Danaïca Duplan, retrouvée pendue chez elle : un suicide qui enterre combien de rêves ?

Danaïca Duplan, retrouvée pendue chez elle : un suicide qui enterre combien de rêves ?

Un suicide qui parle aux cœurs et aux esprits tant sur les réseaux sociaux que dans la vie réelle, ce lundi 5 juin 2023. « (…) je suis désolé, je ne l’aurais pas souhaité (…). Vivre sans moi dans ce monde sera bénéfique pour tout le monde ».

Ce sont les premières et dernières phrases d’une lettre qu’a laissé l’étudiante en Sciences juridiques et aussi membre du groupe Réseau National des Groupes Sanguins de Rhésus Négatif (RENAGSANG), Danaïca Duplan. C’est à Clercine, chez elle, qu’elle a été retrouvée pendue où après environ 24 heures, une lettre qu’elle aurait écrite expliquant son acte, a été publiée.

« Maman, papa, Fofo, mes grands frères, je suis désolée, je ne l’aurais jamais souhaité mais je ne pourrais pas continuer à vous regarder au blanc des yeux après ce qui s’est passé (…). Je n’ai pas le courage de vous raconter ce que j’ai fait dans cette relation dans laquelle je n’ai pas été honnête (…). Vivre sans moi dans ce monde sera bénéfique pour tout le monde », telles sont quelques phrases tirées de la letrre qu’aurait écrite Danaïca Duplan.

Elle aurait pu ne pas le faire si elle pouvait se dire après cette rupture avec son copain qu’elle n’a même pas encore présenté à sa famille : « Je suis la personne la mieux placée pour apporter un sourire sur mon visage, pour construire mon bonheur… »Pourtant, à défaut de cela, son rêve de devenir avocate a disparu à jamais. Elle a consenti combien d’efforts pour y arriver ? La faim, la soif, la privation de toutes sortes, l’insécurité, bref tout ce qui aurait pu déjà la tuer. N’avait-elle pas encore d’autres rêves pour lesquels elle se battait ?

Mais, le cœur a ses raisons que la raison ignore, a dit Blaise Pascal. Peut-être que c’est le moment où plus que jamais nos jeunes garçons devraient prendre conscience de ce que cela peut avoir comme effet, le fait de jouer avec les sentiments d’une fille ? L’inverse est aussi vrai.

Cependant, le changement du pays, que l’on veuille ou pas, découlera nécessairement de la communication d’une bonne vision de la femme, dans une large mesure. Elle, la femme haïtienne, doit être consciente qu’elle est source de bonheur comme le dit la bible : « Celui qui trouve une femme a trouvé le bonheur ». D’où, le bonheur est elle-même (la femme), il n’est pas ailleurs. Un bonheur qui part trop vite, tel serait malheureusement le résumé en une phrase de la vie de l’étudiante en droit et membre du RENAGSANG, Danaïca Duplan.