France-Allemagne : les Bleues éliminées en demi-finale de la Ligue des nations

France-Allemagne : les Bleues éliminées en demi-finale de la Ligue des nations

L’équipe d’Allemagne célèbre sa qualification pour la finale de la Ligue des nations, à Caen, le 28 octobre 2025. JEREMIAS GONZALEZ / AP L’année 2025 ne sera pas l’année du premier sacre pour les Bleues. Malgré une prestation nettement plus emballante que celle de la demi-finale aller et sans perdre (2-2), les joueuses tricolores ont été sorties de

L’équipe d’Allemagne célèbre sa qualification pour la finale de la Ligue des nations, à Caen, le 28 octobre 2025.

L’année 2025 ne sera pas l’année du premier sacre pour les Bleues. Malgré une prestation nettement plus emballante que celle de la demi-finale aller et sans perdre (2-2), les joueuses tricolores ont été sorties de la Ligue des nations, mardi 28 octobre à Caen, par une équipe d’Allemagne implacable lorsqu’il s’agit de faire mal à son adversaire et victorieuse 1-0, il y a quatre jours.

Dominées pendant cinquante minutes et menées d’entrée de jeu sur un but de Melvine Malard (3e), les Allemandes n’ont eu besoin que de deux occasions pour faire plier l’équipe de France. Nicole Anyomi et Klara Bühl ont terrassé Pauline Peyraud-Magnin, de deux frappes puissantes et imparables (12e et 50e). « Elles ont été très réalistes : deux frappes cadrées et deux buts », a constaté le sélectionneur Laurent Bonadei. L’égalisation tardive de Clara Mateo (89e, 2-2) n’a pas suffi à renverser la situation et à offrir une deuxième finale consécutive dans cette compétition à la France.

Courageuses, mais atteintes moralement après le deuxième but adverse, les Tricolores ont joué le reste de la deuxième période sur un fil, tour à tour proches de craquer ou d’égaliser. Entrée en jeu, Kadidiatou Diani ratait un face-à-face contre la gardienne allemande, tirant en plein sur Stina Johannes (82e), avant de se rattraper en trouvant la tête de Mateo. Malgré une dernière phase de poussée et le soutien des 18 112 spectateurs, les joueuses françaises ne parvenaient pas à battre leur bête noire.

Elles joueront la Suède pour tenter d’accrocher la troisième place

Grâce à sa victoire du match aller, la Frauenteam disputera la finale face à l’Espagne. En huit participations à l’Euro, cinq à la Coupe du monde et aux Jeux olympiques et désormais deux phases finales de Ligue des Nations, les footballeuses françaises n’ont jamais fait mieux qu’une deuxième place en Ligue des nations, en 2024. Cette fois-ci, elles ne pourront pas viser mieux que la troisième place contre la Suède. Les rencontres se joueront, en deux manches, les 28 novembre et 2 décembre.

Avant la rencontre, Grace Geyoro a célébré sa centième sélection avec une haie d’honneur, un bouquet et un maillot encadré remis par le président de sa Fédération (Philippe Diallo). L’ancienne joueuse du PSG aurait certainement préféré fêter une qualification.

Bousculée vendredi à Düsseldorf, l’équipe de France avait mis le bleu de chauffe. A domicile, les Bleues avaient à cœur de montrer un autre visage. Le sélectionneur Laurent Bonadei et sa capitaine Griedge Mbock avaient répété, la veille en conférence de presse, le même message : contre cette équipe allemande qui met « beaucoup d’agressivité », il va falloir « emballer le match ».

Dès le coup d’envoi, la promesse était respectée. L’engagement des Tricolores était à la hauteur du rendez-vous. Cet entrain retrouvé était récompensé par un but de la tête précoce de Melvine Malard, sur un centre de Selma Bacha (3e, 1-0). L’attaquante de Manchester United, auteure de cinq buts dans le championnat anglais, donnait raison à Bonadei, qui l’avait choisie pour suppléer Marie-Antoinette Katoto.

« On a manqué de lucidité »

Mais face à un tel adversaire, qui menait 13 victoires à 6 avant cette 25e confrontation, aucun relâchement n’était permis. Nicole Anyomi se jouait de Maëlle Lakrar et égalisait d’une frappe soudaine en lucarne (12e, 1-1).

Loin de se laisser abattre, les Bleues repartaient de plus belle. Parfois emballantes, elles manquaient seulement de justesse dans les derniers gestes. Sakina Karchaoui, Delphine Cascarino et Melvine Malard essayaient à plusieurs reprises de marquer, sans succès face à la gardienne Stina Johannes (21e, 32e, 35e ou 43e). « On aurait mérité d’avoir un avantage d’au moins un but à la mi-temps. On a manqué de lucidité, soulignait Laurent Bonadei. Les joueuses ne se sont pas résignées, elles ont toujours cru qu’il était possible de gagner ce match. »

La joueuse des Bleues Melvine Malard célèbre son but face à l’équipe d’Allemagne lors des demi-finales retour de la Ligue des nations, à Caen, le 28 octobre 2025. La joueuse des Bleues Melvine Malard célèbre son but face à l’équipe d’Allemagne lors des demi-finales retour de la Ligue des nations, à Caen, le 28 octobre 2025.

Au retour des vestiaires, la punition ne se faisait pas attendre. Irréprochable jusque-là, Elisa De Almeida se faisait prendre par les dribbles de Klara Bühl. Déjà buteuse il y a quatre jours, la Munichoise inscrivait le deuxième but de son équipe (51e, 2-1), un coup de bambou pour les Bleues qui devaient alors marquer deux buts pour arracher la prolongation.

« Beaucoup de signaux positifs »

Laurent Bonadei remplaçait poste pour poste deux de ses trois attaquantes titulaires : Clara Mateo et Kadidiatou Diani prenaient le relais de Melvine Malard et Delphine Cascarino. Malgré leurs efforts, l’équipe de France échouait à inscrire un troisième but.

Trois mois après son énième échec en quart de finale de l’Euro 2025, battue par le même adversaire, l’équipe de France espère terminer l’année sur une meilleure note en arrachant la troisième place de la Ligue des nations. Après, il sera temps de se tourner vers son prochain objectif : les éliminatoires de la Coupe du monde 2027.

Le sélectionneur ne se sent pas en danger. Le Varois, qui prône le rajeunissement de la sélection, veut s’inscrire dans « la continuité d’un travail avec des joueuses plus jeunes, des joueuses investies et d’autres qui progressent ».

La performance encourageante de ses joueuses en Normandie va plutôt en ce sens. « Libre à vous de penser que c’est un échec. J’ai ma conscience professionnelle avec moi. Je suis engagé dans un projet et sur un contrat, a-t-il souligné. Je vois beaucoup de signaux positifs dans la progression de cette équipe et dans l’état d’esprit des joueuses. » Il ne reste plus qu’à rendre cette vision incontestable par les résultats.

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