Selon les premières indications, même les Haïtiens déjà présents aux États-Unis pourraient faire l’objet d’une surveillance renforcée, une mesure immédiatement perçue comme discriminatoire par l’opinion publique.

Le lundi 17 novembre, depuis la Maison-Blanche, la présidence américaine a annoncé la mise en place d’un FIFA Pass, censé accélérer les procédures de visa pour les détenteurs de billets de la Coupe du monde 2026, organisée du 11 juin au 19 juillet aux États-Unis, au Mexique et au Canada.

Cependant, un décret présidentiel signé en juin dernier par Donald Trump inscrit Haïti sur une liste de douze pays dont les ressortissants sont interdits d’entrée aux États-Unis. Présentée comme une mesure de protection de la sécurité nationale, cette décision bloque l’accès aussi bien aux immigrants qu’aux visiteurs haïtiens, en invoquant notamment un taux élevé de dépassement de visa et l’incapacité du pays à fournir des informations sécuritaires jugées fiables.

Le texte prévoit néanmoins une exemption pour les athlètes, entraîneurs et membres des staffs participant à des événements sportifs majeurs, dont la Coupe du monde. Les joueurs haïtiens et leur encadrement seront donc autorisés à entrer aux États-Unis. En revanche, les supporters haïtiens restent soumis à l’interdiction.

À la suite de cette annonce, les réactions n’ont pas tardé sur les réseaux sociaux. De nombreux Haïtiens soulignent que leur joie demeure intacte et que les membres de la diaspora présents en Amérique du Nord pourront représenter dignement les Grenadiers. Pour beaucoup, la qualification d’Haïti à la Coupe du monde reste un motif de fierté qui dépasse toutes les restrictions.