Des victimes de Dadou reçoivent des menaces de mort, selon The Guardian, la FHF riposte

Des victimes de Dadou reçoivent des menaces de mort, selon The Guardian, la FHF riposte

Le dossier de Yves Jean-Bart, accusé d’abus sexuel sur mineures n’est pas encore épuisé. Le journal anglais The Guardian a récemment publié un nouveau texte sur cette affaire dans laquelle il a indiqué que les victimes du president de la Fédération Haïtienne de Football font l’objet de menaces de mort. La FHF, ferme à la barre, rejette tout en bloc encore une fois.

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Dans cet article, le journal anglais, rapporte que des victimes présumées d’abus sexuels de Yves Jean-Bart disent avoir reçu des menaces de mort depuis que des plaintes ont été signalées contre lui.

« Plusieurs victimes présumées disent avoir été menacées après la publication des accusations, une ancienne joueuse qui vit à l’étranger a déclaré qu’elle devait déménager à la hâte car « il m’a trouvé ».

“Un gangster nous a appelés “, a expliqué une autre. “Si nous parlons, ils savent où sont nos oncles, tantes, cousins », rapporte le journal anglais. 

Malgré les menaces, les témoignages n’en finissent pas. Une fille, sous couvert d’anonymat, a révélé que le président de la FHF avait tenté de la violer. Elle indique également qu’Yves Jean Bart a engendré des enfants avec certaines de ses coéquipières. « L’une des victimes présumées a affirmé que plusieurs filles du centre et de l’AS Tigresses – le club fondé par le président de la FHF en 1972 – avaient donné naissance à ses enfants. “Certaines mères étaient mineures “, peut-on lire dans le dernier article de The Guardian dans lequel des victimes annoncent également qu’elles entendent affronter Dadou en justice.

La Fédération Haïtienne de Football continue de crier à l’innocence de monsieur Jean-Bart

Dans un communiqué, la Fédération Haïtienne de Football dénonce ce nouveau reportage “inexact, biaisé et profondément imparfait”.

Selon la FHF, The Guardian a une nouvelle fois démontré son manque total de crédibilité en choisissant de publier une fausse pièce remplie de mensonges et d’accusations salaces sans fondement de sources strictement anonymes.

Dans ce communiqué, la FHF met en doute le sens de professionnalisme des journalistes de The Guardian. « Le premier article d’Ed Aarons, du blogueur Romain Molina et d’Alex Cizmic a fait la fausse et scandaleuse affirmation selon laquelle les « avortements forcés » étaient le résultat d’agressions sexuelles dans le centre de formation pour jeunes à Croix-des-Bouquets, tandis que leur dernier article affirme que le président a engendré bon nombres  d’enfants avec « plusieurs » filles mineures du centre. Lequel est-ce? S’il y a eu des avortements, alors où sont les preuves de ces procédures médicales, qui sont illégales en Haïti ? Et où sont tous ces enfants qui sont censés être nés ? Ce n’est qu’un exemple flagrant de mauvaises pratiques des soi-disant reporters du Guardian, qui se moquent de l’éthique journalistique », peut-on lire dans ce communiqué dans lequel la FHF a révélé que l’un des co-auteurs de l’article a déjà été en justice pour avoir fait des déclarations diffamatoires.

La Fédération a également invité le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), à mener sa propre enquête sur ces allégations d’abus sexuels relatées par le journal britannique.

« Molina et The Guardian ont clairement indiqué que leur objectif n’était pas le journalisme, mais un plaidoyer destiné à attaquer le personnage et à détruire la carrière du responsable du football haïtien et par ricochet détruire l’avenir de centaines de jeunes qui rêvent de changer leurs conditions sociales grâce au football », persiste et signe la FHF.

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  • Antoine Langomier
    25 mai 2020, 00:02

    Attention, ces journalistes du Guardian ne sont pas des kokorats. Après le premier article et les réactions de la FHF et du principal concerné, si toutefois ils n’étaient pas sûr de rien, ils ne pourraient pas continuer sur la même lancée. Un journaliste qui a été par devant la justice pour des "déclarations diffamatoires" ne signifie pas il n’a pas le droit de continuer dans sa profession et de faire des enquêtes sur des présumés predateurs sexuels et des petrovoleurs.
    Alademalpwòpte, "La Fédération a également invité le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), à mener sa propre enquête sur ces allégations d’abus sexuels relatées par le journal britannique." Que le RNDDH se trouve ou pas parmi les "Salopri," il n’a pas comme objectif de prendre la place de l’État "Fictif." Parait-il, le cartel du président de la FHF a perdu sa sérénité.

    L’Observatoire

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