Le gouvernement israélien doit donner son feu vert ce jeudi (16 janvier 2025) à l’accord annoncé par le Qatar et les États-Unis sur un cessez-le-feu à Gaza. Aux États-Unis, Joe Biden comme Donald Trump revendiquent leur rôle dans la conclusion d’un accord. « Biden et Trump dépassent leur animosité pour sceller l’accord de cessez-le-feu à Gaza », titre le New York Times. Mais, note The Hill, « s’il a fallu 15 mois pour conclure un cessez-le-feu, il n’a pas fallu plus d’une seconde à une bataille politique pour surgir à Washington sur la paternité de l’accord ». En tous cas, chacun avait un intérêt à régler la question avant lundi prochain (20 janvier 2025), jour de l’investiture : pour Joe Biden, une « ultime justification de son mandat ». Pour Donald Trump, l’accord est une épine de moins dans son pied alors qu’il revient au pouvoir. Et « il peut se féliciter de cet accord », estime un éditorialiste du Washington Post, selon qui les pressions du président élu pour la libération des otages ont peut-être, plus que sur le Hamas, eu un effet sur le Premier ministre israélien. Interrogé par Politico, un spécialiste estime que « Netanyahu veut peut-être adopter une approche différente avec l’administration Trump », quand selon lui c’est « le soutien inconditionnel de Joe Biden à Netanyahu qui lui a permis de continuer sa guerre ».Discours d’adieuJoe Biden ce mercredi (15 janvier 2025) est apparu à la télévision américaine pour faire son discours d’adieu. Et il s’est inquiété de voir l’Amérique tomber aux mains d’une « oligarchie » – il n’a pas nommé Donald Trump et les multimilliardaires de la tech qui le soutiennent, mais tout le monde a compris.Politico parle d’une « utilisation inhabituelle » de ce genre de discours, qui est « traditionnellement l’occasion de vanter ses réalisations et d’exprimer sa confiance en l’avenir ». Or, ce fut un discours d’adieu « sombre ». C’est dire si, comme l’écrit USA Today, « son mandat sera à jamais marqué par les deux mandats de Trump ». Joe Biden a exhorté les Américains à défendre les institutions du pays contre ces « forces puissantes », parlant de ce qu’il appelle le complexe techno industriel – selon le New York Times, Donald Trump, Elon Musk, ou encore le groupe Meta de Mark Zuckerberg.À lire aussiJoe Biden défend son bilan international et loue des États-Unis renforcés dans le mondeLe Canada s’interroge sur les menaces de Donald TrumpÀ quatre jours de l’investiture de Donald Trump, les pays voisins affinent les préparatifs. Donald Trump a ainsi affirmé qu’il imposerait des tarifs douaniers 25% plus élevés au Canada – or, les trois quarts des exportations canadiennes partent aux États-Unis. Et le président élu n’exclut pas de voir le Canada devenir le 51ème État des États-Unis. Les autorités canadiennes prennent la menace au sérieux : le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau en a parlé ce mercredi avec les chefs des gouvernements provinciaux. La correspondante de RFI au Canada, Pascale Guéricolas, a interrogé Julie White, la porte-parole de l’Association des manufacturiers et exportateurs du Québec. Selon elle, les menaces de Donald Trump vont peut-être avoir un impact sur la localisation des usines, qui s’implanteraient de l’autre côté de la frontière, « ce qui va être négatif pour beaucoup de régions du Québec ». La crise qui s’annonce pousse plusieurs analystes à multiplier les nations clientes, et changer les produits vendus pour réduire la dépendance du Canada vis-à-vis des États-Unis. À écouter aussiCanada: le gouvernement Trudeau «en position de faiblesse» face à TrumpLibérations à CubaUn premier groupe d’une vingtaine de prisonniers a été remis en liberté ce mercredi (15 janvier 2025) à Cuba, sur les 553 qui doivent être libérés. La veille, Joe Biden avait annoncé le retrait de l’île de la liste noire des États soutenant le terrorisme. Mais 14 y medio s’inquiète : selon l’organisation Prisoners Defenders, « le langage ambigu utilisé fait craindre qu’il ne s’agisse pas de libérations mais de sorties de prison ». Et à Cuba, sorties de prison signifie plutôt libération conditionnelle ou bonifications de peine, transformée par exemple en travail forcé sans internement. La presse d’État cubaine, elle, se félicite surtout du retrait de la liste noire : ce n’est, titre Granma, « rien de plus que la reconnaissance de la vérité ». Mais la future administration américaine ne semble pas être sur la même longueur d’ondes que Joe Biden : Marco Rubio, choisi par Donald Trump pour être son futur ministre des Affaires étrangères, était auditionné ce mercredi par le Sénat. Et, rapporte 14 y medio, ce fils d’immigrants cubains a affirmé qu’il n’a « aucun doute sur le fait que Cuba soutient le terrorisme ». À lire aussiÉtats-Unis: Joe Biden retire Cuba de la liste des États soutenant le terrorismeL’administration Trump et HaïtiMarco Rubio a aussi parlé d’Haïti ce mercredi : selon lui, le problème fondamental, c’est la faiblesse de l’État haïtien : « il n’y a pas de légitimité de l’autorité, et je dis cela en reconnaissant le fait que certaines forces de la police haïtienne en Haïti ont été extraordinairement courageuses ». Le futur secrétaire d’État américain a répété que les États-Unis n’interviendraient pas sur le sol haïtien, et il a « encouragé les partenaires étrangers » à « contribuer à cet effort pour fournir un certain niveau de stabilité ». Réaction de Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste : Marc Rubio est sur la même position que l’administration américaine sortante. Le journaliste remarque aussi que son appui à la force multinationale « signifie peut-être que les États-Unis ne vont pas appuyer sa transformation en force de l’ONU. » Enfin, Marc Rubio désire que les autres pays de l’hémisphère collaborent à la mission, ce que l’administration Biden n’avait pas obtenu. « Pour le moment, c’est le statu quo mais c’est mieux que ce qu’on craignait, c’est-à-dire un abandon total du dossier », explique Frantz Duval.Le rédacteur en chef du Nouvelliste se demande par ailleurs où est passée la diplomatie haïtienne : « Haïti a beaucoup de dossiers qui sont chauds, et Haïti n’a pas de présence ces jours-ci de présence ni à Washington, ni à Mar-a-Lago. On ne sait pas si Haïti fait un lobbying pour avoir des appuis », aussi bien de la part de Joe Biden – qui multiplie les décisions dans ses derniers jours de présidence – que du président élu qui prend ses fonctions lundi prochain (20 janvier 2025).Rentrée des classes à Los AngelesÀ Los Angeles, les pompiers continuent de lutter contre les feux qui ravagent les alentours de la ville. Mais une semaine après le début des incendies, c’est malgré tout un petit retour à la normale pour certaines familles sinistrées : leurs enfants ont pu reprendre les cours ce mercredi, dans un autre établissement scolaire. Une rentrée des classes qu’Achim Lippold, l’envoyé spéciale de RFI à Los Angeles, a suivie dans la Brentwood Science School où une crèche transitoire a été mise en place accueillir les enfants du quartier de Pacific Palisades, ravagé par les feux. Mais un autre défi de taille attend maintenant ces familles : trouver un logement abordable dans une ville où les prix immobiliers ont explosé.À lire aussiIncendies à Los Angeles: des vents chauds et violents continuent d’attiser les flammes Le journal de la PremièreLes pratiques « ultramarines » de la grande distribution seront-elles bientôt dans le collimateur de la justice ?
Le gouvernement israélien doit donner son feu vert ce jeudi (16 janvier 2025) à l’accord annoncé par le Qatar et les États-Unis sur un cessez-le-feu à Gaza. Aux États-Unis, Joe Biden comme Donald Trump revendiquent leur rôle dans la conclusion d’un accord.
« Biden et Trump dépassent leur animosité pour sceller l’accord de cessez-le-feu à Gaza », titre le New York Times. Mais, note The Hill, « s’il a fallu 15 mois pour conclure un cessez-le-feu, il n’a pas fallu plus d’une seconde à une bataille politique pour surgir à Washington sur la paternité de l’accord ». En tous cas, chacun avait un intérêt à régler la question avant lundi prochain (20 janvier 2025), jour de l’investiture : pour Joe Biden, une « ultime justification de son mandat ». Pour Donald Trump, l’accord est une épine de moins dans son pied alors qu’il revient au pouvoir. Et « il peut se féliciter de cet accord », estime un éditorialiste du Washington Post, selon qui les pressions du président élu pour la libération des otages ont peut-être, plus que sur le Hamas, eu un effet sur le Premier ministre israélien. Interrogé par Politico, un spécialiste estime que « Netanyahu veut peut-être adopter une approche différente avec l’administration Trump », quand selon lui c’est « le soutien inconditionnel de Joe Biden à Netanyahu qui lui a permis de continuer sa guerre ».
Discours d’adieu
Joe Biden ce mercredi (15 janvier 2025) est apparu à la télévision américaine pour faire son discours d’adieu. Et il s’est inquiété de voir l’Amérique tomber aux mains d’une « oligarchie » – il n’a pas nommé Donald Trump et les multimilliardaires de la tech qui le soutiennent, mais tout le monde a compris.
Politico parle d’une « utilisation inhabituelle » de ce genre de discours, qui est « traditionnellement l’occasion de vanter ses réalisations et d’exprimer sa confiance en l’avenir ». Or, ce fut un discours d’adieu « sombre ». C’est dire si, comme l’écrit USA Today, « son mandat sera à jamais marqué par les deux mandats de Trump ». Joe Biden a exhorté les Américains à défendre les institutions du pays contre ces « forces puissantes », parlant de ce qu’il appelle le complexe techno industriel – selon le New York Times, Donald Trump, Elon Musk, ou encore le groupe Meta de Mark Zuckerberg.
À lire aussiJoe Biden défend son bilan international et loue des États-Unis renforcés dans le monde
Le Canada s’interroge sur les menaces de Donald Trump
À quatre jours de l’investiture de Donald Trump, les pays voisins affinent les préparatifs. Donald Trump a ainsi affirmé qu’il imposerait des tarifs douaniers 25% plus élevés au Canada – or, les trois quarts des exportations canadiennes partent aux États-Unis. Et le président élu n’exclut pas de voir le Canada devenir le 51ème État des États-Unis. Les autorités canadiennes prennent la menace au sérieux : le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau en a parlé ce mercredi avec les chefs des gouvernements provinciaux. La correspondante de RFI au Canada, Pascale Guéricolas, a interrogé Julie White, la porte-parole de l’Association des manufacturiers et exportateurs du Québec. Selon elle, les menaces de Donald Trump vont peut-être avoir un impact sur la localisation des usines, qui s’implanteraient de l’autre côté de la frontière, « ce qui va être négatif pour beaucoup de régions du Québec ». La crise qui s’annonce pousse plusieurs analystes à multiplier les nations clientes, et changer les produits vendus pour réduire la dépendance du Canada vis-à-vis des États-Unis.
À écouter aussiCanada: le gouvernement Trudeau «en position de faiblesse» face à Trump
Libérations à Cuba
Un premier groupe d’une vingtaine de prisonniers a été remis en liberté ce mercredi (15 janvier 2025) à Cuba, sur les 553 qui doivent être libérés. La veille, Joe Biden avait annoncé le retrait de l’île de la liste noire des États soutenant le terrorisme. Mais 14 y medio s’inquiète : selon l’organisation Prisoners Defenders, « le langage ambigu utilisé fait craindre qu’il ne s’agisse pas de libérations mais de sorties de prison ». Et à Cuba, sorties de prison signifie plutôt libération conditionnelle ou bonifications de peine, transformée par exemple en travail forcé sans internement. La presse d’État cubaine, elle, se félicite surtout du retrait de la liste noire : ce n’est, titre Granma, « rien de plus que la reconnaissance de la vérité ». Mais la future administration américaine ne semble pas être sur la même longueur d’ondes que Joe Biden : Marco Rubio, choisi par Donald Trump pour être son futur ministre des Affaires étrangères, était auditionné ce mercredi par le Sénat. Et, rapporte 14 y medio, ce fils d’immigrants cubains a affirmé qu’il n’a « aucun doute sur le fait que Cuba soutient le terrorisme ».
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L’administration Trump et Haïti
Marco Rubio a aussi parlé d’Haïti ce mercredi : selon lui, le problème fondamental, c’est la faiblesse de l’État haïtien : « il n’y a pas de légitimité de l’autorité, et je dis cela en reconnaissant le fait que certaines forces de la police haïtienne en Haïti ont été extraordinairement courageuses ». Le futur secrétaire d’État américain a répété que les États-Unis n’interviendraient pas sur le sol haïtien, et il a « encouragé les partenaires étrangers » à « contribuer à cet effort pour fournir un certain niveau de stabilité ». Réaction de Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste : Marc Rubio est sur la même position que l’administration américaine sortante. Le journaliste remarque aussi que son appui à la force multinationale « signifie peut-être que les États-Unis ne vont pas appuyer sa transformation en force de l’ONU. » Enfin, Marc Rubio désire que les autres pays de l’hémisphère collaborent à la mission, ce que l’administration Biden n’avait pas obtenu. « Pour le moment, c’est le statu quo mais c’est mieux que ce qu’on craignait, c’est-à-dire un abandon total du dossier », explique Frantz Duval.
Le rédacteur en chef du Nouvelliste se demande par ailleurs où est passée la diplomatie haïtienne : « Haïti a beaucoup de dossiers qui sont chauds, et Haïti n’a pas de présence ces jours-ci de présence ni à Washington, ni à Mar-a-Lago. On ne sait pas si Haïti fait un lobbying pour avoir des appuis », aussi bien de la part de Joe Biden – qui multiplie les décisions dans ses derniers jours de présidence – que du président élu qui prend ses fonctions lundi prochain (20 janvier 2025).
Rentrée des classes à Los Angeles
À Los Angeles, les pompiers continuent de lutter contre les feux qui ravagent les alentours de la ville. Mais une semaine après le début des incendies, c’est malgré tout un petit retour à la normale pour certaines familles sinistrées : leurs enfants ont pu reprendre les cours ce mercredi, dans un autre établissement scolaire. Une rentrée des classes qu’Achim Lippold, l’envoyé spéciale de RFI à Los Angeles, a suivie dans la Brentwood Science School où une crèche transitoire a été mise en place accueillir les enfants du quartier de Pacific Palisades, ravagé par les feux. Mais un autre défi de taille attend maintenant ces familles : trouver un logement abordable dans une ville où les prix immobiliers ont explosé.
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Les pratiques « ultramarines » de la grande distribution seront-elles bientôt dans le collimateur de la justice ?
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