Le député du RN Laurent Jacobelli, à Paris, le 9 juillet 2025. MANON CRUZ/REUTERS La visite, mercredi, des députés du Rassemblement national (RN) Julien Odoul (Yonne), Philippe Ballard (Oise) et Laurent Jacobelli (Moselle) sur le campus de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) n’est pas passée inaperçue. Selon des vidéos mises en ligne sur leurs comptes X, ils sont allés

La visite, mercredi, des députés du Rassemblement national (RN) Julien Odoul (Yonne), Philippe Ballard (Oise) et Laurent Jacobelli (Moselle) sur le campus de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) n’est pas passée inaperçue. Selon des vidéos mises en ligne sur leurs comptes X, ils sont allés « vérifier sur place (…) l’entrisme islamiste » supposé dans cet établissement.
L’association de présidents d’universités France Universités a dénoncé jeudi 27 novembre cette « intrusion (…) inacceptable » et « sans autorisation » sur un campus de Sorbonne Paris Nord. L’association, qui réunit 75 présidents d’universités et d’écoles publiques du supérieur, a dénoncé « une nouvelle instrumentalisation de l’université » et apporté « son plein soutien » à la présidente mise en cause.
La présidence de Sorbonne Paris Nord a condamné, sur son site Internet, « avec la plus grande fermeté », « l’intrusion » des élus, « accompagnés de journalistes (…) sans aucune autorisation préalable » et des « captations vidéos » réalisées « sans consentement ». Elle rappelle le « cadre légal » du droit à l’image et son pouvoir de « police administrative visant à garantir la sécurité, le bon ordre et la sérénité des activités universitaires ».
Une université qui défend sa diversité
Sur X, Laurent Jacobelli a dit avoir « constaté », sur le campus, une « omniprésence du voile islamique, des couloirs tapissés d’affiches d’extrême gauche appelant à la violence, et des insultes proférées par des étudiants militants totalement acquis aux thèses de La France insoumise ». Julien Odoul répond sur place à des questions du site d’extrême droite Boulevard Voltaire. Les députés invoquent également un article de l’hebdomadaire Valeurs actuelles du 17 octobre, qui présente le campus comme « le temple du communautarisme musulman ».
« Cette intrusion intervient dans un contexte où certains médias présentent notre université comme un espace livré à des logiques identitaires. Ces mises en scène construisent une image déformée, éloignée des réalités de nos campus », a également affirmé la présidence de Sorbonne Paris Nord, qui rappelle accueillir 26 000 étudiants. Selon elle, « la diversité sociale, culturelle et intellectuelle qui traverse notre établissement est une force ».


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