En Bolivie, la campagne électorale s’est achevée. Les élections générales, et notamment la présidentielle, auront lieu dimanche 17 août, à l’issue d’une campagne marquée par la crise économique. Reportage, à la Paz, de Nils Sabin.
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Avec une inflation à deux chiffres et une population confrontée à des pénuries de dollars et de carburant, les candidats à l’élection présidentielle en Bolivie seront certainement jugés sur leurs solutions. Pour la population, « le porte-monnaie ne suit plus », mais il existe aussi de lourdes pénuries, notamment de médicaments. Les sentiments populaires sont donc très négatifs à l’approche des élections. Pour Nils Sabin, qui a rencontré la population, de nombreux Boliviens souhaitent une rupture après plusieurs décennies de gouvernements de gauche. Bad Bunny met en avant la culture portoricaine avec son nouvel album En 2020, Bad Bunny est devenu le premier artiste non anglophone le plus écouté sur la plateforme Spotify, une notoriété qui met en lumière la musique hispanophone. Le dernier album de l’artiste est un hommage à sa terre natale et à la culture portoricaine, face à une américanisation croissante du pays. L’album de Bad Bunny est politique et va bien au-delà du simple phénomène musical : les retombées économiques à Porto Rico sont impressionnantes, avec plus de 6 000 visiteurs prévus dans le pays. À écouter aussiLe rappeur portoricain Bad Bunny sort un nouvel album entre héritage et innovation La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine fait la Une dans la plupart des médias nord-américains aujourd’hui… Oui, et chacun y va de son analyse et de ses prévisions… Le New York Times, par exemple, a donné la parole à une experte de la politique étrangère et de la sécurité russe : « Poutine devrait faire attention à ce qu’il veut », prévient-elle. Elle décrit un monde remodelé à la baguette par le président américain, tout-puissant en ce moment face à la Russie de Poutine, affaiblie par deux ans de guerre et des ressources limitées… Dans le Washington Post, on peut lire une tout autre analyse. Les journalistes rappellent, eux, que Poutine est un ancien agent du KGB et qu’il n’hésitera pas à user de ses charmes et de sa maîtrise de la manipulation pour flatter le président américain et, pourquoi pas, le détourner du sujet principal… l’invasion russe en Ukraine. Suivre le live[En direct] Sommet Trump-Poutine: l’Ukraine «compte» sur le président américain pour convaincre la Russie de mettre fin à la guerre En République dominicaine, des femmes migrantes se font expulser juste après leur accouchement… Un chiffre assez impressionnant que l’on retrouve dans la presse aujourd’hui, il concerne les femmes haïtiennes, principales réfugiées en République dominicaine. Depuis le début de l’année 2025, les accouchements de ces femmes dans les hôpitaux publics du pays ont chuté de 70 %. Car il est devenu risqué d’aller accoucher à l’hôpital. Pourquoi ? À cause d’une politique migratoire très stricte mise en place en République dominicaine. Le média en ligne Notigram rappelle que, depuis le mois d’avril, le président a organisé des « raids d’immigration »… Le concept : demander systématiquement aux étrangers des documents d’identité ou une carte de séjour en règle lorsqu’ils ont besoin de soins. Si les patients étrangers ne présentent pas ces documents, ils risquent une expulsion presque immédiate. Parfois, les femmes haïtiennes ont à peine le temps d’accoucher. Notigram explique que, selon la réglementation, celles qui accouchent naturellement sont remises aux autorités de l’immigration 72 heures après la naissance de leur bébé. Le journal The Haitian Times avait recueilli certains témoignages de ces mères. Par exemple, l’arrivée d’hommes armés qui entrent dans une chambre d’hôpital à coups de pied sur la porte, au milieu de la nuit. Le journaliste Edxon Francisque raconte que, parfois, ils n’attendent même pas que la mère ait fini d’allaiter son nouveau-né pour les charger dans un camion qui les emmènera de l’autre côté de la frontière. À lire aussiL’ONU dénonce l’expulsion de femmes enceintes de République dominicaine vers Haïti Au Salvador, le président vient de nommer, à la tête du ministère de l’Éducation, une militaire… La nouvelle fait la Une de plusieurs journaux du pays. Il faut dire que ce n’est pas une décision anodine. Nayib Bukele, « le dictateur le plus cool du monde » comme il aime se faire appeler, opère en ce moment une restructuration des ministères, qui s’inscrit dans un contexte particulier. Le média indépendant et critique ContraPunto, Contre-Point en français, rappelle que la gouvernance du président prend une tournure de plus en plus autoritaire. Il mentionne l’appareil de propagande de Nayib Bukele, son culte du leader et l’effondrement progressif de la démocratie. Le journal La Prensa, lui, évoque une restructuration particulièrement radicale de l’éducation dans le pays. Les journalistes rappellent que cette nomination intervient alors que plusieurs syndicats alertent sur des pressions fréquentes sur les enseignants : rien que cette semaine, 14 professeurs ont été licenciés dans le pays. Sur X, le président s’est exprimé : il a toute confiance en la nouvelle ministre de l’Éducation pour « impulser une transformation profonde ». L’idée semble plutôt de réimplanter des valeurs conservatrices à l’école. En 2024, Bukele avait ordonné au ministère de l’Éducation d’éliminer « toute trace » de l’approche de genre dans les manuels scolaires. À lire aussiLe Salvador permet au président Nayib Bukele de se représenter indéfiniment Journal de la 1ère En Guadeloupe, les soignants du centre hospitalier Sainte-Marie ont défilé dans les rues de Marie-Galante pour dénoncer le manque de personnel sur place.
En Bolivie, la campagne électorale s’est achevée. Les élections générales, et notamment la présidentielle, auront lieu dimanche 17 août, à l’issue d’une campagne marquée par la crise économique. Reportage, à la Paz, de Nils Sabin.
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Avec une inflation à deux chiffres et une population confrontée à des pénuries de dollars et de carburant, les candidats à l’élection présidentielle en Bolivie seront certainement jugés sur leurs solutions. Pour la population, « le porte-monnaie ne suit plus », mais il existe aussi de lourdes pénuries, notamment de médicaments. Les sentiments populaires sont donc très négatifs à l’approche des élections. Pour Nils Sabin, qui a rencontré la population, de nombreux Boliviens souhaitent une rupture après plusieurs décennies de gouvernements de gauche.
Bad Bunny met en avant la culture portoricaine avec son nouvel album
En 2020, Bad Bunny est devenu le premier artiste non anglophone le plus écouté sur la plateforme Spotify, une notoriété qui met en lumière la musique hispanophone. Le dernier album de l’artiste est un hommage à sa terre natale et à la culture portoricaine, face à une américanisation croissante du pays. L’album de Bad Bunny est politique et va bien au-delà du simple phénomène musical : les retombées économiques à Porto Rico sont impressionnantes, avec plus de 6 000 visiteurs prévus dans le pays.
À écouter aussiLe rappeur portoricain Bad Bunny sort un nouvel album entre héritage et innovation
La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine fait la Une dans la plupart des médias nord-américains aujourd’hui…
Oui, et chacun y va de son analyse et de ses prévisions… Le New York Times, par exemple, a donné la parole à une experte de la politique étrangère et de la sécurité russe : « Poutine devrait faire attention à ce qu’il veut », prévient-elle. Elle décrit un monde remodelé à la baguette par le président américain, tout-puissant en ce moment face à la Russie de Poutine, affaiblie par deux ans de guerre et des ressources limitées…
Dans le Washington Post, on peut lire une tout autre analyse. Les journalistes rappellent, eux, que Poutine est un ancien agent du KGB et qu’il n’hésitera pas à user de ses charmes et de sa maîtrise de la manipulation pour flatter le président américain et, pourquoi pas, le détourner du sujet principal… l’invasion russe en Ukraine.
En République dominicaine, des femmes migrantes se font expulser juste après leur accouchement…
Un chiffre assez impressionnant que l’on retrouve dans la presse aujourd’hui, il concerne les femmes haïtiennes, principales réfugiées en République dominicaine. Depuis le début de l’année 2025, les accouchements de ces femmes dans les hôpitaux publics du pays ont chuté de 70 %. Car il est devenu risqué d’aller accoucher à l’hôpital.
Pourquoi ? À cause d’une politique migratoire très stricte mise en place en République dominicaine. Le média en ligne Notigram rappelle que, depuis le mois d’avril, le président a organisé des « raids d’immigration »… Le concept : demander systématiquement aux étrangers des documents d’identité ou une carte de séjour en règle lorsqu’ils ont besoin de soins.
Si les patients étrangers ne présentent pas ces documents, ils risquent une expulsion presque immédiate. Parfois, les femmes haïtiennes ont à peine le temps d’accoucher. Notigram explique que, selon la réglementation, celles qui accouchent naturellement sont remises aux autorités de l’immigration 72 heures après la naissance de leur bébé.
Le journal The Haitian Times avait recueilli certains témoignages de ces mères. Par exemple, l’arrivée d’hommes armés qui entrent dans une chambre d’hôpital à coups de pied sur la porte, au milieu de la nuit. Le journaliste Edxon Francisque raconte que, parfois, ils n’attendent même pas que la mère ait fini d’allaiter son nouveau-né pour les charger dans un camion qui les emmènera de l’autre côté de la frontière.
À lire aussiL’ONU dénonce l’expulsion de femmes enceintes de République dominicaine vers Haïti
Au Salvador, le président vient de nommer, à la tête du ministère de l’Éducation, une militaire…
La nouvelle fait la Une de plusieurs journaux du pays. Il faut dire que ce n’est pas une décision anodine. Nayib Bukele, « le dictateur le plus cool du monde » comme il aime se faire appeler, opère en ce moment une restructuration des ministères, qui s’inscrit dans un contexte particulier.
Le média indépendant et critique ContraPunto, Contre-Point en français, rappelle que la gouvernance du président prend une tournure de plus en plus autoritaire. Il mentionne l’appareil de propagande de Nayib Bukele, son culte du leader et l’effondrement progressif de la démocratie.
Le journal La Prensa, lui, évoque une restructuration particulièrement radicale de l’éducation dans le pays. Les journalistes rappellent que cette nomination intervient alors que plusieurs syndicats alertent sur des pressions fréquentes sur les enseignants : rien que cette semaine, 14 professeurs ont été licenciés dans le pays.
Sur X, le président s’est exprimé : il a toute confiance en la nouvelle ministre de l’Éducation pour « impulser une transformation profonde ». L’idée semble plutôt de réimplanter des valeurs conservatrices à l’école. En 2024, Bukele avait ordonné au ministère de l’Éducation d’éliminer « toute trace » de l’approche de genre dans les manuels scolaires.
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En Guadeloupe, les soignants du centre hospitalier Sainte-Marie ont défilé dans les rues de Marie-Galante pour dénoncer le manque de personnel sur place.
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