Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Lors d’une réunion du Conseil permanent de l’OEA sur la situation en Haïti, l’ambassadeur Charles a tenté de peindre le tableau sombre qui caractérise le quotidien des Haïtiens, avec, notamment, l’aggravation de la situation sécuritaire.

« Sans l’appui d’une force internationale sur le terrain pour aider la police dans ses opérations, et pour aider les autorités du pays à poser les bases pour sécuriser le pays à long terme, Haïti ne retrouvera pas la sécurité désirée », alerte l’ancien directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH).

L’assistance internationale, poursuit M. Charles, doit aider les forces de sécurité à contenir le phénomène des gangs armés, à rétablir la paix et la sécurité pour l’organisation d’élections générales et à construire un système de sécurité capable de garantir la stabilité du pays à long terme.

Léon Charles a fait appel à la compréhension de la communauté internationale face à l’urgence de la situation en Haïti. « En dépit de la gravité de la crise, Haïti n’a pas reçu l’accompagnement adéquat pour l’aider à créer l’espoir au sein de la population. Nous avons l’impression que la communauté internationale n’a pas pris la mesure de l’urgence à laquelle le peuple est confronté ».

Notons que la police nationale, qui a connu des moments noirs sous la direction de Léon Charles, est aujourd’hui incapable de faire face aux assauts des hommes armés qui font souvent des victimes au sein même de l’institution policière. Pour le seul mois de janvier écoulé, au moins 15 policiers ont été tués et deux autres portés disparus.