11:30 du matin. Nous sommes devant les locaux de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques. Les étudiants commencent les funérailles symboliques de leur professeur de droit constitutionnel et administratif par un rituel vodouesque.

Munis d’un cercueil sur lequel sont placés la photo du défunt ainsi que le bicolore national, ils entament une marche, à travers les rues de la capitale, par la suite. Tout au long du parcours, des propos hostiles sont lancés envers l’équipe au pouvoir qu’ils accusent d’avoir fomenté l’assassinat de Me Dorval.

Sans commentaires, les étudiants exigent que justice soit rendue à leur feu professeur. Sinon, ils menacent de passer à d’autres phases dans le cadre de leur revendication.

Sur leur parcours, les protestataires s’en sont pris également à certains medias à qui ils reprochent d’être de mèche avec le pouvoir en place.

L’assassinat de Me Dorval a défrayé la chronique. Même des barreaux de pays étrangers, dont ceux du Canada et de Paris ont été offusqués par ce crime crapuleux.

Soulignons que le juge instructeur, Renord Régis, a déjà été saisi de cette affaire. Il dispose légalement d’une période de trois mois pour rendre son ordonnance.