À Port-au-Prince, la violence des gangs plonge les quartiers de Solino, Nazon et Christ-Roi dans le chaos. Des milliers de familles fuient, abandonnant tout. Face à l’impuissance de l’État, les citoyens, accablés, réclament une intervention internationale urgente. Depuis plusieurs jours, les quartiers de Solino, Nazon et Christ-Roi à Port-au-Prince sont livrés à la terreur des gangs armés, notamment ceux de la coalition «VIV ANSANM». Les habitants fuient par milliers, emportant le strict minimum dans une atmosphère de panique générale. Témoignages après témoignages, des familles décrivent au micro de notre correspondant Peterson Luxama leur désespoir et leur sentiment d’abandon. «Je ne sais pas pour combien de temps la police va continuer à nous pousser à partir», s’indigne une mère de famille, dénonçant l’inaction des autorités face aux pillages et aux meurtres.Pour les jeunes comme Jeantel Lainé, étudiant en droit, cette réalité dépasse l’imaginable. «Jamais je n’aurais pensé vivre une telle situation», confie-t-il. Comme lui, Émilie, étudiante à l’Université d’État d’Haïti, dénonce l’impact de cette crise sur les institutions : «Les écoles, universités et hôpitaux sont paralysés. Le pays est aux mains des bandits.» L’absence de réponse étatique laisse les citoyens dans une profonde désillusion, tandis que les prix des produits de première nécessité s’envolent, aggravant une crise déjà insoutenable.Des organisations de défense des droits humains, à l’instar de Défenseur Plus, tirent la sonnette d’alarme. «Les droits fondamentaux, dont celui à la vie et à la libre circulation, sont bafoués quotidiennement», déclare Antonald Mortimé, appelant la communauté internationale à intervenir avec une force onusienne pour soutenir la police haïtienne. La montée des violences, couplée à un État défaillant, pousse Port-au-Prince dans une spirale de désespoir et d’instabilité. Début du G20 à Rio de Janeiro : un sommet sous tensions internationalesLe G20 s’est ouvert aujourd’hui (18 novembre 2024) à Rio de Janeiro, au Brésil, dans un climat marqué par des tensions géopolitiques et des désaccords profonds. Pour le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, ce sommet constitue une opportunité de projeter le leadership de son pays sur la scène internationale.Selon Hervé Théry, géographe spécialiste du Brésil à l’Université de São Paulo, Lula avait prévu d’utiliser cette réunion pour mettre en avant des initiatives ambitieuses, notamment la lutte contre la faim et la pauvreté. Mais ces objectifs sont fragilisés par plusieurs obstacles majeurs : « l’élection de Donald Trump, celle de Javier Milei en Argentine, et les divisions persistantes sur les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient », souligne le quotidien O Estado de S. Paulo.Les négociations pour une déclaration finale s’avèrent ardues. D’après O Globo, les discussions se sont poursuivies jusque tard dans la nuit, sans parvenir à un consensus. Pour l’heure, aucun mot sur Israël, la Russie ou même le terme « guerre » ne figure dans les documents provisoires.Le Brésil propose néanmoins une mesure forte : taxer les grandes fortunes à hauteur de 2% au niveau mondial pour financer la lutte contre la pauvreté. Une initiative que l’Argentine rejette catégoriquement. Par ailleurs, certains diplomates redoutent que le président argentin, Javier Milei, perçu comme un allié du président américain élu, Donald Trump, ne complique encore davantage la situation. Trump et ses nominations controversées : une administration sous les projecteursAlors que Donald Trump prépare son retour à la Maison Blanche, les nominations pour son administration suscitent déjà la polémique. Selon The New Yorker, les choix du président élu reflètent avant tout sa propre personnalité et ses combats politiques.Matt Gaetz, choisi pour diriger le ministère de la Justice, est accusé d’actes controversés, notamment de relations avec une mineure et de consommation de drogues. Trump y voit, selon l’article, « un homme injustement jugé, à son image ».Robert F. Kennedy Jr., connu pour ses positions antivax, sera nommé ministre de la Santé. Sa nomination semble conforter les doutes de Trump envers la science, notamment pendant la pandémie de Covid-19.Pete Hegseth, pressenti pour prendre la tête du Pentagone, est un critique des généraux « woke » et un défenseur des criminels de guerre. Il incarne, selon Trump, une revanche contre l’establishment militaire qui avait remis en cause ses capacités présidentielles.Ruben Gallego : premier sénateur latino élu de l’ArizonaRuben Gallego, démocrate, est devenu le premier sénateur latino élu de l’Arizona, un État qui avait pourtant soutenu Donald Trump lors de l’élection présidentielle du 5 novembre.Comment a-t-il réussi cet exploit ? En ciblant les hommes latinos, un groupe qui avait largement délaissé Kamala Harris. Dans une interview au Washington Post, Ruben Gallego explique : « Les Latinos partagent les mêmes préoccupations que les autres électeurs : l’économie et l’immigration. Mais les démocrates n’ont pas compris les priorités des hommes latinos. Personne ne mesurera jamais le stress émotionnel d’un homme latino incapable de joindre les deux bouts. Cela touche à son identité. » En se connectant à ces réalités, Gallego a su rallier une base souvent négligée, ce qui lui a permis de se faire élire. Journal de la 1re : le protocole sur la baisse des prix sous le feu des critiquesLe protocole sur la baisse des prix, signé le 16 octobre 2024 entre l’État, la collectivité territoriale de la Martinique et les grossistes, est désormais au centre de vives contestations. Alors qu’il avait pour ambition de répondre à la crise du pouvoir d’achat, il est aujourd’hui attaqué de toutes parts.
À Port-au-Prince, la violence des gangs plonge les quartiers de Solino, Nazon et Christ-Roi dans le chaos. Des milliers de familles fuient, abandonnant tout. Face à l’impuissance de l’État, les citoyens, accablés, réclament une intervention internationale urgente.
Depuis plusieurs jours, les quartiers de Solino, Nazon et Christ-Roi à Port-au-Prince sont livrés à la terreur des gangs armés, notamment ceux de la coalition «VIV ANSANM». Les habitants fuient par milliers, emportant le strict minimum dans une atmosphère de panique générale. Témoignages après témoignages, des familles décrivent au micro de notre correspondant Peterson Luxama leur désespoir et leur sentiment d’abandon. «Je ne sais pas pour combien de temps la police va continuer à nous pousser à partir», s’indigne une mère de famille, dénonçant l’inaction des autorités face aux pillages et aux meurtres.
Pour les jeunes comme Jeantel Lainé, étudiant en droit, cette réalité dépasse l’imaginable. «Jamais je n’aurais pensé vivre une telle situation», confie-t-il. Comme lui, Émilie, étudiante à l’Université d’État d’Haïti, dénonce l’impact de cette crise sur les institutions : «Les écoles, universités et hôpitaux sont paralysés. Le pays est aux mains des bandits.» L’absence de réponse étatique laisse les citoyens dans une profonde désillusion, tandis que les prix des produits de première nécessité s’envolent, aggravant une crise déjà insoutenable.
Des organisations de défense des droits humains, à l’instar de Défenseur Plus, tirent la sonnette d’alarme. «Les droits fondamentaux, dont celui à la vie et à la libre circulation, sont bafoués quotidiennement», déclare Antonald Mortimé, appelant la communauté internationale à intervenir avec une force onusienne pour soutenir la police haïtienne. La montée des violences, couplée à un État défaillant, pousse Port-au-Prince dans une spirale de désespoir et d’instabilité.
Début du G20 à Rio de Janeiro : un sommet sous tensions internationales
Le G20 s’est ouvert aujourd’hui (18 novembre 2024) à Rio de Janeiro, au Brésil, dans un climat marqué par des tensions géopolitiques et des désaccords profonds. Pour le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, ce sommet constitue une opportunité de projeter le leadership de son pays sur la scène internationale.
Selon Hervé Théry, géographe spécialiste du Brésil à l’Université de São Paulo, Lula avait prévu d’utiliser cette réunion pour mettre en avant des initiatives ambitieuses, notamment la lutte contre la faim et la pauvreté. Mais ces objectifs sont fragilisés par plusieurs obstacles majeurs : « l’élection de Donald Trump, celle de Javier Milei en Argentine, et les divisions persistantes sur les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient », souligne le quotidien O Estado de S. Paulo.
Les négociations pour une déclaration finale s’avèrent ardues. D’après O Globo, les discussions se sont poursuivies jusque tard dans la nuit, sans parvenir à un consensus. Pour l’heure, aucun mot sur Israël, la Russie ou même le terme « guerre » ne figure dans les documents provisoires.
Le Brésil propose néanmoins une mesure forte : taxer les grandes fortunes à hauteur de 2% au niveau mondial pour financer la lutte contre la pauvreté. Une initiative que l’Argentine rejette catégoriquement. Par ailleurs, certains diplomates redoutent que le président argentin, Javier Milei, perçu comme un allié du président américain élu, Donald Trump, ne complique encore davantage la situation.
Trump et ses nominations controversées : une administration sous les projecteurs
Alors que Donald Trump prépare son retour à la Maison Blanche, les nominations pour son administration suscitent déjà la polémique. Selon The New Yorker, les choix du président élu reflètent avant tout sa propre personnalité et ses combats politiques.
Matt Gaetz, choisi pour diriger le ministère de la Justice, est accusé d’actes controversés, notamment de relations avec une mineure et de consommation de drogues. Trump y voit, selon l’article, « un homme injustement jugé, à son image ».
Robert F. Kennedy Jr., connu pour ses positions antivax, sera nommé ministre de la Santé. Sa nomination semble conforter les doutes de Trump envers la science, notamment pendant la pandémie de Covid-19.
Pete Hegseth, pressenti pour prendre la tête du Pentagone, est un critique des généraux « woke » et un défenseur des criminels de guerre. Il incarne, selon Trump, une revanche contre l’establishment militaire qui avait remis en cause ses capacités présidentielles.
Ruben Gallego : premier sénateur latino élu de l’Arizona
Ruben Gallego, démocrate, est devenu le premier sénateur latino élu de l’Arizona, un État qui avait pourtant soutenu Donald Trump lors de l’élection présidentielle du 5 novembre.
Comment a-t-il réussi cet exploit ? En ciblant les hommes latinos, un groupe qui avait largement délaissé Kamala Harris. Dans une interview au Washington Post, Ruben Gallego explique : « Les Latinos partagent les mêmes préoccupations que les autres électeurs : l’économie et l’immigration. Mais les démocrates n’ont pas compris les priorités des hommes latinos. Personne ne mesurera jamais le stress émotionnel d’un homme latino incapable de joindre les deux bouts. Cela touche à son identité. » En se connectant à ces réalités, Gallego a su rallier une base souvent négligée, ce qui lui a permis de se faire élire.
Journal de la 1re : le protocole sur la baisse des prix sous le feu des critiques
Le protocole sur la baisse des prix, signé le 16 octobre 2024 entre l’État, la collectivité territoriale de la Martinique et les grossistes, est désormais au centre de vives contestations. Alors qu’il avait pour ambition de répondre à la crise du pouvoir d’achat, il est aujourd’hui attaqué de toutes parts.
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