À la Nouvelle-Orléans, le FBI enquête sur l’attaque d’un ancien militaire américain, « inspiré » par le groupe État islamique, qui a précipité sa voiture sur une foule dans le quartier touristique français, mercredi 1ᵉʳ janvier 2025, en pleines festivités du Nouvel An. Bilan : au moins 15 morts et une trentaine de blessés. Will McGrew est journaliste à TéléLouisiane, il s’est rendu sur place quelques heures après l’attentat – Daniel Vallot l’a joint au téléphone. Le quartier est actuellement bloqué par la police, alors que, souligne-t-il, il s’agit habituellement du lieu le plus festif de la ville. Si le calme règne, c’est aussi « parce qu’on ne sait pas encore comment réagir à cet évènement ». La Nouvelle-Orléans et la Louisiane en général ont toujours été « un carrefour de cultures différentes », un endroit d’accueil pour la minorité juive, et plus tard musulmane et autres – une diversité « importante pour nous, mais c’est aussi peut-être ce qui a été attaqué ». Will McGrew remarque que les « soft targets », « cible faibles », ne sont pas assez protégées : on va être forcé de le faire, explique-t-il, et « c’est une grande question parce que les festivités comme ça, c’est notre manière de vivre, ça arrive chaque jour, chaque semaine en Louisiane ». « New Year’s Evil » La presse américaine fait sa Une sur l’attaque :« Le Diable du Nouvel An », « New Year’s Evil », titre en Une le tabloïd New York Post – un jeu de mot avec New Year’s Eve, le réveillon du Nouvel An. Sous le titre, en photo, le pick-up du terroriste. « Les festivités tournent à l’horreur à la Nouvelle- », titre de son côté le New York Times, au-dessus d’un cliché de Bourbon Street, bloquée et arpentée par les enquêteurs. De son côté, leLos Angeles Times fait, malgré tout, sa Une sur sa propre Parade de la Rose, la 136ᵉ, tout en soulignant que les milliers de personnes qui y participaient avaient une pensée pour ce qui s’est passé à la Nouvelle-Orléans.Plus largement, le FBI a ouvert une enquête, des perquisitions sont en cours dans plusieurs villes du Texas. Il s’agit de savoir si le suspect, Shamsud-Din Jabbar, a agi seul. Un suspect au sujet duquel le président américain Joe Biden a donné quelques précisions ce mercredi : « Un citoyen américain né au Texas », qui a servi dans l’armée américaine de nombreuses années, et qui quelques heures avant l’attaque « a posté des vidéos sur les réseaux sociaux indiquant qu’il était inspiré par le groupe État islamique ».À la Nouvelle-Orléans, un début de polémique s’est développé sur les barrières de sécurité, qui servent précisément à prévenir ce genre d’attaques, mais qui n’étaient déployées ce mercredi 1ᵉʳ janvier 2025 : elles avaient été enlevées pour réparations, ce qui a provoqué des « critiques virulentes », rapporte The Advocate, un quotidien de Louisiane. Mais le quotidien se demande si ces barrières auraient été vraiment efficaces, puisque pour accéder à Bourbon Street « Shamsud-Din Jabbar a contourné un large patrouilleur et est monté sur le trottoir » – et, comme l’a souligné ce mercredi la police, ces barrières, lorsqu’elles sont en place, ne s’étendent pas aux trottoirs. « Nous avons un problème », a reconnu le gouverneur de Louisiane Jeff Landry, « et nous allons le résoudre ».Attaque aussi à Las VegasCe mercredi 1ᵉʳ janvier, une autre attaque a été menée, cette fois à Las Vegas – les enquêteurs sont à la recherche d’éventuels liens entre les deux, rapporte Politico. Une Tesla Cybertruck, remplie de bidons d’essence et de mortiers de feu d’artifice, a explosé, tuant le conducteur et blessé légèrement sept passants, raconte le LA Times. L’explosion a eu lieu devant un hôtel Trump de Las Vegas. La police a indiqué qu’elle enquêtait aussi pour savoir si ce choix était délibéré – sachant que le patron de Tesla, Elon Musk, est un très proche conseiller du président élu.Donald Trump, qui s’est exprimé sur l’attaque qui a visé la Nouvelle-Orléans, et Politico cite le texte posté par le président élu, mercredi, sur son réseau Truth Social : « Quand j’ai dit que les criminels qui viennent sont bien pires que ceux que nous avons dans notre pays, les démocrates et les médias fake news ont constamment réfuté mes propos, mais cela s’avère vrai ». Le président élu a donc « suggéré à tort que le suspect était un immigré », souligne le New York Times, puisqu’il s’est avéré que Shamsud-Din Jabbar était un vétéran de l’armée et était né aux États-Unis. Le quotidien rappelle que Donald Trump a promis la plus grande expulsion de l’histoire du pays une fois qu’il aura été investi. Leslie Voltaire et la dette haïtienneToujours ce mercredi 1ᵉʳ janvier de 2025, Haiti célébrait le 221ᵉ anniversaire de son indépendance. Dans son discours, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT) Leslie Voltaire a répété que la France, ancienne puissance colonisatrice, devait rembourser à Haiti la dette de l’indépendance – l’équivalent de plusieurs centaines de millions d’euros que Paris avait exigé pour compenser la perte du territoire, et qui « a contribué à compromettre de manière significative les promesses de développement de la jeune nation ». Ce remboursement est « une nécessité pour que notre nation puisse retrouver la voie de la prospérité et du respect ».Outre la question de la dette, le CPT et le Premier ministre haïtien ont fait des promesses lors de la cérémonie – « les mêmes qui reviennent depuis des années », commente Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste : la sécurité, des élections, une amélioration de la vie, « mais d’année en année, on recule sur tous ces fronts ». Pour ce qui est de la force multinationale emmenée par le Kenya, de nouvelles troupes étaient censées arrivées avant le 31 décembre 2024 – des Kényans, des Guatémaltèques, des Bahamiens, des Salvadoriens… « Personne n’est venu », souligne Frantz Duval.Au Honduras, menace contre menaceLa présidente du Honduras menace de fermer les bases américaines sur son sol si le président élu américain Donald Trump expulse en masse ses ressortissants. La presse hondurienne cite la base de Palmerola, dans le centre du pays, construite au début des années 80 pour combattre le communisme en Amérique du Sud, rappelle le site Confidencialhn. La présidente a souligné au passage, note El Tiempo, que les bases américaines ne paient pas leur présence dans le pays.La Prensa rapporte que la menace de la présidente a été critiquée par son ancien vice-président, Salvador Nasrallah, qui estime que cette décision pourrait amener à une rupture des relations avec les États-Unis, « notre principal partenaire stratégique ».Au Brésil, le plus grand quartier japonais du mondeLe quartier de Liberdadji est implanté dans la ville de Sao Polo au Brésil, et il accueille la communauté japonaise la plus importante en dehors de l’Archipel.Pourtant, c’est historiquement une population noire qui habitait le quartier, avant même l’indépendance du Brésil, en 1822, raconte la correspondante de RFI Sarah Cozzolino. Aujourd’hui, le seul signe de l’héritage Noir du quartier est une statue de petite taille, sans piédestal, et dont la plaque se trouve à même le sol, sur la place – il s’agit de Madrinha Eunice, fondatrice de la première école de samba de carnaval de la ville. Marilia Marz, une jeune femme noire passionnée de culture japonaise, parle au micro de Sarah Cozzolino d’un « effacement de la mémoire noire », « un phénomène mondial ».Le journal de la Première2024, une année à oublier pour les producteurs de cannes à sucre en Guadeloupe.
À la Nouvelle-Orléans, le FBI enquête sur l’attaque d’un ancien militaire américain, « inspiré » par le groupe État islamique, qui a précipité sa voiture sur une foule dans le quartier touristique français, mercredi 1ᵉʳ janvier 2025, en pleines festivités du Nouvel An. Bilan : au moins 15 morts et une trentaine de blessés.
Will McGrew est journaliste à TéléLouisiane, il s’est rendu sur place quelques heures après l’attentat – Daniel Vallot l’a joint au téléphone. Le quartier est actuellement bloqué par la police, alors que, souligne-t-il, il s’agit habituellement du lieu le plus festif de la ville. Si le calme règne, c’est aussi « parce qu’on ne sait pas encore comment réagir à cet évènement ». La Nouvelle-Orléans et la Louisiane en général ont toujours été « un carrefour de cultures différentes », un endroit d’accueil pour la minorité juive, et plus tard musulmane et autres – une diversité « importante pour nous, mais c’est aussi peut-être ce qui a été attaqué ». Will McGrew remarque que les « soft targets », « cible faibles », ne sont pas assez protégées : on va être forcé de le faire, explique-t-il, et « c’est une grande question parce que les festivités comme ça, c’est notre manière de vivre, ça arrive chaque jour, chaque semaine en Louisiane ».
« New Year’s Evil »
La presse américaine fait sa Une sur l’attaque :« Le Diable du Nouvel An », « New Year’s Evil », titre en Une le tabloïd New York Post – un jeu de mot avec New Year’s Eve, le réveillon du Nouvel An. Sous le titre, en photo, le pick-up du terroriste. « Les festivités tournent à l’horreur à la Nouvelle- », titre de son côté le New York Times, au-dessus d’un cliché de Bourbon Street, bloquée et arpentée par les enquêteurs. De son côté, leLos Angeles Times fait, malgré tout, sa Une sur sa propre Parade de la Rose, la 136ᵉ, tout en soulignant que les milliers de personnes qui y participaient avaient une pensée pour ce qui s’est passé à la Nouvelle-Orléans.
Plus largement, le FBI a ouvert une enquête, des perquisitions sont en cours dans plusieurs villes du Texas. Il s’agit de savoir si le suspect, Shamsud-Din Jabbar, a agi seul. Un suspect au sujet duquel le président américain Joe Biden a donné quelques précisions ce mercredi : « Un citoyen américain né au Texas », qui a servi dans l’armée américaine de nombreuses années, et qui quelques heures avant l’attaque « a posté des vidéos sur les réseaux sociaux indiquant qu’il était inspiré par le groupe État islamique ».
À la Nouvelle-Orléans, un début de polémique s’est développé sur les barrières de sécurité, qui servent précisément à prévenir ce genre d’attaques, mais qui n’étaient déployées ce mercredi 1ᵉʳ janvier 2025 : elles avaient été enlevées pour réparations, ce qui a provoqué des « critiques virulentes », rapporte The Advocate, un quotidien de Louisiane. Mais le quotidien se demande si ces barrières auraient été vraiment efficaces, puisque pour accéder à Bourbon Street « Shamsud-Din Jabbar a contourné un large patrouilleur et est monté sur le trottoir » – et, comme l’a souligné ce mercredi la police, ces barrières, lorsqu’elles sont en place, ne s’étendent pas aux trottoirs. « Nous avons un problème », a reconnu le gouverneur de Louisiane Jeff Landry, « et nous allons le résoudre ».
Attaque aussi à Las Vegas
Ce mercredi 1ᵉʳ janvier, une autre attaque a été menée, cette fois à Las Vegas – les enquêteurs sont à la recherche d’éventuels liens entre les deux, rapporte Politico. Une Tesla Cybertruck, remplie de bidons d’essence et de mortiers de feu d’artifice, a explosé, tuant le conducteur et blessé légèrement sept passants, raconte le LA Times. L’explosion a eu lieu devant un hôtel Trump de Las Vegas. La police a indiqué qu’elle enquêtait aussi pour savoir si ce choix était délibéré – sachant que le patron de Tesla, Elon Musk, est un très proche conseiller du président élu.
Donald Trump, qui s’est exprimé sur l’attaque qui a visé la Nouvelle-Orléans, et Politico cite le texte posté par le président élu, mercredi, sur son réseau Truth Social : « Quand j’ai dit que les criminels qui viennent sont bien pires que ceux que nous avons dans notre pays, les démocrates et les médias fake news ont constamment réfuté mes propos, mais cela s’avère vrai ». Le président élu a donc « suggéré à tort que le suspect était un immigré », souligne le New York Times, puisqu’il s’est avéré que Shamsud-Din Jabbar était un vétéran de l’armée et était né aux États-Unis. Le quotidien rappelle que Donald Trump a promis la plus grande expulsion de l’histoire du pays une fois qu’il aura été investi.
Leslie Voltaire et la dette haïtienne
Toujours ce mercredi 1ᵉʳ janvier de 2025, Haiti célébrait le 221ᵉ anniversaire de son indépendance. Dans son discours, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT) Leslie Voltaire a répété que la France, ancienne puissance colonisatrice, devait rembourser à Haiti la dette de l’indépendance – l’équivalent de plusieurs centaines de millions d’euros que Paris avait exigé pour compenser la perte du territoire, et qui « a contribué à compromettre de manière significative les promesses de développement de la jeune nation ». Ce remboursement est « une nécessité pour que notre nation puisse retrouver la voie de la prospérité et du respect ».
Outre la question de la dette, le CPT et le Premier ministre haïtien ont fait des promesses lors de la cérémonie – « les mêmes qui reviennent depuis des années », commente Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste : la sécurité, des élections, une amélioration de la vie, « mais d’année en année, on recule sur tous ces fronts ». Pour ce qui est de la force multinationale emmenée par le Kenya, de nouvelles troupes étaient censées arrivées avant le 31 décembre 2024 – des Kényans, des Guatémaltèques, des Bahamiens, des Salvadoriens… « Personne n’est venu », souligne Frantz Duval.
Au Honduras, menace contre menace
La présidente du Honduras menace de fermer les bases américaines sur son sol si le président élu américain Donald Trump expulse en masse ses ressortissants. La presse hondurienne cite la base de Palmerola, dans le centre du pays, construite au début des années 80 pour combattre le communisme en Amérique du Sud, rappelle le site Confidencialhn. La présidente a souligné au passage, note El Tiempo, que les bases américaines ne paient pas leur présence dans le pays.La Prensa rapporte que la menace de la présidente a été critiquée par son ancien vice-président, Salvador Nasrallah, qui estime que cette décision pourrait amener à une rupture des relations avec les États-Unis, « notre principal partenaire stratégique ».
Au Brésil, le plus grand quartier japonais du monde
Le quartier de Liberdadji est implanté dans la ville de Sao Polo au Brésil, et il accueille la communauté japonaise la plus importante en dehors de l’Archipel.
Pourtant, c’est historiquement une population noire qui habitait le quartier, avant même l’indépendance du Brésil, en 1822, raconte la correspondante de RFI Sarah Cozzolino. Aujourd’hui, le seul signe de l’héritage Noir du quartier est une statue de petite taille, sans piédestal, et dont la plaque se trouve à même le sol, sur la place – il s’agit de Madrinha Eunice, fondatrice de la première école de samba de carnaval de la ville. Marilia Marz, une jeune femme noire passionnée de culture japonaise, parle au micro de Sarah Cozzolino d’un « effacement de la mémoire noire », « un phénomène mondial ».
Le journal de la Première
2024, une année à oublier pour les producteurs de cannes à sucre en Guadeloupe.
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