Crise au sommet du pouvoir en Haïti

Crise au sommet du pouvoir en Haïti

En Haïti, crise ouverte entre le gouvernement et le Conseil présidentiel de transition. Ce mercredi 16 octobre 2024, Leslie Voltaire, le président du Conseil, a écrit officiellement au Premier ministre Garry Conille pour opérer, ensemble, un remaniement ministériel. La crise est inédite, explique Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste. Quelques heures avant la lettre de Leslie Voltaire, le Conseil des ministres s’était réuni et avait adopté une résolution pour apporter leur soutien à la ministre des Affaires étrangères – car le président Voltaire « ne le cache pas, il veut sa tête », alors que « le Premier ministre Conille ne le cache pas non plus, il veut garder son ministre des Affaires étrangères ». Selon la Constitution haïtienne, seul le Parlement peut renvoyer un ministre, sauf entente entre le président et le Premier ministre. Or, il n’y a ni entente ni Parlement, d’où ce blocage complet. Kamala Harris sur Fox NewsKamala Harris est sous pression, écrit leWashington Post, pour élargir son audience aux Républicains et aux conservateurs alors que la présidentielle approche. D’où cette interview sur Fox News, une chaîne qui soutient Donald Trump. Et l’entretien fut animée : « Elle était venue pour une interview, elle a eu un débat », titre le New York Times. Le quotidien remarque que l’interviewer, Bret Baier, a, à plusieurs reprises, insisté sur les thèmes qu’utilise Donald Trump pour attaquer la vice-présidente, comme l’immigration. Mais il n’a pas laissé la possibilité aux téléspectateurs de Fox, « que cela intéressait certainement », d’entendre les réponses de la candidate puisque, écrit USA Today, il lui a constamment coupé la parole. Pour le quotidien conservateur Washington Times, c’est au contraire Kamala Harris qui a « à plusieurs reprises éludé les questions, passant souvent à des attaques virulentes contre Donald Trump ».Quoi qu’il en soit,USA Today estime qu’en décidant d’aller sur Fox News, la candidate a montré qu’elle était « nettement plus courageuse que Donald Trump », qui a, lui, annulé une interview sur CBNBC, préférant faire des interviews comme celle du mercredi sur la Fox, où « de gentilles questions » lui ont été posées devant un public de supporters. 38 ans de prison pour l’ancien chef de la lutte contre la drogue au MexiqueGenaro García Luna a été condamné à New York, aux États-Unis, à 38 ans de prison et une amende de deux millions de dollars pour trafic de drogue, crime organisé et mensonge aux autorités américaines, détaille La Razon. Excelsior affirme que « Genaro García Luna est un miroir dans lequel le pays peut se regarder et voir le reflet de ses institutions ». La Razon insiste sur le fait que « la justice des États-Unis a trouvé le moyen déclarer quelqu’un coupable en se basant sur les témoignages de criminels ». Des témoignages toujours importants pour avancer dans les enquêtes, mais qui doivent s’accompagner de preuves matérielles. Or, dans le cas de Genaro García Luna, il n’y en a aucun, insiste Excelsior, qui voit dans ce procès l’ouverture de la boîte de Pandore : il en annonce de nombreux autres menés de la même manière. Milenio se demande d’ailleurs quel policier, quel procureur, quel militaire souhaitera collaborer avec les institutions américaines après les arrestations et jugements de responsables mexicains aux États-Unis ces dernières années Canada : Justin Trudeau auditionnéAu Canada, le Premier ministre était auditionné ce mercredi (16 octobre 2024) par le comité d’enquête sur l’influence étrangère à propos des révélations ayant mené à l’expulsion de six diplomates indiens. Il accuse le gouvernement de New Delhi d’être impliqué dans l’assassinat du militant sikh Hardeep Sing Nijjar. Justin Trudeau persiste et signe : « Des diplomates recueillaient des informations sur des opposants ou du moins des gens en désaccord avec le gouvernement Modi. Des renseignements ensuite transmis au plus haut niveau du gouvernement indien, qui à son tour les donnaient à des gangs pour commettre des actes de violence contre des Canadiens au pays. » Maïka Sondarjee, une professeure en Relations internationales interrogée par la correspondante de RFI Pascale Guéricolas, estime que cette défense vigoureuse des sikhs est peut-être un calcul électoral : « dans le cabinet des ministres de Monsieur Trudeau, il y a toujours eu au moins un ministre d’origine sikh. Pour le Parti libéral du Canada, le groupe d’électeurs sikhs est très important. » Au Brésil, un racisme systémique sur les réseaux sociauxLe racisme systémique qui règne au Brésil, selon Amnesty international, est aussi présent sur les réseaux sociaux. Ce « racisme algorithmique » n’est pas facile à chiffrer mais il est bien réel, explique la correspondante de RFI Sarah Cozzolino, qui a joint l’influenceuse Monique Correa. Monique Correa est noire, et elle a posté des femmes blondes sur Instagram pour tester l’algorithme. Ses chiffres ont alors augmenté, « comme par magie. » Elle accuse la plateforme de moins distribuer son contenu à ses abonnés en raison de sa couleur de peau. Et raconte : « les marques ont commencé à me bloquer à cause de mes prises de position. Elles ne m’ont plus contactée, car j’étais vue comme ‘la Noire en colère’, j’étais considérée comme trop militante, quelqu’un qui parle trop, qui pose problème. J’ai dû rentrer dans le moule, parce que ça affectait trop mon travail et mes revenus. » En Argentine, manifestations pour l’université publiqueEn Argentine, les étudiants d’universités publiques ont organisé ce mercredi, avec leurs professeurs, des cours dans les rues, avant une marche aux flambeaux dans la soirée. Ils protestent contre les coupes budgétaires, et on peut voir, en Une de El Dia, une foule qui, en long cortège, défile dans une rue de Buenos Aires : « Le feu des bougies illuminait les visages des étudiants et des employés qui tenaient un grand drapeau argentin sur lequel on pouvait lire : ‘Unité pour l’éducation publique’ », raconte Pagina 12. Cette marche aux flambeaux, c’était « une des mesures du plan de lutte visant à récupérer les salaires des enseignants et des non-enseignants et à exiger davantage de fonds dans le budget 2025 ». Il s’agissait aussi de protester contre les violences : dans l’université de Quilmes, un groupe de provocateurs libertariens (comme Javier Milei) a attaqué une assemblée d’étudiants et d’enseignants avec du gaz poivré, une violence, estime Pagina 12, « amplifiée par les insultes du président Milei ». Le journal de La PremièreEn Martinique, signature mercredi soir d’un accord sur une baisse des prix, qui n’a pas changé grand-chose à la position des uns des autres : pour l’État, la Collectivité Territoriale et la grande distribution, c’est « historique » ; pour le mouvement à l’origine de la contestation, c’est… nul et non avenu.

En Haïti, crise ouverte entre le gouvernement et le Conseil présidentiel de transition. Ce mercredi 16 octobre 2024, Leslie Voltaire, le président du Conseil, a écrit officiellement au Premier ministre Garry Conille pour opérer, ensemble, un remaniement ministériel.

La crise est inédite, explique Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste. Quelques heures avant la lettre de Leslie Voltaire, le Conseil des ministres s’était réuni et avait adopté une résolution pour apporter leur soutien à la ministre des Affaires étrangères – car le président Voltaire « ne le cache pas, il veut sa tête », alors que « le Premier ministre Conille ne le cache pas non plus, il veut garder son ministre des Affaires étrangères ». Selon la Constitution haïtienne, seul le Parlement peut renvoyer un ministre, sauf entente entre le président et le Premier ministre. Or, il n’y a ni entente ni Parlement, d’où ce blocage complet.

 

Kamala Harris sur Fox News

Kamala Harris est sous pression, écrit leWashington Post, pour élargir son audience aux Républicains et aux conservateurs alors que la présidentielle approche. D’où cette interview sur Fox News, une chaîne qui soutient Donald Trump. Et l’entretien fut animée : « Elle était venue pour une interview, elle a eu un débat », titre le New York Times. Le quotidien remarque que l’interviewer, Bret Baier, a, à plusieurs reprises, insisté sur les thèmes qu’utilise Donald Trump pour attaquer la vice-présidente, comme l’immigration. Mais il n’a pas laissé la possibilité aux téléspectateurs de Fox, « que cela intéressait certainement », d’entendre les réponses de la candidate puisque, écrit USA Today, il lui a constamment coupé la parole. Pour le quotidien conservateur Washington Times, c’est au contraire Kamala Harris qui a « à plusieurs reprises éludé les questions, passant souvent à des attaques virulentes contre Donald Trump ».

Quoi qu’il en soit,USA Today estime qu’en décidant d’aller sur Fox News, la candidate a montré qu’elle était « nettement plus courageuse que Donald Trump », qui a, lui, annulé une interview sur CBNBC, préférant faire des interviews comme celle du mercredi sur la Fox, où « de gentilles questions » lui ont été posées devant un public de supporters.

 

38 ans de prison pour l’ancien chef de la lutte contre la drogue au Mexique

Genaro García Luna a été condamné à New York, aux États-Unis, à 38 ans de prison et une amende de deux millions de dollars pour trafic de drogue, crime organisé et mensonge aux autorités américaines, détaille La Razon. Excelsior affirme que « Genaro García Luna est un miroir dans lequel le pays peut se regarder et voir le reflet de ses institutions ». La Razon insiste sur le fait que « la justice des États-Unis a trouvé le moyen déclarer quelqu’un coupable en se basant sur les témoignages de criminels ». Des témoignages toujours importants pour avancer dans les enquêtes, mais qui doivent s’accompagner de preuves matérielles. Or, dans le cas de Genaro García Luna, il n’y en a aucun, insiste Excelsior, qui voit dans ce procès l’ouverture de la boîte de Pandore : il en annonce de nombreux autres menés de la même manière. Milenio se demande d’ailleurs quel policier, quel procureur, quel militaire souhaitera collaborer avec les institutions américaines après les arrestations et jugements de responsables mexicains aux États-Unis ces dernières années

 

Canada : Justin Trudeau auditionné

Au Canada, le Premier ministre était auditionné ce mercredi (16 octobre 2024) par le comité d’enquête sur l’influence étrangère à propos des révélations ayant mené à l’expulsion de six diplomates indiens. Il accuse le gouvernement de New Delhi d’être impliqué dans l’assassinat du militant sikh Hardeep Sing Nijjar. Justin Trudeau persiste et signe : « Des diplomates recueillaient des informations sur des opposants ou du moins des gens en désaccord avec le gouvernement Modi. Des renseignements ensuite transmis au plus haut niveau du gouvernement indien, qui à son tour les donnaient à des gangs pour commettre des actes de violence contre des Canadiens au pays. » Maïka Sondarjee, une professeure en Relations internationales interrogée par la correspondante de RFI Pascale Guéricolas, estime que cette défense vigoureuse des sikhs est peut-être un calcul électoral : « dans le cabinet des ministres de Monsieur Trudeau, il y a toujours eu au moins un ministre d’origine sikh. Pour le Parti libéral du Canada, le groupe d’électeurs sikhs est très important. »

 

Au Brésil, un racisme systémique sur les réseaux sociaux

Le racisme systémique qui règne au Brésil, selon Amnesty international, est aussi présent sur les réseaux sociaux. Ce « racisme algorithmique » n’est pas facile à chiffrer mais il est bien réel, explique la correspondante de RFI Sarah Cozzolino, qui a joint l’influenceuse Monique Correa. Monique Correa est noire, et elle a posté des femmes blondes sur Instagram pour tester l’algorithme. Ses chiffres ont alors augmenté, « comme par magie. » Elle accuse la plateforme de moins distribuer son contenu à ses abonnés en raison de sa couleur de peau. Et raconte : « les marques ont commencé à me bloquer à cause de mes prises de position. Elles ne m’ont plus contactée, car j’étais vue comme ‘la Noire en colère’, j’étais considérée comme trop militante, quelqu’un qui parle trop, qui pose problème. J’ai dû rentrer dans le moule, parce que ça affectait trop mon travail et mes revenus. »

 

En Argentine, manifestations pour l’université publique

En Argentine, les étudiants d’universités publiques ont organisé ce mercredi, avec leurs professeurs, des cours dans les rues, avant une marche aux flambeaux dans la soirée. Ils protestent contre les coupes budgétaires, et on peut voir, en Une de El Dia, une foule qui, en long cortège, défile dans une rue de Buenos Aires : « Le feu des bougies illuminait les visages des étudiants et des employés qui tenaient un grand drapeau argentin sur lequel on pouvait lire : ‘Unité pour l’éducation publique’ », raconte Pagina 12. Cette marche aux flambeaux, c’était « une des mesures du plan de lutte visant à récupérer les salaires des enseignants et des non-enseignants et à exiger davantage de fonds dans le budget 2025 ». Il s’agissait aussi de protester contre les violences : dans l’université de Quilmes, un groupe de provocateurs libertariens (comme Javier Milei) a attaqué une assemblée d’étudiants et d’enseignants avec du gaz poivré, une violence, estime Pagina 12, « amplifiée par les insultes du président Milei ».

 

Le journal de La Première

En Martinique, signature mercredi soir d’un accord sur une baisse des prix, qui n’a pas changé grand-chose à la position des uns des autres : pour l’État, la Collectivité Territoriale et la grande distribution, c’est « historique » ; pour le mouvement à l’origine de la contestation, c’est… nul et non avenu.

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