Ce jeudi 8 mars marque la Journée internationale des femmes, célébrée cette année sous le thème : « L’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes ».
En cette occasion, haïti24 a décidé de se pencher sur un sujet connu de tous, mais, qui reste tabou : ‹‹ L’exploitation sexuelle en miieu du travail››
Comment pourrait-on penser combattre l’exploitation sexuelle dans le pays sans éradiquer la misère ?
C’est la question que se pose le co-directeur de l’organisation Défenseur Plus.
Haïti fait partie des pays les plus pauvres au monde, Antonal Mortimé voit dans la précarité du pays une porte ouverte au phénomène d’exploitation sexuelle en milieu du travail.
Elles sont des milliers de jeunes filles qui se laissent abuser sexuellement afin de garder leur emploi dans un pays où les inégalités sociales sont abyssales, explique t-il.
En ce sens, le représentant de cette organisation invite les responsables de l’État à assumer leur rôle dans le afin de combattre ce phénomène social dans.
Que l’on ne s’y méprenne pas! Même des femmes qui se disent émancipées se font exploiter sexuellement.
Fort de cette considération, le représentant du Défenseur Plus invite les autorités concernées à combattre la misère, à augmenter l’offre d’emploi dans le pays.
Antonal Mortimé ajoute qu’il faudra prendre également en charge l’éducation sexuelle des filles et des femmes car, précise t-il, beaucoup sont celles qui sont victimes sans même s’en rendre compte.
Ce problème est minimisé, contrairement à d’autres maux du pays qui sont souvent dénoncés par toutes les forces vives de la nation.
Pourtant, l’exploitation sexuelle impacte sur la victime et peut affecter le pays en général.
La victime, psychologiquement, pourrait perdre son estime de soi, la confiance placée en d’autres personnes; elle pourrait même refuser d’avoir une relation amoureuse.
Pour ce qui est du pays, ce phénomène va augmenter l’inégalité sociale et détruire les valeurs sociales , véritabled pilliers de la nation haïtienne.
Des femmes abusées veulent garder leur emploi pour s’occuper de leurs mères, leurs fils et filles, leurs grand -parents. Bref , pour répondre à leur besoin les plus élémentaires.
Certaines femmes se voient dans l’obligation de coucher avec un pervers sexuel, sans manifester aucune intention de les dénoncer à la justice, au risque de perdre leur gagne-pain.
Le silence complice des autorités est à dénoncer, selon le responsable de Défenseur Plus.