Haïti-Crise : Washington veut le départ d’Ariel Henry, ses alliés tentent de sauver la barque

Haïti-Crise : Washington veut le départ d’Ariel Henry, ses alliés tentent de sauver la barque

L’administration américaine maintient sa position en faveur du départ du Premier ministre Ariel Henry. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken l’a réitérée lors des appels téléphoniques qu’il a eus, jeudi, avec le chef du gouvernement haïtien, bloqué à Porto-Rico depuis mardi.

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Selon le journal Miami Herald, le chef de la diplomatie américaine a pressé le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, d’annoncer sa démission et une transition politique lors d’une série d’appels téléphoniques qui ont eu lieu jeudi. Une conversation « tendue », de l’avis de certains hauts responsables du Département d’État.

« Le Premier ministre a présenté une contre-proposition aux responsables américains et caribéens. Mais Blinken et son équipe sont restés fermes sur le fait que le plan devait inclure le départ d’Henry. On ne sait pas encore si Henry acceptera la proposition américaine », a ecrit le journal floridien dans un article publié ce vendredi.

Des proches d’Ariel Henry essaient de sauver la barque
Plusieurs alliés du pouvoir dont l’autoproclamé avocat du peuple, André Michel, se sont entretenus jeudi avec des membres de la CARICOM qui tentent de trouver un accord entre les Haïtiens sur qui devrait diriger la transition vers un nouveau gouvernement. Selon les révélations du journal, les partisans du Premier ministre « ont clairement indiqué qu’ils soutenaient toujours le Premier ministre et estimaient que les États-Unis et la Communauté des Caraïbes devraient aider à faciliter son retour en Haïti ».

« Il est urgent que le Premier ministre Ariel Henry rentre dans le pays. La communauté internationale devrait assumer cette responsabilité pour aider le Premier ministre Ariel Henry à rentrer chez lui le plus rapidement possible », a déclaré André Michel. « On ne peut pas consacrer cela par une victoire des gangs car ce sont les gangs qui donnent les ordres. Nous ne pouvons pas accepter que les gangs aient remporté une victoire politique », a-t-il soutenu.

« Nous leur avons dit que nous étions prêts à entrer dans un processus politique, à faire des compromis pour trouver un accord afin de mettre un terme à la transition car celle-ci dure depuis près de deux ans. Il est temps d’en finir avec cela et nous sommes prêts à faire le sacrifice pour trouver un consensus afin de parvenir à un accord », a déclaré le porte-parole du secteur démocratique et Populaire (SDP). Mais leur message le plus important était d’apporter de l’aide à Haïti pour lutter contre la violence, rapporte le Miami Herald.

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