États-Unis : le débat sur la violence politique est relancé

États-Unis : le débat sur la violence politique est relancé

Comme chaque mardi jusqu’à la présidentielle américaine, notre correspondant à Washington Guillaume Naudin nous fait vivre la campagne électorale. Le moment fort, cette semaine, est bien sûr cette nouvelle tentative présumée d’assassinat contre Donald Trump dont le candidat républicain estime qu’elle est favorisée par la rhétorique de ses adversaires démocrates. Depuis l’attentat qui l’a visé en Pennsylvanie, Donald Trump et Kamala Harris prononcent leurs discours en extérieur derrière des vitres blindées. Lundi 16 septembre 2024, Donald Trump n’a pas hésité à accuser sa concurrente et le camp adverse en général. « Pour lui, la rhétorique violente de Kamala Harris et même de Joe Biden, qui l’accusent régulièrement d’être une menace pour la démocratie, conduit à ce qu’il se fasse tirer dessus », explique le correspondant de RFI à Washington, Guillaume Naudin. Ce climat de violence inédit est désormais un fait politique majeur aux États-Unis, poursuit le correspondant de RFI. Les condamnations sont unanimes : « Il n’y a pas, et je le dis du fond du cœur, ceux qui me connaissent le savent bien, il n’y a pas de place pour la violence politique en Amérique, a estimé Joe Biden ce lundi. Alors que Donald Trump reprend ses déplacements dans le Michigan et Kamala Harris retourne en Pennsylvanie, les conséquences sur l’opinion sont encore difficiles à mesurer mais la course reste serrée entre les deux candidats.Kamala Harris : une campagne trop timide ? En Pennsylvanie, un État-clé qui compte dix-neuf grands électeurs, certains responsables du parti démocrate, comme le gouverneur de Californie par exemple, veulent voir leur candidate « bomber un peu plus le torse », explique notre correspondant. « Ce que Kamala Harris a fait depuis deux mois est sans précédent dans l’histoire américaine, et si on revendiquait les réussites ? », suggère ainsi Gavin Newsom. Pour l’instant, les sondages sont serrés et la campagne Harris va jusqu’à mettre en avant les plus mauvais pour maintenir tout le monde sous pression, précise notre correspondant. Pour la deuxième fois en 179 ans, les rédacteurs du mensuel de vulgarisation scientifique Scientific American soutiennent la candidate démocrate. « Kamala Harris offre au pays de meilleures perspectives, en s’appuyant sur la science, des preuves solides et la volonté d’apprendre de l’expérience (…) Donald Trump est une menace et a un bilan dangereux ». Voilà ce qu’écrivent les rédacteurs dans leur dernier numéro. Gutteres juge « inacceptable » le manque d’argent pour HaïtiLe secrétaire général de l’ONU dit sa frustration face à lenteur de la communauté internationale à propos de la crise en Haïti. Antonio Guterres dénonce le manque de contributions pour financer la mission multinationale menée par le Kenya pour aider la police haïtienne dépassée par la violence des gangs. Seuls six pays ont contribué financièrement depuis l’appel aux dons lancé il y a un an, à hauteur de 68 millions de dollars. « Quand il y a une guerre, on trouve toujours de l’argent. Quand il y a une crise financière et que des banques doivent être sauvées, on trouve toujours de l’argent. Quand un peuple souffre dans une situation si désespérée, et qu’on a besoin que d’une somme relativement faible, pour mettre en place une petite force en Haïti, il est totalement inacceptable que cet argent ne soit pas disponible », a fustigé le secrétaire général de l’ONU. Entre la visite du secrétaire d’État américain en Haïti, l’Assemblée générale de l’ONU qui approche, « des perspectives nous font penser que le meilleur est pour les mois à venir » mais « Qui va ouvrir en grand la petite fenêtre sur Haïti ? », se demandeFrantz Duval dans son éditorial en une du Nouvelliste. Les autorités de transition tardent à mettre en place le Conseil électoral provisoire (CEP) promis. Une « impasse » que décrit l’agence Alterpresse. « Il y a une semaine que sa composition devait être annoncée (…) mais les contestations persistent au sein de différents secteurs en rapport aux choix des 9 membres du CEP, y compris, probablement au sein du CPT [Conseil présidentiel de transition, ndlr.], explique Gotson Pierre, rédacteur en chef de l’agence. Miragoâne, un bilan humain et environnemental importantÀ Miragoâne, le bilan humain de l’explosion du camion-citerne survenue le samedi 14 septembre, continue de s’alourdir, avec au moins 27 morts, selon les chiffres donnés par Direction de la Protection civile lundi (16 septembre 2024). Il y a aussi les conséquences pour l’environnement. « La protection civile alerte sur la contamination des sols et des eaux souterraines par les produits chimiques », explique au micro de RFI Gotson Pierre. L’agence de presse se penche enfin sur le sort des agriculteurs de l’Ouest haïtien qui sont contraints de produire à perte « Les difficultés d’accès aux principales routes occupées par les gangs empêchent l’acheminement de produits sur les marchés. Une situation qui se retrouve dans d’autres communautés, notamment en Artibonite, et qui contribue à creuser l’insécurité alimentaire qui affecte désormais plus de la moitié de la population », résume Gotson Pierre. En Bolivie, blocages des routes et marche prévue vers La PazEn Bolivie, la mobilisation des partisans de l’ancien président Evo Morales a commencé ce lundi (16 septembre 2024), avec entre autres, le blocage de l’accès au lac Titicaca.« Cinq points de blocage sur la route vers Copacabana, [sur les rives du lac, ndlr.], trois arrestations et des pertes de 28 000 Bolivars en péages », titre le journal Los Tiempos. Le président Luis Arceimpute ces blocages au secteur « eviste » [pro Evo Morales] de son parti, le MAS. Le quotidien confirme que les revendications sont économiques et sociales, mais qu’elles comportent aussi le rejet de la disqualification d’Evo Morales aux élections de 2025. Véritable test pour la mobilisation : une marche doit débuter ce mardi à Caracollo au sud de la Paz pour arriver au siège du gouvernement. Journal de la 1èreEn Martinique, la mobilisation contre la vie chère bascule dans la violence Morceau musical : « Time moves slow » du groupe de jazz canadien Bad Bad Not Good.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

barbancourt

Comme chaque mardi jusqu’à la présidentielle américaine, notre correspondant à Washington Guillaume Naudin nous fait vivre la campagne électorale. Le moment fort, cette semaine, est bien sûr cette nouvelle tentative présumée d’assassinat contre Donald Trump dont le candidat républicain estime qu’elle est favorisée par la rhétorique de ses adversaires démocrates.

Depuis l’attentat qui l’a visé en Pennsylvanie, Donald Trump et Kamala Harris prononcent leurs discours en extérieur derrière des vitres blindées. Lundi 16 septembre 2024, Donald Trump n’a pas hésité à accuser sa concurrente et le camp adverse en général. « Pour lui, la rhétorique violente de Kamala Harris et même de Joe Biden, qui l’accusent régulièrement d’être une menace pour la démocratie, conduit à ce qu’il se fasse tirer dessus », explique le correspondant de RFI à Washington, Guillaume Naudin. Ce climat de violence inédit est désormais un fait politique majeur aux États-Unis, poursuit le correspondant de RFI. Les condamnations sont unanimes : « Il n’y a pas, et je le dis du fond du cœur, ceux qui me connaissent le savent bien, il n’y a pas de place pour la violence politique en Amérique, a estimé Joe Biden ce lundi. Alors que Donald Trump reprend ses déplacements dans le Michigan et Kamala Harris retourne en Pennsylvanie, les conséquences sur l’opinion sont encore difficiles à mesurer mais la course reste serrée entre les deux candidats.

fkremas

Kamala Harris : une campagne trop timide ?

En Pennsylvanie, un État-clé qui compte dix-neuf grands électeurs, certains responsables du parti démocrate, comme le gouverneur de Californie par exemple, veulent voir leur candidate « bomber un peu plus le torse », explique notre correspondant. « Ce que Kamala Harris a fait depuis deux mois est sans précédent dans l’histoire américaine, et si on revendiquait les réussites ? », suggère ainsi Gavin Newsom. Pour l’instant, les sondages sont serrés et la campagne Harris va jusqu’à mettre en avant les plus mauvais pour maintenir tout le monde sous pression, précise notre correspondant. Pour la deuxième fois en 179 ans, les rédacteurs du mensuel de vulgarisation scientifique Scientific American soutiennent la candidate démocrate. « Kamala Harris offre au pays de meilleures perspectives, en s’appuyant sur la science, des preuves solides et la volonté d’apprendre de l’expérience (…) Donald Trump est une menace et a un bilan dangereux ». Voilà ce qu’écrivent les rédacteurs dans leur dernier numéro.

 

Gutteres juge « inacceptable » le manque d’argent pour Haïti

Le secrétaire général de l’ONU dit sa frustration face à lenteur de la communauté internationale à propos de la crise en Haïti. Antonio Guterres dénonce le manque de contributions pour financer la mission multinationale menée par le Kenya pour aider la police haïtienne dépassée par la violence des gangs. Seuls six pays ont contribué financièrement depuis l’appel aux dons lancé il y a un an, à hauteur de 68 millions de dollars. « Quand il y a une guerre, on trouve toujours de l’argent. Quand il y a une crise financière et que des banques doivent être sauvées, on trouve toujours de l’argent. Quand un peuple souffre dans une situation si désespérée, et qu’on a besoin que d’une somme relativement faible, pour mettre en place une petite force en Haïti, il est totalement inacceptable que cet argent ne soit pas disponible », a fustigé le secrétaire général de l’ONU. Entre la visite du secrétaire d’État américain en Haïti, l’Assemblée générale de l’ONU qui approche, « des perspectives nous font penser que le meilleur est pour les mois à venir » mais « Qui va ouvrir en grand la petite fenêtre sur Haïti ? », se demandeFrantz Duval dans son éditorial en une du Nouvelliste. Les autorités de transition tardent à mettre en place le Conseil électoral provisoire (CEP) promis. Une « impasse » que décrit l’agence Alterpresse. « Il y a une semaine que sa composition devait être annoncée (…) mais les contestations persistent au sein de différents secteurs en rapport aux choix des 9 membres du CEP, y compris, probablement au sein du CPT [Conseil présidentiel de transition, ndlr.], explique Gotson Pierre, rédacteur en chef de l’agence.

Miragoâne, un bilan humain et environnemental important

À Miragoâne, le bilan humain de l’explosion du camion-citerne survenue le samedi 14 septembre, continue de s’alourdir, avec au moins 27 morts, selon les chiffres donnés par Direction de la Protection civile lundi (16 septembre 2024). Il y a aussi les conséquences pour l’environnement. « La protection civile alerte sur la contamination des sols et des eaux souterraines par les produits chimiques », explique au micro de RFI Gotson Pierre. L’agence de presse se penche enfin sur le sort des agriculteurs de l’Ouest haïtien qui sont contraints de produire à perte « Les difficultés d’accès aux principales routes occupées par les gangs empêchent l’acheminement de produits sur les marchés. Une situation qui se retrouve dans d’autres communautés, notamment en Artibonite, et qui contribue à creuser l’insécurité alimentaire qui affecte désormais plus de la moitié de la population », résume Gotson Pierre.

 

En Bolivie, blocages des routes et marche prévue vers La Paz

En Bolivie, la mobilisation des partisans de l’ancien président Evo Morales a commencé ce lundi (16 septembre 2024), avec entre autres, le blocage de l’accès au lac Titicaca.« Cinq points de blocage sur la route vers Copacabana, [sur les rives du lac, ndlr.], trois arrestations et des pertes de 28 000 Bolivars en péages », titre le journal Los Tiempos. Le président Luis Arceimpute ces blocages au secteur « eviste » [pro Evo Morales] de son parti, le MAS. Le quotidien confirme que les revendications sont économiques et sociales, mais qu’elles comportent aussi le rejet de la disqualification d’Evo Morales aux élections de 2025. Véritable test pour la mobilisation : une marche doit débuter ce mardi à Caracollo au sud de la Paz pour arriver au siège du gouvernement.

 

Journal de la 1ère

En Martinique, la mobilisation contre la vie chère bascule dans la violence

 

Morceau musical : « Time moves slow » du groupe de jazz canadien Bad Bad Not Good.

RFI
SUBSCRIBER
PROFILE

Laisser un commentaire

Votre adresse électronique ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'un *