Barbancourt

le rhum des connaisseurs

L’espoir que le Canada acceptera de diriger une force multinationale en Haïti devrait être écarté, tenant compte des récentes sorties officielles des deux leaders nord-américains qui semblent vouloir éviter à tout prix les erreurs du passé.

L’attente des États-Unis qui pressent le Canada à prendre le leadership d’une telle mission a diminué, selon un Officiel de la Maison-Blanche qui s’est confié au journal Miami Herald.

« Je pense qu’ils continueront à parler des façons dont nous pouvons continuer à soutenir, du point de vue de l’aide humanitaire, le peuple d’Haïti et les forces de sécurité nationales haïtiennes », a déclaré John Kirby, coordinateur des communications stratégiques au Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.

« Et pour ce qui est d’une force multinationale, ou quelque chose comme ça, je ne veux pas prendre de vitesse la conversation ici. Mais comme nous l’avons déjà dit, s’il y a un besoin pour cela, s’il y a une place pour cela, tout cela devra être réglé directement avec le gouvernement haïtien et avec l’ONU », a poursuivi l’Officiel américain.

Mercredi, la ministre canadien des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a réitéré la position d’Ottawa en faveur d’une solution haïtienne à la crise qui ronge le pays. Selon elle, le Canada souhaite appuyer la Police Nationale d’Haïti qui doit résoudre le problème d’insécurité et faire taire les gangs.

La violence armée en Haïti prend des proportions de plus en plus inquiétantes avec la multiplication des actes d’une cruauté sans précédent. Un récent rapport de l’ONU publié cette semaine fait état de 531 morts depuis le début de l’année 2023.

La demande du gouvernement n’a toujours pas fait l’objet d’une réponse positive de la communauté internationale, particulièrement le Canada qui hésite à prendre le leadership d’une mission étrangère pour aider Haïti à faire face à la crise multidimensionnelle.