L’organisation Religions pour la paix a décidé d’accepter un rôle de médiation pour résoudre la crise actuelle à Haïti et ce à la demande de plusieurs partis de l’opposition politique modérée.
Une décision qui n’est pas du goût de la frange radicale des opposants qui exige toujours le départ immédiat du Président Jovenel Moïse et l’instauration d’une période de transition : « La Dirpob n’entend pas trahir les revendications des démocrates haïtiens ni s’engager dans la répétition de discussions stériles visant uniquement à affaiblir la mobilisation populaire et à accorder un sursis à celui qui occupe illégalement le Palais national ».
La direction de l’opposition politique accuse aussi Religions pour la paix d’être inféodée au pouvoir au point qu’un organe de presse qui lui est proche Haïti Progrès titre : « Les pourris de Religions pour la paix : Les gens doivent avoir peur désormais de certains de leurs prêtres catholiques, de leurs pasteurs et des prêtres vaudous. La corruption des esprits est encore plus grave que celle des corps. »
Il est notamment reproché à Religions pour la paix d’avoir joué un rôle de facilitateur pour l’ancien Président Martelly. L’opposition affirmant qu’elle ne participera jamais à un gouvernement d’union nationale permettant au chef de l’Etat d’organiser son référendum constitutionnel puis les élections générales cet automne.