« Monsieur le premier ministre, après que le Hamas a rejeté une nouvelle fois la proposition d’accord, il n’y a plus d’excuses. La confusion, les remaniements et la faiblesse doivent cesser. Nous avons déjà manqué trop d’occasions. Il est temps d’y aller avec toute la force nécessaire, sans sourciller, pour détruire et tuer entièrement le Hamas » à Gaza, écrit Itamar Ben Gvir, le ministre de la sécurité nationale israélien, d’extrême droite, sur sa chaîne Telegram, dans un message adressé à Benyamin Nétanyahou, alors que celui-ci était, selon son bureau, hospitalisé pour une « coloscopie de routine », s’étant déroulée « avec succès ».

M. Ben Gvir fait référence à la nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait annoncé jeudi soir que cette proposition américaine avait été approuvée par l’Etat hébreu. Il n’y a eu jusqu’ici aucune réaction officielle d’Israël. Le Hamas, de son côté, a estimé que cette proposition ne répondait pas à ses demandes ni à celles du peuple palestinien, dans la mesure où elle « signifie, en essence, la perpétuation de l’occupation, la poursuite des meurtres et de la famine », selon Bassem Naïm, l’un des dirigeants en exil du mouvement islamiste, ajoutant que le Hamas examinait la réponse à lui donner.

Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de soixante jours pouvant être étendue jusqu’à soixante-dix, et sur la remise par le Hamas de cinq otages vivants et neuf morts en échange de la libération de prisonniers palestiniens, au cours de la première semaine, suivie d’un deuxième échange sur le même nombre d’otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.