Au départ du cortège parisien pour exprimer leur colère face à la persistance des violences contre les femmes et réclamer un plus grand effort public, place de la République, samedi 22 novembre BERTRAND GUAY / AFP Le compagnon d’une femme dont le corps avait été découvert calciné dans une voiture, mercredi à Saint-Marcel-Bel-Accueil (Isère), a été

Le compagnon d’une femme dont le corps avait été découvert calciné dans une voiture, mercredi à Saint-Marcel-Bel-Accueil (Isère), a été mis en examen pour « homicide sur conjoint » et placé en détention provisoire, a annoncé le procureur de la République de Grenoble, Etienne Manteau, x dimanche 23 novembre.
Le mis en cause « a consenti à des aveux a minima » sur les faits, a expliqué le procureur lors d’une conférence de presse. L’homme, âgé de 39 ans, a expliqué avoir poussé violemment la jeune femme de 27 ans, aide-soignante dans un EHPAD lors d’une dispute, ce qui l’aurait blessée à la tête, sans avoir eu l’intention de la tuer, selon Ici Isère. Il a aussi ajouté avoir voulu venir au domicile de sa compagne le soir précédant la disparition « pour lui faire une surprise », mais celle-ci lui aurait demandé de partir, ce qui aurait entraîné la dispute.
Après cette chute, par laquelle l’homme explique la mort de la jeune femme, il « a mis en place tout un stratagème pour essayer de ne pas apparaître comme étant à l’origine du décès de cette femme », envoyant notamment des messages depuis le téléphone de la victime à une amie, a poursuivi le procureur.
L’homme explique avoir ensuite « nettoyé le sang et enlevé les vêtements » de la victime, puis installé le corps côté passager du véhicule avant d’y mettre le feu, « pour laisser à penser qu’elle s’était donné la mort et pour effacer les traces », a précisé le procureur.
La jeune femme et le mis en examen entretenaient « une relation suivie depuis plusieurs mois », chacun ayant « son domicile propre », a-t-il ajouté. Selon l’audition de proches de la victime, celle-ci avait fait part de son souhait « de ne pas s’engager dans une relation durable ».
Un faisceau d’indices accable le suspect
Un scanner du corps a permis d’établir que son crâne « était en partie fragmenté », conduisant le parquet à requalifier l’enquête, ouverte dans un premier temps en « recherches des causes de la mort », en « homicide volontaire ». L’autopsie a permis de déterminer que la victime n’avait pas inhalé de fumée, et qu’elle était donc « décédée avant que le véhicule soit incendié, ce qui a confirmé l’intervention d’un tiers ».
« Le dépit amoureux est à l’heure actuelle la piste principale qui pourrait expliquer le passage à l’acte » de cet homme déjà condamné « essentiellement à des amendes », pour des infractions routières et des violences commises dans le cadre d’un emploi d’agent de sécurité dans une discothèque, conclut M. Manteaux.
Chaque jour en France, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou de tentative de féminicide conjugal, un chiffre en hausse sur un an, selon les données de 2024 de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) publiées jeudi, à quelques jours du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.


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