En Haïti, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader à mesure que l’emprise des gangs augmente, avec un million de personnes déplacées, soit trois plus que l’année dernière (2024). Comment tous ces déplacés vivent-ils, comment le gouvernement haïtien leur vient-il en aide ?
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Mikaël Ponge a joint Rosy Auguste Ducéna, chargée de programme au RNDDH, pour revenir sur la situation des Haïtiens vivant dans des sites d’accueil : 150 000 personnes, dont 30 000 enfants, répartis sur 117 sites d’accueil répartis dans le département de l’ouest (où se trouve Port-au-Prince) et dans le département de l’Artibonite.Mais ces écoles, églises, hôpitaux ne sont pas faits pour accueillir des déplacés. Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas accès à des points d’eau ou des toilettes. Seule la moitié des sites que le RNDDH a pu visiter bénéficie d’un plan de santé de la part de l’État.L’État qui n’est pas totalement absent, mais dont les efforts sont insignifiants, selon Rosy Auguste Ducéna. Elle dénonce, par ailleurs, la mainmise des 38 ONG présentes sur les différents sites. Car si la responsable du RNDDH salue leurs efforts pour venir en aide à la population, elle déplore, entre autres, que les distributions se fassent souvent dans un désordre général, et que les personnes assistées n’aient pas été consultées en amont, pour que l’aide corresponde au mieux à leurs besoins.Se pose aussi la question de la sécurité, avec une police absente de ces espaces : le RNDDH relève des cas de bagarres, de violences sexuelles, de harcèlement de femmes et de filles. Leslie Voltaire a quitté HaïtiLe président du Conseil présidentiel de transition haïtien, Leslie Voltaire, va aller en France et au Vatican, où il sera reçu samedi (25 janvier 2025) par le pape, rapporte Le Nouvelliste. Dans son éditorial, Frantz Duval remarque que « notre diplomatie n’est pas toujours là où elle devrait être ni avec les interlocuteurs les plus attendus, mais elle s’active (…) Toute l’utilité de la diplomatie est d’aider à trouver des résultats, des ressources, des moyens aux problèmes ». Et Frantz Duval de conclure : « Dans le cas d’Haïti, nous n’avons souvent que les sourires et des soupirs ». Aux États-Unis, les arrestations et expulsions de migrants ont commencéAux États-Unis, Donald Trump a donné le coup d’envoi de sa politique répressive envers les migrants clandestins : ce jeudi 23 janvier 2025, 538 ont été arrêtés, et plusieurs centaines expulsées.Selon le quotidien mexicain Milenio, plus de 500 migrants auteurs de délits mineurs ont été expulsés. Aux États-Unis, dans les communautés de migrants dans la région de Boston, tout le monde est paniqué, titre le Boston Globe : les rumeurs de raids des officiers de l’immigration courent sur les médias sociaux, dans les boucles téléphoniques, les migrants affolés appellent leurs avocats… Des rumeurs qui, dans ce cas, se sont révélées fausses, écrit le quotidien, mais dans les villes où la population immigrée est importante, c’est la panique. D’autant que, annonce USA Today, Donald Trump « affecte des milliers d’agents fédéraux en plus à l’arrestation d’immigrants » : les U.S. Marshals, la Drug Enforcement Administration, le Bureau des alcools, du tabac, des armes à feu et des explosifs, ainsi que le Bureau fédéral des prisons. Dans le Chicago Tribune, le maire de Chicago Brandon Johnson s’engage à lutter pour protéger « tous les habitants de Chicago », et affirme qu’il « ne cèdera pas » devant les menaces de poursuite par le ministère de la Justice de Donald Trump.Le Mexique se prépare au retour de migrantsLa présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a dit son opposition aux expulsions annoncées par Donald Trump, rappelle le New York Times, mais le Mexique ayant le plus grand nombre de migrants illégaux vivant aux États-Unis (estimés à 4 millions), le pays doit se préparer. Ce jeudi 23 janvier 2025, écrit Excelsior, Claudia Sheinbaum a indiqué que les travaux d’adaptation des centres pour les migrants mexicains qui pourraient être expulsés par le gouvernement Trump se poursuivent : 2 sont déjà prêts, et les 9 faisant partie du programme « Le Mexique vous prend dans ses bras » devraient être prêts en fin de semaine. 9 centres situés près de la frontière, détaille le New York Times, constitués d’immenses tentes situées dans des parkings, des stades et des entrepôts, avec des cuisines mobiles gérées par l’armée. Toutes les branches du gouvernement doivent participer à cet effort – et au-delà : la présidente, relève Excelsior, a ainsi remercié le Conseil de coordination des entreprises pour son soutien dans l’ouverture de près de 35 000 postes de travail pour les ressortissants mexicains. Droit du solOn se prépare donc au Mexique, mais aussi dans plusieurs pays d’Amérique latine car Donald Trump ne compte pas s’arrêter là : il veut interdire temporairement le droit du sol. Mais le décret allant dans ce sens, signé juste après son investiture, a été suspendu par un juge fédéral, pour deux semaines. Un temps limité, explique Sébastien Natroll, journaliste et spécialiste de la Cour suprême, car c’est le seul moyen pour un juge de district de pouvoir agir au niveau national. Reste que, selon Sébastien Natroll, toute famille touchée par ce décret pourra saisir la justice et le faire invalider dans son propre cas – car le texte va à l’encontre des jurisprudences émises par la Cour suprême depuis 1898…Jair Bolsonaro espère des grâces au BrésilCe jeudi, l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a espéré que son pays allait s’inspirer de Donald Trump, plus précisément de sa décision de gracier des personnes condamnées pour l’assaut du Capitole. L’ancien président d’extrême-droite pense, bien sûr, de son côté à une amnistie pour les quelque 400 personnes arrêtées pour avoir attaquées le siège des Trois Pouvoirs à Brasilia en 2023, rapporte Correio Braziliense – ils cherchaient à saboter l’investiture du président Lula.« J’espère qu’un président de droite n’aura pas à venir pour faire cela, et que le Congrès résoudra ce problème maintenant », a dit Jair Bolsonaro. Jair Bolsonaro est lui-même sous le coup d’une enquête, pour déterminer s’il est l’instigateur de la tentative de coup d’État du 8 janvier.Donald Trump est aussi une inspiration aussi pour Javier Milei : Ce jeudi, le président argentin l’a qualifié de « lumière pour le monde entier » lors de son intervention au forum économique de Davos. Et, dans la droite ligne du dirigeant américain, il a critiqué ce qu’il appelle le « cancer du wokisme ». David Copello, politologue et spécialiste de l’Argentine à l’Institut catholique de Paris, y voit aussi une volonté de « se réaffirmer comme celui qui avait proposé tout cela en premier, et essaie maintenant de trouver des partenaires internationaux. »Le journal de la PremièreEn Martinique, l’affaire de la « publication des comptes » du Groupe Bernard Hayot a été renvoyée au 13 février 2025.
En Haïti, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader à mesure que l’emprise des gangs augmente, avec un million de personnes déplacées, soit trois plus que l’année dernière (2024). Comment tous ces déplacés vivent-ils, comment le gouvernement haïtien leur vient-il en aide ?
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Mikaël Ponge a joint Rosy Auguste Ducéna, chargée de programme au RNDDH, pour revenir sur la situation des Haïtiens vivant dans des sites d’accueil : 150 000 personnes, dont 30 000 enfants, répartis sur 117 sites d’accueil répartis dans le département de l’ouest (où se trouve Port-au-Prince) et dans le département de l’Artibonite.
Mais ces écoles, églises, hôpitaux ne sont pas faits pour accueillir des déplacés. Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas accès à des points d’eau ou des toilettes. Seule la moitié des sites que le RNDDH a pu visiter bénéficie d’un plan de santé de la part de l’État.
L’État qui n’est pas totalement absent, mais dont les efforts sont insignifiants, selon Rosy Auguste Ducéna. Elle dénonce, par ailleurs, la mainmise des 38 ONG présentes sur les différents sites. Car si la responsable du RNDDH salue leurs efforts pour venir en aide à la population, elle déplore, entre autres, que les distributions se fassent souvent dans un désordre général, et que les personnes assistées n’aient pas été consultées en amont, pour que l’aide corresponde au mieux à leurs besoins.
Se pose aussi la question de la sécurité, avec une police absente de ces espaces : le RNDDH relève des cas de bagarres, de violences sexuelles, de harcèlement de femmes et de filles.
Leslie Voltaire a quitté Haïti
Le président du Conseil présidentiel de transition haïtien, Leslie Voltaire, va aller en France et au Vatican, où il sera reçu samedi (25 janvier 2025) par le pape, rapporte Le Nouvelliste. Dans son éditorial, Frantz Duval remarque que « notre diplomatie n’est pas toujours là où elle devrait être ni avec les interlocuteurs les plus attendus, mais elle s’active (…) Toute l’utilité de la diplomatie est d’aider à trouver des résultats, des ressources, des moyens aux problèmes ». Et Frantz Duval de conclure : « Dans le cas d’Haïti, nous n’avons souvent que les sourires et des soupirs ».
Aux États-Unis, les arrestations et expulsions de migrants ont commencé
Aux États-Unis, Donald Trump a donné le coup d’envoi de sa politique répressive envers les migrants clandestins : ce jeudi 23 janvier 2025, 538 ont été arrêtés, et plusieurs centaines expulsées.
Selon le quotidien mexicain Milenio, plus de 500 migrants auteurs de délits mineurs ont été expulsés. Aux États-Unis, dans les communautés de migrants dans la région de Boston, tout le monde est paniqué, titre le Boston Globe : les rumeurs de raids des officiers de l’immigration courent sur les médias sociaux, dans les boucles téléphoniques, les migrants affolés appellent leurs avocats… Des rumeurs qui, dans ce cas, se sont révélées fausses, écrit le quotidien, mais dans les villes où la population immigrée est importante, c’est la panique. D’autant que, annonce USA Today, Donald Trump « affecte des milliers d’agents fédéraux en plus à l’arrestation d’immigrants » : les U.S. Marshals, la Drug Enforcement Administration, le Bureau des alcools, du tabac, des armes à feu et des explosifs, ainsi que le Bureau fédéral des prisons. Dans le Chicago Tribune, le maire de Chicago Brandon Johnson s’engage à lutter pour protéger « tous les habitants de Chicago », et affirme qu’il « ne cèdera pas » devant les menaces de poursuite par le ministère de la Justice de Donald Trump.
Le Mexique se prépare au retour de migrants
La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a dit son opposition aux expulsions annoncées par Donald Trump, rappelle le New York Times, mais le Mexique ayant le plus grand nombre de migrants illégaux vivant aux États-Unis (estimés à 4 millions), le pays doit se préparer. Ce jeudi 23 janvier 2025, écrit Excelsior, Claudia Sheinbaum a indiqué que les travaux d’adaptation des centres pour les migrants mexicains qui pourraient être expulsés par le gouvernement Trump se poursuivent : 2 sont déjà prêts, et les 9 faisant partie du programme « Le Mexique vous prend dans ses bras » devraient être prêts en fin de semaine. 9 centres situés près de la frontière, détaille le New York Times, constitués d’immenses tentes situées dans des parkings, des stades et des entrepôts, avec des cuisines mobiles gérées par l’armée. Toutes les branches du gouvernement doivent participer à cet effort – et au-delà : la présidente, relève Excelsior, a ainsi remercié le Conseil de coordination des entreprises pour son soutien dans l’ouverture de près de 35 000 postes de travail pour les ressortissants mexicains.
Droit du sol
On se prépare donc au Mexique, mais aussi dans plusieurs pays d’Amérique latine car Donald Trump ne compte pas s’arrêter là : il veut interdire temporairement le droit du sol. Mais le décret allant dans ce sens, signé juste après son investiture, a été suspendu par un juge fédéral, pour deux semaines. Un temps limité, explique Sébastien Natroll, journaliste et spécialiste de la Cour suprême, car c’est le seul moyen pour un juge de district de pouvoir agir au niveau national. Reste que, selon Sébastien Natroll, toute famille touchée par ce décret pourra saisir la justice et le faire invalider dans son propre cas – car le texte va à l’encontre des jurisprudences émises par la Cour suprême depuis 1898…
Jair Bolsonaro espère des grâces au Brésil
Ce jeudi, l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a espéré que son pays allait s’inspirer de Donald Trump, plus précisément de sa décision de gracier des personnes condamnées pour l’assaut du Capitole. L’ancien président d’extrême-droite pense, bien sûr, de son côté à une amnistie pour les quelque 400 personnes arrêtées pour avoir attaquées le siège des Trois Pouvoirs à Brasilia en 2023, rapporte Correio Braziliense – ils cherchaient à saboter l’investiture du président Lula.« J’espère qu’un président de droite n’aura pas à venir pour faire cela, et que le Congrès résoudra ce problème maintenant », a dit Jair Bolsonaro. Jair Bolsonaro est lui-même sous le coup d’une enquête, pour déterminer s’il est l’instigateur de la tentative de coup d’État du 8 janvier.
Donald Trump est aussi une inspiration aussi pour Javier Milei : Ce jeudi, le président argentin l’a qualifié de « lumière pour le monde entier » lors de son intervention au forum économique de Davos. Et, dans la droite ligne du dirigeant américain, il a critiqué ce qu’il appelle le « cancer du wokisme ». David Copello, politologue et spécialiste de l’Argentine à l’Institut catholique de Paris, y voit aussi une volonté de « se réaffirmer comme celui qui avait proposé tout cela en premier, et essaie maintenant de trouver des partenaires internationaux. »
Le journal de la Première
En Martinique, l’affaire de la « publication des comptes » du Groupe Bernard Hayot a été renvoyée au 13 février 2025.
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