L’organisation médicale Médecins sans frontières (MSF) ne cache pas son indignation à la suite des affrontements armés, provoqués par la mort du chef de gang Isca à Cité Soleil. Selon MSF, ces actes de grand banditisme affectent considérablement l’accès aux soins de santé dans le plus grand bidonville du pays.
« Tandis que plus d’une cinquantaine de blessés ont
été pris en charge par Médecins Sans Frontières (MSF) à l’hôpital de Cité Soleil depuis lundi dernier, d’autres
services médicaux de cette zone ont été contraints de fermer leurs portes à la suite de ces violences », dénonce MSF dans un communiqué publié en date du 17 novembre dernier.
Face à cette situation, MSF, par l’entremise de son chef de mission Mumuza
Muhindo Musubaho, lance un appel aux groupes armés à tenir compte des conditions des patients/tes qui, selon elle, pourrait s’aggraver.
« Une fois de plus, la population paie le prix fort lors de ces affrontements entre groupes armés. Une partie de la population de la commune de Cité Soleil a été forcée de se déplacer se retrouvant ainsi dans une précarité accrue. Les structures médicales ne peuvent plus fonctionner normalement, les malades ne peuvent plus s’y rendre et
risquent de développer des complications parfois mortelles. MSF réitère son appel à tous les acteurs armés d’épargner la population et de respecter les hôpitaux et les structures médicales, ainsi que ceux et celles qui y travaillent et qui y sont soigné.es », poursuit le document.
Depuis plus d’une décennie des bandits armés de plusieurs quartiers de Cité Soleil se lancent dans des affrontements les uns plus ensanglantés que les autres dans le souci de conquérir plus des territoires. Les autorités policières et judiciaires parraissent impuissantes face à cette situation qui fragilise la vie commune dans la Cité.
Gladimyr GALETTE