montre impuissante à lutter contre les bandits qui règnent en maîtres et seigneurs dans plusieurs quartiers populaires dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Parallèlement, Pascale Solage l’une des initiatrices de cette marche, en a profité de l’occasion pour exiger la participation des femmes dans la lutte pour la démocratie. Selon elle, c’est la seule garantie pour construire un état de droit en Haïti.
Au champs de mars, les manifestants ont organisé un concert de casseroles pour faire entendre leur voix. Ils ont également fait le tour de plusieurs pneus enflammés érigés au carrefour de l’avenue de la République et de la rue Capois afin de dénoncer le référendum et le soutien de la communauté internationale au président Jovenel Moïse.
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