Haïti: la fin de l’aide américaine menace la lutte contre le VIH

Haïti: la fin de l’aide américaine menace la lutte contre le VIH

En Haïti, plusieurs associations pointent du doigt les effets dévastateurs de la suspension de l’USAID décidée par Donald Trump. Après six mois passés sans cette aide américaine au développement, des associations ont dû réduire leurs activités et, par conséquent, mettre un terme à leurs missions de prévention contre le VIH.

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Johnny Lafleur, coordinateur d’une ONG locale, alerte : les médicaments ne sont financés que jusqu’à décembre 2025. La coupure de l’USAID touche aussi les associations LGBTQ+, comme le collectif CHAAPES, contraint d’arrêter ses actions de prévention faute de moyens. Haïti, déjà le pays le plus touché par le VIH dans les Caraïbes avec plus de 150 000 personnes infectées, risque de voir l’épidémie s’aggraver. Les militants dénoncent également une homophobie croissante depuis l’arrêt des financements et appellent à trouver de nouvelles ressources pour poursuivre la lutte. Toujours en Haïti, la nouvelle Constitution prend du retard… Son texte final devrait être soumis rapidement au Conseil présidentiel de transition pour être présenté lors d’un référendum ; 67,5 milliards de dollars y sont consacrés. Une élection devrait aussi être organisée. Dans un contexte d’insécurité très forte, la population a beaucoup d’attentes… C’est le quotidien haïtien Le Nouvelliste qui s’en plaint aujourd’hui. Il note que les promesses n’ont pas été tenues. Le texte final de la nouvelle Constitution du pays devait être soumis à la fin du mois de juillet, on approche de la fin du mois d’août, et toujours rien. Alors le journal a demandé des comptes. Selon certaines sources internes au comité de pilotage, tout ne serait qu’une histoire de jours et de petits ajustements entre toutes les entités qui participent à la rédaction de la nouvelle Constitution. Selon d’autres sources, rien n’a bougé au comité de pilotage depuis un certain temps… Alors, qui faut-il croire ? C’est la question posée par Le Nouvelliste : la fin du mandat du conseil présidentiel de transition approche, et tant que la sécurité n’est pas rétablie dans le pays, il n’y aura ni nouvelle Constitution, ni nouvelles élections… Le Nouvelliste dénonce « l’incapacité et l’impuissance » des dirigeants ces dernières années. En attendant, ces mêmes dirigeants ont annoncé un nouveau projet pour les élections à venir, il s’agit d’un programme de « renforcement des partis politiques », alors même que l’écriture de la Constitution n’est pas terminée… Gazette Haïti revient sur ce projet ambitieux. Il s’agit d’un programme complet, qui vise à former en profondeur les partis : développement de leurs sites web, gestion financière plus rigoureuse, entre autres… Gazette Haïti est plus optimiste sur la capacité du gouvernement de transition à honorer ses promesses. Le quotidien affirme, lui, que le référendum pour la nouvelle Constitution devrait avoir lieu dans les mois à venir… En Équateur, l’exploitation pétrolière dans le Parc national du Yasuni continue… Il y a deux ans, le 20 août 2023, 9% des Équatoriens décidaient, lors d’un référendum, de mettre fin à l’exploitation pétrolière dans le « bloc 43 », au sein du Parc national du Yasuni, une réserve à la biodiversité exceptionnelle. L’envoyé spécial de RFI, Eric Samson, s’y est rendu deux ans plus tard et a constaté que l’exploitation continue toujours. Pour les défenseurs de l’environnement : ce n’est pas croyable. Mais l’arrêt de l’activité pétrolière a bouleversé l’économie locale. Si les activités d’exploitation de pétrole continuent, celles d’explorations ont elles, pris fin. Cette opposition, entre la défense de l’environnement et les besoins des populations locales, est aux cœurs des enjeux de la région. À Washington, ceux qui portent des armes ne sont plus inculpés de crime… Vous connaissez la règle : aux États-Unis, on peut posséder une arme, mais en fonction des États, on peut la porter sur soi… ou pas. Washington est l’une des villes les plus restrictives sur la question. Le « open carry », le port d’armes libres, y est formellement interdit. Enfin ça, c’était avant que les procureurs fédéraux de la ville reçoivent l’ordre de ne pas inculper de crime les personnes qui portent des carabines ou des fusils de chasse sans permis dans la capitale nationale. C’est une révélation du Washington Post. Selon la procureure fédérale en chef de la ville, Jeanine Pirro, l’ordre vient du ministère de la Justice. Selon elle, de toute façon, les armes de poing sont les plus préoccupantes… Comment expliquer cette mesure alors que Trump militarise la ville sous prétexte d’une « urgence criminelle » ? Le Washington Post ne l’explique pas mais souligne que cette révélation complique les fanfaronnades de la Maison Blanche… qui a annoncé, il y a tout juste 24h, la saisie de 68 armes à feu. En attendant, les habitants de la capitale s’inquiètent. Sur le site du Washington Post, certains d’entre eux ont commenté l’article… La plupart sont dans l’incompréhension et dans la peur d’une augmentation de la violence armée. Au Pérou, une mesure vient elle aussi surprendre la population… Elle a été prise par la Cour constitutionnelle, qui a accordé l’immunité présidentielle à la présidente en exercice, Dina Boluarte. La cheffe de l’État est accusée d’être impliquée dans plusieurs affaires, notamment dans la mort de cinquante personnes dans la répression des manifestations sociales pendant son mandat. Selon le journal progressiste La República, cette décision est un « coup dur », pour le ministère public, qui enquêtait sur la présidente depuis des mois. Mais surtout, selon le quotidien péruvien, cette nouvelle va créer un dangereux précédent. Ce qui pourrait profiter à de futurs chefs de l’État dans des situations similaires. Réaction sur le site Peru 21 de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle : « La Cour protège l’impunité, selon elle, cette décision affecte la lutte contre la corruption. » En Colombie, l’ancien président Álvaro Uribe a été libéré… Il avait été condamné il y a quelques semaines, le 1er août, à douze ans de résidence surveillée pour subornation de témoins et entrave à la justice. C’était le premier président colombien à être condamné… Mais il a fait appel et le verdict est tombé : Álvaro Uribe a été libéré en attendant son procès, qui a été repoussé au mois d’octobre. Le quotidien colombien de gauche El Espectador le rappelle : cette liberté est conditionnelle, l’ancien président a été reconnu coupable. Le journal revient sur la réaction du parti au pouvoir. Hier, mardi, il a demandé à Álvaro Uribe de ne pas se réjouir trop vite et de ne pas confondre « liberté et acquittement ». Sur les réseaux sociaux, les partisans d’Uribe exultent. La nouvelle secoue fortement l’échiquier politique colombien, s’inquiète El Espectador… L’ancien président participait déjà à la vie politique depuis sa résidence surveillée, très offensif contre le parti au pouvoir. Journal de la 1ère Selon Météo France, deux dépressions tropicales pourraient se transformer en ouragan en se dirigeant vers les Antilles. 

En Haïti, plusieurs associations pointent du doigt les effets dévastateurs de la suspension de l’USAID décidée par Donald Trump. Après six mois passés sans cette aide américaine au développement, des associations ont dû réduire leurs activités et, par conséquent, mettre un terme à leurs missions de prévention contre le VIH.

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Johnny Lafleur, coordinateur d’une ONG locale, alerte : les médicaments ne sont financés que jusqu’à décembre 2025. La coupure de l’USAID touche aussi les associations LGBTQ+, comme le collectif CHAAPES, contraint d’arrêter ses actions de prévention faute de moyens. Haïti, déjà le pays le plus touché par le VIH dans les Caraïbes avec plus de 150 000 personnes infectées, risque de voir l’épidémie s’aggraver. Les militants dénoncent également une homophobie croissante depuis l’arrêt des financements et appellent à trouver de nouvelles ressources pour poursuivre la lutte.

Toujours en Haïti, la nouvelle Constitution prend du retard…

Son texte final devrait être soumis rapidement au Conseil présidentiel de transition pour être présenté lors d’un référendum ; 67,5 milliards de dollars y sont consacrés. Une élection devrait aussi être organisée. Dans un contexte d’insécurité très forte, la population a beaucoup d’attentes… C’est le quotidien haïtien Le Nouvelliste qui s’en plaint aujourd’hui. Il note que les promesses n’ont pas été tenues. Le texte final de la nouvelle Constitution du pays devait être soumis à la fin du mois de juillet, on approche de la fin du mois d’août, et toujours rien.

Alors le journal a demandé des comptes. Selon certaines sources internes au comité de pilotage, tout ne serait qu’une histoire de jours et de petits ajustements entre toutes les entités qui participent à la rédaction de la nouvelle Constitution. Selon d’autres sources, rien n’a bougé au comité de pilotage depuis un certain temps… Alors, qui faut-il croire ? C’est la question posée par Le Nouvelliste : la fin du mandat du conseil présidentiel de transition approche, et tant que la sécurité n’est pas rétablie dans le pays, il n’y aura ni nouvelle Constitution, ni nouvelles élections… Le Nouvelliste dénonce « l’incapacité et l’impuissance » des dirigeants ces dernières années.

En attendant, ces mêmes dirigeants ont annoncé un nouveau projet pour les élections à venir, il s’agit d’un programme de « renforcement des partis politiques », alors même que l’écriture de la Constitution n’est pas terminée… Gazette Haïti revient sur ce projet ambitieux. Il s’agit d’un programme complet, qui vise à former en profondeur les partis : développement de leurs sites web, gestion financière plus rigoureuse, entre autres… Gazette Haïti est plus optimiste sur la capacité du gouvernement de transition à honorer ses promesses. Le quotidien affirme, lui, que le référendum pour la nouvelle Constitution devrait avoir lieu dans les mois à venir…

En Équateur, l’exploitation pétrolière dans le Parc national du Yasuni continue…

Il y a deux ans, le 20 août 2023, 9% des Équatoriens décidaient, lors d’un référendum, de mettre fin à l’exploitation pétrolière dans le « bloc 43 », au sein du Parc national du Yasuni, une réserve à la biodiversité exceptionnelle. L’envoyé spécial de RFI, Eric Samson, s’y est rendu deux ans plus tard et a constaté que l’exploitation continue toujours. Pour les défenseurs de l’environnement : ce n’est pas croyable. Mais l’arrêt de l’activité pétrolière a bouleversé l’économie locale. Si les activités d’exploitation de pétrole continuent, celles d’explorations ont elles, pris fin. Cette opposition, entre la défense de l’environnement et les besoins des populations locales, est aux cœurs des enjeux de la région.

À Washington, ceux qui portent des armes ne sont plus inculpés de crime…

Vous connaissez la règle : aux États-Unis, on peut posséder une arme, mais en fonction des États, on peut la porter sur soi… ou pas. Washington est l’une des villes les plus restrictives sur la question. Le « open carry », le port d’armes libres, y est formellement interdit. Enfin ça, c’était avant que les procureurs fédéraux de la ville reçoivent l’ordre de ne pas inculper de crime les personnes qui portent des carabines ou des fusils de chasse sans permis dans la capitale nationale. C’est une révélation du Washington Post. Selon la procureure fédérale en chef de la ville, Jeanine Pirro, l’ordre vient du ministère de la Justice. Selon elle, de toute façon, les armes de poing sont les plus préoccupantes…

Comment expliquer cette mesure alors que Trump militarise la ville sous prétexte d’une « urgence criminelle » ? Le Washington Post ne l’explique pas mais souligne que cette révélation complique les fanfaronnades de la Maison Blanche… qui a annoncé, il y a tout juste 24h, la saisie de 68 armes à feu.

En attendant, les habitants de la capitale s’inquiètent. Sur le site du Washington Post, certains d’entre eux ont commenté l’article… La plupart sont dans l’incompréhension et dans la peur d’une augmentation de la violence armée.

Au Pérou, une mesure vient elle aussi surprendre la population…

Elle a été prise par la Cour constitutionnelle, qui a accordé l’immunité présidentielle à la présidente en exercice, Dina Boluarte. La cheffe de l’État est accusée d’être impliquée dans plusieurs affaires, notamment dans la mort de cinquante personnes dans la répression des manifestations sociales pendant son mandat. Selon le journal progressiste La República, cette décision est un « coup dur », pour le ministère public, qui enquêtait sur la présidente depuis des mois. Mais surtout, selon le quotidien péruvien, cette nouvelle va créer un dangereux précédent. Ce qui pourrait profiter à de futurs chefs de l’État dans des situations similaires.

Réaction sur le site Peru 21 de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle : « La Cour protège l’impunité, selon elle, cette décision affecte la lutte contre la corruption. »

En Colombie, l’ancien président Álvaro Uribe a été libéré…

Il avait été condamné il y a quelques semaines, le 1er août, à douze ans de résidence surveillée pour subornation de témoins et entrave à la justice. C’était le premier président colombien à être condamné… Mais il a fait appel et le verdict est tombé : Álvaro Uribe a été libéré en attendant son procès, qui a été repoussé au mois d’octobre.

Le quotidien colombien de gauche El Espectador le rappelle : cette liberté est conditionnelle, l’ancien président a été reconnu coupable. Le journal revient sur la réaction du parti au pouvoir. Hier, mardi, il a demandé à Álvaro Uribe de ne pas se réjouir trop vite et de ne pas confondre « liberté et acquittement ». Sur les réseaux sociaux, les partisans d’Uribe exultent.

La nouvelle secoue fortement l’échiquier politique colombien, s’inquiète El Espectador... L’ancien président participait déjà à la vie politique depuis sa résidence surveillée, très offensif contre le parti au pouvoir.

Journal de la 1ère

Selon Météo France, deux dépressions tropicales pourraient se transformer en ouragan en se dirigeant vers les Antilles. 

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