Haïti : 2023, une année de turbulences et d’incertitudes

Haïti : 2023, une année de turbulences et d’incertitudes

L’année 2023 touche à sa fin. Si d’autres pays du monde ont pu avoir de bonnes choses au cours de l’année, en Haïti 2023 n’a apporté le moindre répit. Une année marquée par la tourmente, les crises, les épreuves difficiles, le chaos et l’instabilité. Ainsi se dessine le portrait de la réalité haïtienne en 2023.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

Dès le début de l’année, nous avons été confrontés à des épreuves, des policiers assassinés, les activités scolaires paralysées à cause de l’insécurité… Si après l’attaque du 26 janvier 2023 à la résidence officielle d’Ariel Henry, le Premier ministre de facto, nous avons pensé que ce dernier allait prendre une décision radicale contre le phénomène du banditisme, nous nous sommes largement trompés.

Seulement en janvier, 10 policiers ont été assassinés. Nous aurions pu faire quelque chose pour éviter le pire au cours de l’année, mais il semblerait que cela ne faisait pas partie des priorités du gouvernement. La violence des gangs a continué, plongeant nos rues et quartiers dans un état de terreur quotidienne, pas un jour ne passe sans compter un cadavre dans les rues de Port-au-Prince. Au mois d’août, une vague de violences a secoué plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des confrontations entre gangs ont poussé plus de 20000 personnes à fuir leurs foyers à Carrefour-feuilles.

En Haïti, les jours se suivent et se ressemblent. On ne connaît pas de jours de fêtes. Si faute de moyens économiques la majorité de la population n’a pas pu fêter Noël, si la misère et le désespoir n’ont pas chômé, la sécurité non plus n’a pas chômé. Noël a été entaché par la mort de deux fillettes âgées de moins de 10 ans et de deux adultes, victimes du gang 400 Mawozo, ainsi que par l’assassinat de l’ex-député Elie Blaise chez lui. De plus, la semaine précédente, au moins cinq personnes ont été tuées, dont une mère et son enfant, dans la ville de Ganthier.

Face à ces réalités une question s’impose : que réserve l’année 2024 pour Haïti ? L’arrivée annoncée des forces étrangères apportera-t-elle enfin la paix tant attendue ? Ariel Henry et son équipe parviendront-ils à organiser des élections et à restaurer un semblant de stabilité dans le pays ?

L’incertitude demeure, mais l’espoir persiste. La volonté de changement et d’une vie meilleure réside dans chaque Haïtien, malgré les sombres nuages qui obscurcissent le paysage. La route vers la paix et la prospérité peut sembler ardue, mais elle n’est pas inaccessible.

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