Lors d’une conférence de presse, le lundi 13 février, le coordonnateur général du Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA), Lionel Lazare, a appelé les policiers à respecter la structure mise en place par les responsables du commissariat de Delmas 33, en vue de permettre l’enregistrement ordonné des passeports pour les agents de police et leurs proches.
Nombreux sont les agents de la police nationale d’Haïti qui se plaignent de la lenteur du service de réception de demande de passeports. Des policiers et des employés civils ont vertement critiqué la structure qui a été mise en place, permettant un déroulement ordonné et un enregistrement facile des demandeurs, selon les responsables.
Lundi, jusqu’à 1:30 PM, seulement 20 cartes ont été enregistrées, alors que les agents de l’immigration ont commencé à travailler tôt dans la journée, soit dès 6:00 dans la matinée. Seulement deux ordinateurs ont été mis au service du centre de Delmas 33, ayant une capacité de 200 enregistrements par jour.
« Nous avons donné une carte à chaque policier pour faciliter l’accès du site aux proches de ces derniers. Sur chaque carte, les policiers ont droit d’enregistrer jusqu’à trois membres de leur famille. C’est ce qui explique la lenteur du service », a indiqué un inspecteur à micro fermé.
Malgré la structure qui a été instaurée, une employée a reproché aux responsables de n’avoir pas considéré les cas des personnes âgées et handicapées, les femmes enceintes et les bébés qui, selon elle, ont toujours été une priorité dans n’importe quelle situation.
« J’ai 65 ans et je suis malade, je travaille depuis plus de 24 ans pour l’institution, mon supérieur m’a donné une feuille de route et je vois qu’il n’y a aucune considération pour moi », se plaint-elle, avant d’accepter de se plier aux principes des responsables du commissariat.