La force multinationale qui pourrait être déployée en Haïti dans les prochaines semaines nécessiterait un budget allant de 200 à 400 millions de dollars. C’est ce qu’a révélé le journal américain Miami Herald, citant le secrétaire d’État adjoint au Bureau des affaires internationales de stupéfiants et d’application de la loi, Todd Robinson.
Selon M. Robinson, les États-Unis comptent chercher l’appui financier d’autres pays pour soutenir cette mission. Il n’y a aucun moyen de facturer directement les pays puisqu’il ne s’agit pas d’une véritable opération de maintien de la paix de l’ONU, a expliqué Todd Robinson
Bien avant l’annonce des autorités kenyanes de prendre le leadership de ladite force, une délégation américaine s’est rendue le 22 juillet à Nairobi en vue de solliciter l’aide de ce pays de l’Afrique de l’est en faveur d’Haïti. Ariel Henry, le Premier ministre haïtien, s’est également rendu en France en juin dernier et a rencontré des dirigeants africains dont le président du Kenya, William S. Ruto, a révélé le journal floridien.
Selon Todd Robinson, la délégation américaine a quitté Nairobi pensant que toute annonce ne serait publiée qu’après qu’une mission d’évaluation en Haïti aurait eu lieu. « Nous avons été agréablement surpris de leur annonce », a déclaré le diplomate concernant le communiqué publié samedi par le ministre kenyan des Affaires étrangères, Alfred N. Mutua.
La mission d’évaluation préalable à l’éventuel déploiement de la force multinationale devrait arriver en Haïti dans la semaine du 19 août 2023. Entre-temps, plusieurs autres pays seraient prêts à participer à cet effort en faveur d’Haïti, déchirée par la crise sécuritaire depuis plusieurs années.
L’offre du Kenya est loin d’être conclue, selon un haut responsable américain qui s’est confié au Miami Herald. La dernière décision dépend des résultats de la mission d’évaluation et du vote du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Haïti24 avec Miami Herald