L’année 2024 se termine dans une spirale de violence persistante en Haïti, marquée par des massacres à travers le pays et des incidents quotidiens à Port-au-Prince. Avec le politologue haïtien Jacques Nesi, politologue à l’Université des Antilles et chercheur associé au Laboratoire caribéen de sciences sociales, nous passons en revue les principaux évènements qui ont marqué le pays en 2024. Jacques Nesi souligne une absence de volonté politique claire pour endiguer la montée en puissance des gangs. Cette situation est exacerbée par l’indifférence de la communauté internationale, notamment des États-Unis, dont l’attention est détournée par leur propre transition politique. L’État haïtien, quant à lui, semble incapable d’élaborer une réponse efficace face à la crise sécuritaire.Malgré les déclarations des autorités et les tentatives de la police de reprendre certains territoires, la situation reste chaotique. Selon Jacques Nesi, il s’agit davantage d’une bataille de communication qu’une réelle avancée sur le terrain. Le Conseil présidentiel de transition, mis en place pour stabiliser le pays, se montre impuissant et inefficace, ce qui alimente l’impression d’un effondrement complet de l’État. Les priorités des dirigeants semblent plus orientées vers l’organisation des élections et la répartition des postes de pouvoir que vers la résolution des problèmes de sécurité.La dimension politique de la crise sécuritaireLa Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), soutenue par les États-Unis, affiche un bilan « médiocre », souligne Jacques Nesi. Le politologue critique le manque de moyens de la MMAS et son incapacité à lutter contre les gangs. Des infrastructures vitales, comme le plus grand hôpital privé de Port-au-Prince, ont été incendiées malgré la présence de la police. Cette mission, loin d’apporter des solutions durables, semble surtout retarder la confrontation directe avec la réalité d’une économie criminelle qui dépasse largement les frontières haïtiennes.Jacques Nesi évoque aussi la dimension politique de cette crise sécuritaire. Les gangs, qui étaient initialement des outils de répression et d’influence électorale pour certaines forces politiques, affichent désormais des ambitions de pouvoir. Le Conseil présidentiel de transition, issu d’un accord en avril dernier, est miné par des luttes internes et une corruption généralisée, rendant toute perspective d’élections crédibles en 2025 peu réaliste. La priorité, selon Jacques Nesi, devrait être de rétablir la sécurité avant d’envisager des élections, mais l’indifférence de la communauté internationale, notamment des États-Unis, complique encore davantage une issue à la crise.La presse panaméenne réagit aux propos de Donald Trump qui menace de reprendre le contrôle du canal de PanamaSelonLa Prensa : « La récente menace surprise de Donald Trump de récupérer le canal de Panama – d’un pays qui a été un allié stratégique des États-Unis est extrêmement grave ». Cette déclaration ouvre la porte à une « dangereuse tentative de la prochaine administration américaine de faire revivre, au XXIe siècle, la doctrine Monroe, obsolète et aberrante ». Cette doctrine anticolonialiste datant de 1823 était censée dissuader les Européens d’intervenir aux Amériques, mais a été utilisé plus tard pour justifier des opérations nord-américaines en Amérique centrale et en Amérique latine. Le journal La Estrella de Panama cite l’ancien administrateur du canal de Panama, Alberto Alemán Zubieta, qui a qualifié les déclarations de Donald Trump de « malheureuses », soulignant les décennies d’administration efficace et sûre de la voie navigable entre les mains des Panaméens. La Prensa dénonce des propos anachroniques et délirants qui méritent « d’être rejetés avec force et vigueur non seulement par le gouvernement panaméen du président José Raúl Mulino, l’Assemblée nationale et tous les secteurs unis dans la défense de la souveraineté nationale, mais aussi par l’ensemble de l’Amérique latine ».La Californie se prépare à la présidence TrumpDonald Trump provoque des remous en Amérique Centrale, mais aux États-Unis, sa nouvelle présidence inquiète aussi, notamment les bastions démocrates comme la Californie. « La Californie se prépare à la résistance », titre le site d’information Politico. Mais elle sera différente de celle de 2016, lorsque Donald Trump a été élu pour la première à la Maison-Blanche. Après cette nouvelle victoire du républicain, des groupes progressistes en Californie comme le Irvine Democratic Club préfèrent désormais la thérapie de groupe aux manifestations de masse. Selon Politico, cette nouvelle approche reflète une Californie où l’on privilégie la réflexion et la résilience émotionnelle plutôt que l’activisme de rue. Cependant, souligne Politico, derrière ces séances de gestion du stress, se cache une prise de conscience : la Californie, bastion progressiste, montre des signes d’évolution politique, et l’influence conservatrice y gagne du terrain.Journal de la 1ère Les députés Jean-Philippe Nilor, Marcellin Nadeau et Jean-Victor Castor en visite à la prison de Ducos.
L’année 2024 se termine dans une spirale de violence persistante en Haïti, marquée par des massacres à travers le pays et des incidents quotidiens à Port-au-Prince. Avec le politologue haïtien Jacques Nesi, politologue à l’Université des Antilles et chercheur associé au Laboratoire caribéen de sciences sociales, nous passons en revue les principaux évènements qui ont marqué le pays en 2024.
Jacques Nesi souligne une absence de volonté politique claire pour endiguer la montée en puissance des gangs. Cette situation est exacerbée par l’indifférence de la communauté internationale, notamment des États-Unis, dont l’attention est détournée par leur propre transition politique. L’État haïtien, quant à lui, semble incapable d’élaborer une réponse efficace face à la crise sécuritaire.
Malgré les déclarations des autorités et les tentatives de la police de reprendre certains territoires, la situation reste chaotique. Selon Jacques Nesi, il s’agit davantage d’une bataille de communication qu’une réelle avancée sur le terrain. Le Conseil présidentiel de transition, mis en place pour stabiliser le pays, se montre impuissant et inefficace, ce qui alimente l’impression d’un effondrement complet de l’État. Les priorités des dirigeants semblent plus orientées vers l’organisation des élections et la répartition des postes de pouvoir que vers la résolution des problèmes de sécurité.
La dimension politique de la crise sécuritaire
La Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), soutenue par les États-Unis, affiche un bilan « médiocre », souligne Jacques Nesi. Le politologue critique le manque de moyens de la MMAS et son incapacité à lutter contre les gangs. Des infrastructures vitales, comme le plus grand hôpital privé de Port-au-Prince, ont été incendiées malgré la présence de la police. Cette mission, loin d’apporter des solutions durables, semble surtout retarder la confrontation directe avec la réalité d’une économie criminelle qui dépasse largement les frontières haïtiennes.
Jacques Nesi évoque aussi la dimension politique de cette crise sécuritaire. Les gangs, qui étaient initialement des outils de répression et d’influence électorale pour certaines forces politiques, affichent désormais des ambitions de pouvoir. Le Conseil présidentiel de transition, issu d’un accord en avril dernier, est miné par des luttes internes et une corruption généralisée, rendant toute perspective d’élections crédibles en 2025 peu réaliste. La priorité, selon Jacques Nesi, devrait être de rétablir la sécurité avant d’envisager des élections, mais l’indifférence de la communauté internationale, notamment des États-Unis, complique encore davantage une issue à la crise.
La presse panaméenne réagit aux propos de Donald Trump qui menace de reprendre le contrôle du canal de Panama
SelonLa Prensa : « La récente menace surprise de Donald Trump de récupérer le canal de Panama – d’un pays qui a été un allié stratégique des États-Unis est extrêmement grave ». Cette déclaration ouvre la porte à une « dangereuse tentative de la prochaine administration américaine de faire revivre, au XXIe siècle, la doctrine Monroe, obsolète et aberrante ». Cette doctrine anticolonialiste datant de 1823 était censée dissuader les Européens d’intervenir aux Amériques, mais a été utilisé plus tard pour justifier des opérations nord-américaines en Amérique centrale et en Amérique latine. Le journal La Estrella de Panama cite l’ancien administrateur du canal de Panama, Alberto Alemán Zubieta, qui a qualifié les déclarations de Donald Trump de « malheureuses », soulignant les décennies d’administration efficace et sûre de la voie navigable entre les mains des Panaméens. La Prensa dénonce des propos anachroniques et délirants qui méritent « d’être rejetés avec force et vigueur non seulement par le gouvernement panaméen du président José Raúl Mulino, l’Assemblée nationale et tous les secteurs unis dans la défense de la souveraineté nationale, mais aussi par l’ensemble de l’Amérique latine ».
La Californie se prépare à la présidence Trump
Donald Trump provoque des remous en Amérique Centrale, mais aux États-Unis, sa nouvelle présidence inquiète aussi, notamment les bastions démocrates comme la Californie. « La Californie se prépare à la résistance », titre le site d’information Politico. Mais elle sera différente de celle de 2016, lorsque Donald Trump a été élu pour la première à la Maison-Blanche. Après cette nouvelle victoire du républicain, des groupes progressistes en Californie comme le Irvine Democratic Club préfèrent désormais la thérapie de groupe aux manifestations de masse. Selon Politico, cette nouvelle approche reflète une Californie où l’on privilégie la réflexion et la résilience émotionnelle plutôt que l’activisme de rue. Cependant, souligne Politico, derrière ces séances de gestion du stress, se cache une prise de conscience : la Californie, bastion progressiste, montre des signes d’évolution politique, et l’influence conservatrice y gagne du terrain.
Journal de la 1ère
Les députés Jean-Philippe Nilor, Marcellin Nadeau et Jean-Victor Castor en visite à la prison de Ducos.
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