DELIDOC : le pari n’est pas encore gagné

DELIDOC : le pari n’est pas encore gagné

La première journée de mise en application de la nouvelle mesure concernant les demandes de documents d’identité n’as pas été totalement réussi. Si des citoyens ont salué cette nouvelle initiative du gouvernement qu’ils jugent louable, des individus ont tenté de s’opposer à la demande en ligne obligatoire qui vise à réduire les affluences dans les centres de demande de documents d’identité.

Plusieurs racketteurs et autres individus se réclamant des responsables d’agence de voyage se sont ouvertement opposés à la nouvelle démarche. Pour eux, pas question de prendre un rendez-vous via la plateforme DELIDOC. Avec les fiches de rendez-vous en main, les demandeurs de passeport avaient des difficultés à pénétrer les bureaux du service de l’Immigration pour les suivis de leurs demandes.

A la SONAPI, plusieurs individus avaient tenté, dès les premières heures de la journée, de boycotter le nouveau processus mis en place par les autorités gouvernementales. « Les agences ont la priorité », défendaient-ils, tout en menaçant de tout gâcher.

Mais les responsables du bureau ont pu finalement faire régner l’ordre. Plusieurs dizaines de demandeurs, fiches de rendez-vous en main, ont pu être servis, a constaté notre reporter sur place. « Depuis janvier j’essaie de produire la demande de mon passeport. J’ai dû même verser 30 000 gourdes à une agence, mais je ne pouvais pas accéder au bureau », raconte un jeune garçon qui a pu, sans grande difficulté, faire la demande ce lundi 10 avril 2023.

À la rue Lamarre ou au parc Sainte Thérèse, la situation était un peu plus tendue. Des barricades de pneus enflammés ont été érigées par des racketteurs qui veulent à tout prix imposer leur loi et continuer de soutirer de l’argent aux demandeurs.

Pour se procurer un passeport, il faut entre 40 000 et 75 000 gourdes, et la livraison peut, malgré cela, se faire après plusieurs semaines. Des citoyens ont félicité le gouvernement pour cette nouvelle initiative qui leur permet de pousser un ouf de soulagement.

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