Le Journal d’Haïti et des Amériques revient sur la mort de celui que le magazine Aolling Stones appelle « le producteur inégalable ». Au programme aussi, à la veille du vote, la présidentielle américaine, vue entre autres par les envoyés spéciaux de RFI – alors que selon les sondages Donald Trump sont toujours au coude-à-coude. Ce week-end, une enquête donnait la candidate démocrate en tête dans le très républicain État de l’Iowa, mais dans les fameux « swing states », l’écart est tellement faible qu’il se trouve parfois dans la marge d’erreur des sondages.Parmi ces États clés, il y en a qui compte tout particulièrement : la Pennsylvanie, avec 19 grands électeurs en jeu. Les deux candidats seront donc ce lundi soir (4 novembre 2024) à Pittsburgh, explique Achim Lippold, un des envoyés spéciaux de RFI. Le candidat républicain tiendra son rassemblement dans un stade en centre-ville, tandis que sa rivale a choisi un ancien site sidérurgique : Kamala Harris cherche en effet à séduire les ouvriers, les fameux « blue collars », mais aussi les républicains modérés et les femmes. L’ancien président, qui n’est pas particulièrement populaire dans ce bastion démocrate, espère de son côté rallier les habitants de la « ceinture de rouille », ces banlieues autour de Pittsburgh où le vote pourrait basculer par rapport à 2020 – année où Joe Biden a remporté cet État de justesse.Une autre envoyée spéciale de RFI, Aabla Jounaïdi, se trouve elle à Messa, dans la banlieue de Phoenix, en Arizona – l’un des États où le refus des pro-Trump de reconnaître la défaite de 2020 est allé le plus loin. Les autorités locales font donc tout pour rassurer la population à l’approche des élections. Dans lecomté de Maricopa, qui concentre le plus grand nombre d’électeurs dans l’État, le bâtiment qui abrite les opérations de dépouillement est cerné de barrières, hérissés de caméras, en attendant les snipers annoncés sur les toits en cas de nécessité, disent les autorités. Objectif : empêcher que des groupes d’extrême-droite ne viennent tenter d’occuper les lieux pour faire entendre leurs voix, comme en 2020. Bolivie : grève de la faim d’Evo MoralesEn Bolivie, les blocages d’axes routier se poursuivent, organisés par les partisans d’Evo Morales, qui craignent que l’ancien président ne soit arrêté. Correo del Sur parle d’une « escalade du conflit », alors que les blocages de routes continuent, particulièrement dans les régions de Cochabamba et Santa Cruz, où les manifestations « génèrent des pertes qui se comptent en millions de dollars ». 91 policiers ont été blessés, nombre de « bloqueurs » ont été arrêtés. Et c’est dans ce contexte qu’Evo Morales a entamé une grève de la faim.« Avant-hier, j’ai publiquement appelé à une grève de la faim pour éviter un bain de sang », explique-t-il : « j’ai demandé à mes camarades un dialogue immédiat et la création de deux groupes de travail : économique et politique. Et la réponse du gouvernement a été d’arrêter 56 camarades et de les emmener à La Paz. »Los Tiempos revient de son côté sur les 200 militaires boliviens retenus en otage depuis samedi par des partisans d’Evo Morales – ils ont pris trois casernes d’assaut dans le département de Cochabamba. Le ministère de la Défense, écrit Los Tiempos, a condamné « la prise armée et violente » d’unités militaires, parlant de « délits graves contre la démocratie, la sécurité et la stabilité de l’État ». La grève de la faim d’Evo Morales elle-même a pour objectif de déstabiliser le gouvernement, affirme le ministre des Relations extérieures de la Bolivie. Risque d’inondations à Cuba « Tout le pays retient son souffle devant la possible formation d’un ouragan », titre Granma : car il y a 80% de risques que se forme une dépression tropicale qui se transformerait ensuite en ouragan en avançant vers le nord des Caraïbes, écrit Juventud Rebelde, et elle pourrait affecter Cuba. La Défense civile a donc donné l’ordre d’évacuer quatre municipalités de Guantanamo, rapporte 14 y medio, qui précise : « Les sols saturés par les pluies et les réservoirs et rivières au maximum de leur capacité augmentent le risque d’inondation à Maisí, Imías, San Antonio del Sur et Baracoa, où l’effet de deux autres phénomènes météorologiques se formant dans la mer des Caraïbes a déjà commencé à se faire sentir. » Mort d’un géantCe lundi (4 novembre 2024), a été annoncée la mort de l’immense musicien et producteur américain Quincy Jones, à l’âge de 91 ans. Et la presse n’a pas assez de qualificatifs dans ses titres pour parler de Quincy Jones : « L’icône de la musique et le gagnant de 28 Grammy Awards » pour Deadline, le « géant de la musique américaine » pour le New York Times, « le producteur inégalable derrière Thriller », rappelle Rolling Stone. Rolling Stone qui rappelle que le musicien est derrière de remarquables albums de jazz, de soul, de funk et aussi derrière les plus grands disques de pop du siècle – la trilogie Jacksonienne Off the Wall, Thriller et Bad, entre autres.Mais Rolling Stone rappelle que lorsqu’il a travaillé avec Michael Jackson, Quincy Jones « avait déjà taillé sa route à travers le jazz et la pop bubblegum du début des années 60 ainsi que de nombreuses BO de films, étudié avec la célèbre compositrice classique Nadia Boulanger, fait l’arrangement de disques de Ray Charles et conduit l’orchestre de Frank Sinatra. » Variety rappelle qu’il fut aussi le producteur de « We are the world », le disque destiné à lever des fonds contre la famine sur le continent africain. Il a aussi été le premier Africain-Américain à écrire la BO d’un film majeur, en 1964, « The Pawnbroker ». Autant de morceaux cités par le New York Times dans ses « 14 chansons essentielles » produites, arrangées ou enregistrées par Quincy Jones : cela va du jazz, « Evening in Paris », enregistré en 1957 avec des pointures comme Charlie Mingus, à « I’ll be good to you », avec Ray Charles et Chaka Khan, en 1989, sur l’album Back on the block qui lui vaudra six Grammy Awards. Sans oublier, évidemment, Soul Bossa Nova, sa version « audacieuse et ludique » de la musique brésilienne, écrit le New York Times.En 2017, dans une interview accordée à Rolling Stone, Quincy Jones présentait son agitation créative comme « l’engagement d’une vie à apprendre autant de musique qu’il le pouvait : ‘vous devez espérer avoir la possibilité de faire toutes les erreurs possibles pour apprendre. Et j’ai fait toutes les erreurs. Toutes…’ » Le journal de la PremièreEn Martinique, élus et socio-professionnels conviés ce lundi matin à une « conférence territoriale » consacrée à la vie chère…
Le Journal d’Haïti et des Amériques revient sur la mort de celui que le magazine Aolling Stones appelle « le producteur inégalable ». Au programme aussi, à la veille du vote, la présidentielle américaine, vue entre autres par les envoyés spéciaux de RFI – alors que selon les sondages Donald Trump sont toujours au coude-à-coude.
Ce week-end, une enquête donnait la candidate démocrate en tête dans le très républicain État de l’Iowa, mais dans les fameux « swing states », l’écart est tellement faible qu’il se trouve parfois dans la marge d’erreur des sondages.
Parmi ces États clés, il y en a qui compte tout particulièrement : la Pennsylvanie, avec 19 grands électeurs en jeu. Les deux candidats seront donc ce lundi soir (4 novembre 2024) à Pittsburgh, explique Achim Lippold, un des envoyés spéciaux de RFI. Le candidat républicain tiendra son rassemblement dans un stade en centre-ville, tandis que sa rivale a choisi un ancien site sidérurgique : Kamala Harris cherche en effet à séduire les ouvriers, les fameux « blue collars », mais aussi les républicains modérés et les femmes. L’ancien président, qui n’est pas particulièrement populaire dans ce bastion démocrate, espère de son côté rallier les habitants de la « ceinture de rouille », ces banlieues autour de Pittsburgh où le vote pourrait basculer par rapport à 2020 – année où Joe Biden a remporté cet État de justesse.
Une autre envoyée spéciale de RFI, Aabla Jounaïdi, se trouve elle à Messa, dans la banlieue de Phoenix, en Arizona – l’un des États où le refus des pro-Trump de reconnaître la défaite de 2020 est allé le plus loin. Les autorités locales font donc tout pour rassurer la population à l’approche des élections. Dans lecomté de Maricopa, qui concentre le plus grand nombre d’électeurs dans l’État, le bâtiment qui abrite les opérations de dépouillement est cerné de barrières, hérissés de caméras, en attendant les snipers annoncés sur les toits en cas de nécessité, disent les autorités. Objectif : empêcher que des groupes d’extrême-droite ne viennent tenter d’occuper les lieux pour faire entendre leurs voix, comme en 2020.
Bolivie : grève de la faim d’Evo Morales
En Bolivie, les blocages d’axes routier se poursuivent, organisés par les partisans d’Evo Morales, qui craignent que l’ancien président ne soit arrêté. Correo del Sur parle d’une « escalade du conflit », alors que les blocages de routes continuent, particulièrement dans les régions de Cochabamba et Santa Cruz, où les manifestations « génèrent des pertes qui se comptent en millions de dollars ». 91 policiers ont été blessés, nombre de « bloqueurs » ont été arrêtés. Et c’est dans ce contexte qu’Evo Morales a entamé une grève de la faim.« Avant-hier, j’ai publiquement appelé à une grève de la faim pour éviter un bain de sang », explique-t-il : « j’ai demandé à mes camarades un dialogue immédiat et la création de deux groupes de travail : économique et politique. Et la réponse du gouvernement a été d’arrêter 56 camarades et de les emmener à La Paz. »
Los Tiempos revient de son côté sur les 200 militaires boliviens retenus en otage depuis samedi par des partisans d’Evo Morales – ils ont pris trois casernes d’assaut dans le département de Cochabamba. Le ministère de la Défense, écrit Los Tiempos, a condamné « la prise armée et violente » d’unités militaires, parlant de « délits graves contre la démocratie, la sécurité et la stabilité de l’État ». La grève de la faim d’Evo Morales elle-même a pour objectif de déstabiliser le gouvernement, affirme le ministre des Relations extérieures de la Bolivie.
Risque d’inondations à Cuba
« Tout le pays retient son souffle devant la possible formation d’un ouragan », titre Granma : car il y a 80% de risques que se forme une dépression tropicale qui se transformerait ensuite en ouragan en avançant vers le nord des Caraïbes, écrit Juventud Rebelde, et elle pourrait affecter Cuba. La Défense civile a donc donné l’ordre d’évacuer quatre municipalités de Guantanamo, rapporte 14 y medio, qui précise : « Les sols saturés par les pluies et les réservoirs et rivières au maximum de leur capacité augmentent le risque d’inondation à Maisí, Imías, San Antonio del Sur et Baracoa, où l’effet de deux autres phénomènes météorologiques se formant dans la mer des Caraïbes a déjà commencé à se faire sentir. »
Mort d’un géant
Ce lundi (4 novembre 2024), a été annoncée la mort de l’immense musicien et producteur américain Quincy Jones, à l’âge de 91 ans. Et la presse n’a pas assez de qualificatifs dans ses titres pour parler de Quincy Jones : « L’icône de la musique et le gagnant de 28 Grammy Awards » pour Deadline, le « géant de la musique américaine » pour le New York Times, « le producteur inégalable derrière Thriller », rappelle Rolling Stone. Rolling Stone qui rappelle que le musicien est derrière de remarquables albums de jazz, de soul, de funk et aussi derrière les plus grands disques de pop du siècle – la trilogie Jacksonienne Off the Wall, Thriller et Bad, entre autres.
Mais Rolling Stone rappelle que lorsqu’il a travaillé avec Michael Jackson, Quincy Jones « avait déjà taillé sa route à travers le jazz et la pop bubblegum du début des années 60 ainsi que de nombreuses BO de films, étudié avec la célèbre compositrice classique Nadia Boulanger, fait l’arrangement de disques de Ray Charles et conduit l’orchestre de Frank Sinatra. » Variety rappelle qu’il fut aussi le producteur de « We are the world », le disque destiné à lever des fonds contre la famine sur le continent africain. Il a aussi été le premier Africain-Américain à écrire la BO d’un film majeur, en 1964, « The Pawnbroker ». Autant de morceaux cités par le New York Times dans ses « 14 chansons essentielles » produites, arrangées ou enregistrées par Quincy Jones : cela va du jazz, « Evening in Paris », enregistré en 1957 avec des pointures comme Charlie Mingus, à « I’ll be good to you », avec Ray Charles et Chaka Khan, en 1989, sur l’album Back on the block qui lui vaudra six Grammy Awards. Sans oublier, évidemment, Soul Bossa Nova, sa version « audacieuse et ludique » de la musique brésilienne, écrit le New York Times.
En 2017, dans une interview accordée à Rolling Stone, Quincy Jones présentait son agitation créative comme « l’engagement d’une vie à apprendre autant de musique qu’il le pouvait : ‘vous devez espérer avoir la possibilité de faire toutes les erreurs possibles pour apprendre. Et j’ai fait toutes les erreurs. Toutes…’ »
Le journal de la Première
En Martinique, élus et socio-professionnels conviés ce lundi matin à une « conférence territoriale » consacrée à la vie chère…
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