(Washington) Le Missouri a porté plainte mardi contre la Chine, accusant Pékin d’avoir dissimulé la gravité de l’épidémie de coronavirus et causé ainsi des « dommages », économiques et humains, « irréparables » dans cet État américain et dans le monde. La plainte au civil, déposée par le procureur de l’État Eric Schmitt, vise le
(Washington) Le Missouri a porté plainte mardi contre la Chine, accusant Pékin d’avoir dissimulé la gravité de l’épidémie de coronavirus et causé ainsi des « dommages », économiques et humains, « irréparables » dans cet État américain et dans le monde.
La plainte au civil, déposée par le procureur de l’État Eric Schmitt, vise le gouvernement, le parti communiste chinois ainsi que d’autres responsables et institutions du pays. Elle les accuse notamment d’avoir « caché des informations cruciales » au tout début de l’épidémie, arrêté des lanceurs d’alerte et nié la nature hautement contagieuse du nouveau coronavirus.
Cette dissimulation a causé « une pandémie mondiale inutile et évitable » qui a entraîné des pertes en vies humaines et des conséquences économiques importantes avec des pertes estimées à au moins plusieurs milliards de dollars dans cet État du centre du pays, selon des documents juridiques.
Le président américain Donald Trump a fait des accusations similaires, estimant que la Chine cache le véritable bilan de l’épidémie dans le pays, ce que Pékin a démenti.
Pékin est notamment poursuivi pour « nuisance publique » et « activités anormalement dangereuses ». Le Missouri réclame des dommages-intérêts d’un montant non précisé.
Plus de 5800 personnes ont été déclarées positives dans le Missouri qui a enregistré au moins 177 morts, selon les autorités locales. Dans le monde, plus de 2,5 millions de personnes ont été contaminées, et plus de 175 000 sont décédées de la COVID-19, la maladie provoquée par le coronavirus.
Selon le procureur républicain Eric Schmitt, les premières transmissions du virus entre humains ont eu lieu début décembre à Wuhan, la ville où est apparu le coronavirus. Le gouvernement a pourtant laissé le virus se propager dans le pays, puis à l’étranger, avant de prendre les mesures nécessaires fin janvier pour freiner la contagion.
Alors qu’elles cachaient l’étendue de l’épidémie, les autorités chinoises auraient aussi gardé pour elles des équipements de protection personnelle de bonne qualité, tout en autorisant l’exportation d’équipements défectueux. Ce stockage abusif aurait « mis en danger la vie du personnel de santé et des secouristes » dans les pays touchés par la COVID-19.
« Le Parti communiste chinois a fait ce que font tous les régimes autoritaires : ils ont caché la vérité pour sauver leur peau », a commenté le sénateur républicain Ben Sasse, très critique contre Pékin. « Une fois que les Américains auront vaincu ce sale virus, nous ferons rendre des comptes au gouvernement chinois corrompu », a ajouté cet élu du Nebraska dans un communiqué.
Agence France-Presse