Le président du Sénat, Gérard Larcher, lors d’une séance de questions au gouvernement, à Paris, le 12 novembre 2025. ISA HARSIN/SIPA Le Sénat a terminé dans la nuit de mardi à mercredi 26 novembre l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, ramenant le déficit de la « Sécu » à 17,6 milliards d’euros selon le

Le Sénat a terminé dans la nuit de mardi à mercredi 26 novembre l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, ramenant le déficit de la « Sécu » à 17,6 milliards d’euros selon le gouvernement, un chiffre quasi-identique à la cible initiale de l’exécutif.
La chambre haute, dominée par la droite, votera l’ensemble de ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale mercredi après-midi et l’adoptera sans difficulté car elle dispose d’une majorité claire. Une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs aura lieu à 19 h 30, et celle-ci devrait, sauf immense surprise, se solder sur un échec, renvoyant le texte en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale la semaine prochaine.
Après une semaine de débats au Sénat, la chambre haute a nettement revu la copie des députés, qui aggravait le déficit de la « Sécu » à 24 milliards d’euros environ pour 2026. « Au final, le solde des régimes de base de la Sécurité sociale en 2026, tel qu’il résulte des débats au Sénat, s’élèverait à 17,6 milliards d’euros, soit un niveau très proche des 17,5 milliards figurant dans le texte initial du gouvernement », a résumé la ministre de la santé Stéphanie Rist en toute fin de séance.
Un budget de la « Sécu » sous haute tension politique
Les sénateurs s’étaient précisément fixé cet objectif, sans hésiter à revenir sur l’essentiel des mesures ajoutées à l’Assemblée nationale, comme la hausse de la CSG sur le capital, obtenue par la gauche. Ils ont aussi procédé au rétablissement de nombreux dispositifs supprimés, comme le gel des prestations sociales et des pensions de retraites, à l’exception des pensions inférieures à 1 400 euros. Ou encore la mise en place d’une surtaxe sur les mutuelles.
Surtout, ils ont rejeté la suspension de la réforme des retraites, concession majeure du premier ministre Sébastien Lecornu en direction des socialistes pour s’éviter une censure. Les sénateurs ont également voté une mesure augmentant de douze heures la durée annuelle du travail. Après l’avoir chiffrée à deux milliards d’euros ces derniers jours, le gouvernement a finalement revu son estimation, estimant qu’elle « n’entraînerait pas une hausse mécanique du temps de travail effectif dès 2026 ».
« En quelques jours, on a perdu gros », a pointé dans un sourire la rapporteure générale centriste Elisabeth Doineau, regrettant que l’exécutif s’en tienne « à la lettre du dispositif plutôt qu’à son esprit ». Selon elle, le déficit de la « Sécu » pourrait même être diminué de trois milliards supplémentaires − et donc passer sous les 15 milliards − pour tenir compte d’une réforme des « allègements généraux » pesant sur les entreprises, votée l’année dernière. Mais cela dépendra d’un vote sur le projet de budget de l’Etat, examiné à partir de jeudi au Sénat.


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