Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, était invité au « 20 heures » de France 2 pour évoquer la situation au Proche-Orient. Il est revenu sur la situation des ressortissants français en Israël et a affirmé que plusieurs centaines d’entre eux sont déjà rentrés. « Après le conseil de [défense et de] sécurité [nationale] que le président de la République a convoqué, nous avons décidé de mobiliser des avions militaires pour pouvoir effectuer des rotations entre Tel-Aviv et Chypre pour prendre en charge nos compatriotes qui sont les plus fragiles », a-t-il aussi ajouté.

Il a évoqué la frappe israélienne, plus tôt dans la journée, sur la prison d’Evin, à Téhéran, expliquant avoir tout de suite pris des nouvelles des deux Français qui y sont détenus, Cécile Kohler et Jacques Paris. Il a rappelé que les deux n’ont pas été touchés, mais qu’il s’est entretenu à ce sujet avec son homologue iranien.

Sur la question des frappes américaines sur l’un des principaux sites nucléaires iraniens – Fordo – dans la nuit du 21 au 22 juin, le ministre a botté en touche. « Comme l’a dit le président français, il n’y a pas de cadre de légalité dans ces frappes. Nous ne les avons pas soutenues et nous n’y avons pas participé », a-t-il dit, en appelant à l’arrêt des frappes. Il n’a pas répondu, en revanche, à la question de la journaliste sur une éventuelle condamnation française de ces frappes.

Concernant la riposte iranienne visant la base militaire d’Al-Udeid, au Qatar, Jean-Noël barrot a dit qu’il s’agit « d’un engrenage de violence qui place la région devant le risque d’un embrasement généralisé » qui pourrait avoir « des répercussions très graves jusque chez nous. Et c’est pourquoi nous appelons à la retenue, à l’arrêt des frappes de toute part et au retour à la négociation ».