L’année 2022 a été apocalyptique en matière d’insécurité, selon l’organisation de défense des droits de l’homme baptisée Collectif Défenseur Plus. En effet, dans un bilan annuel du grand banditisme communiqué lors d’une entrevue accordée à Uni FM, le co-directeur du Collectif Défenseur Plus a fait état de 1800 cas d’assassinats, plus de 1200 cas de kidnapping, 12 massacres.
« 2022 a été une année ensanglantée ! Des dizaines de personnes ont péri dans des massacres dont le dernier en date remonte au 28 novembre 2022 », a martelé Antonal Mortimé qui a également fait mention de 30.000 déplacés en raison des affrontements entre gangs armés.
De l’avis de M. Mortimé, les bandes armées ont progressivement augmenté au cours de l’année dernière et occupent plusieurs grandes villes du pays. « De 170, les groupes armés sont passés à plus de 200 », a-t-il renchéri.
S’agissant des cas de kidnapping, le défenseur des droits humains informe qu’ils sont majoritairement enregistrés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. « La majorité des cas de kidnapping ont eu lieu dans les parages de Port-au-Prince, à la rue Capois, rue Cameau, Avenue Christophe, Turgeau. S’en suivent Delmas, Pétion-Ville, Tabarre et Croix-des-Bouquets », a poursuivi M. Mortimé soulignant que des cas ont également été enregistrés dans des grandes villes des départements de l’Artibonite, du Nord’Ouest et du Plateau Central.
Pour M. Mortimé, la remontée de ces actes est la résultante de la mauvaise gouvernance et de la crise socio-économique.