Depuis plusieurs mois, la recrudescence des actes de violence perpétrés par des gangs dans la région métropolitaine de Port-au-Prince paralyse le pays. Les routes nationales, principales voies de communication vers le Nord, sont devenues impraticables, empêchant la circulation des citoyens et des biens. Dans ce contexte, organiser un événement d’envergure comme le carnaval aurait été irresponsable.

L’annulation permettra de réorienter plusieurs millions de gourdes, initialement alloués à cette fête, vers des initiatives plus urgentes, notamment le rétablissement de la sécurité. Cette réallocation de ressources pourrait également être utilisée pour renforcer les services sociaux, venir en aide aux populations déplacées ou soutenir les forces de l’ordre.

Certains regrettent les retombées économiques que le carnaval aurait générées pour la région du Grand Nord, notamment pour les artisans, commerçants et opérateurs touristiques. Cependant, la priorité absolue demeure la sécurité nationale. Sans un environnement sûr, aucun développement durable n’est possible.

En prenant cette décision, le chef du gouvernement montre qu’il est à l’écoute des préoccupations de la population. Plus qu’un simple report d’une fête nationale, cette annulation symbolise une volonté de recentrer les efforts de l’État sur l’essentiel.