Haïti : le secrétaire général de l’ONU réagit à l’absence de financement de la «MMAS»

Haïti : le secrétaire général de l’ONU réagit à l’absence de financement de la «MMAS»

Au micro de RFI, Antonio Guterres estime que réfléchir à transformer la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en opération de maintien de la paix n’est pas une solution optimale. C’est le secrétaire d’État américain Antony Blinken qui avait émis cette suggestion afin de garantir un financement pérenne. Le gouvernement de Garry Conille qui vient de franchir les 100 jours à la tête du pays, y est favorable. Lors d’une conférence de presse en amont de la « semaine de haut niveau de l’ONU (du 23 au 27 septembre 2024), Antonio Guterres a confié toute sa frustration au sujet du dossier haïtien. L’avenir de la mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya sera au cœur des discussions. Les États-Unis et le Canada peinent à rassembler des financements de la part d’autres pays. Seuls six États ont contribué à hauteur de 68 millions de dollars, en plus des aides en équipements et formations, précise notre correspondante à New-York Carrie Nooten. Pour mettre la pression au reste de la communauté internationale, le chef de la Diplomatie américaine a suggéré de réfléchir à transformer cette force en mission de maintien de la paix. « C’est un peu difficile de comprendre qu’on puisse discuter une opération de maintien de la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir, seulement parce qu’apparemment il n’est pas possible de trouver l’argent nécessaire pour une des situations humanitaires plus désastreuses dans le monde », a réagi, amer, Antonio Guterres. Au micro de RFI, le secrétaire général de l’ONU prend par ailleurs note de la nomination cette semaine de sept des neuf membres du Conseil électoral provisoire haïtien. Il encourage les organisations des droits humains et des droits des femmes à désigner leurs candidats pour le rendre pleinement opérationnel, rapporte Carrie Nooten.Garry Conille tire le bilan de ses cent joursLe bilan des cent premiers jours du gouvernement de Garry Conille a fait l’objet jeudi (19 septembre 2024) d’un documentaire réalisé par la Primature, résumant les réalisations de l’équipe investie le 12 juin dernier. Garry Conille a insisté d’abord sur « les efforts qui ont permis d’après lui, la formation d’un gouvernement en un temps record, avec un pourcentage de plus 35% de femmes ». Il a également souligné « la mise en place d’une feuille de route pour chaque ministère alignée sur les priorités de l’Accord du 3 avril, l’adoption d’un budget rectificatif axé sur le social et la sécurité et qui inclut des programmes d’urgence financé par le FMI », peut-on lire dans le Nouvelliste. Satisfecit encore sur le lancement des enquêtes et audits initiés dans plusieurs ministères, dans un contexte où de nombreuses affaires de corruption ont éclaté ces dernières semaines. Dans la ligne de mire de l’exécutif, il y a les élections avec le projet d’engager un « expert pouvant aider à relancer la machine électorale et faire l’inventaire des besoins du Conseil électoral », souligne encore le Nouvelliste. S’il a cherché à faire preuve d’optimisme afin d’inciter l’ensemble des Haïtiens à participer à la recherche de solutions, Garry Conille a rappelé un constat, celui de l’effondrement de l’État. Kamala chez OprahAux États-Unis, la vice-présidente et candidate démocrate à l’élection présidentielle était invitée chez la célèbre présentatrice américaine noire Oprah Winfrey. « On a eu droit à un publireportage de 90 minutes », résume USA Today. L’évènement baptisé « Unite for America » [s’unir pour l’Amérique], avait tout du manifeste pro Kamala Harris. Les deux femmes ont discuté de « questions allant de l’immigration à l’économie, en passant par les droits reproductifs », un thème central de sa campagne. Oprah Winfrey s’est dite « surprise d’apprendre, lors du débat présidentiel de la semaine dernière, que Kamala Harris possédait une arme à feu », relate USA Today. « Si quelqu’un entre par effraction dans ma maison, il se fera tirer dessus », a alors lâché la candidate dans un rire, avant de se reprendre. Et de préciser qu’elle était « en faveur du deuxième amendement tout en étant pour l’interdiction des armes d’assaut ». Il n’y a pas de contradiction si on en croit le Wall Street Journal. Porter des armes n’est pas l’apanage des Républicains. « Historiquement, il n’était pas rare que les démocrates possèdent des armes à feu, mais beaucoup d’entre eux vivaient dans des zones rurales », rappelle le quotidien parti à la rencontre de nouveaux adeptes. À Charlottesville, en Virginie, « l’Association nationale afro-américaine des armes à feu, non partisane, compte environ 48 000 membres » et son fondateur, Philip Smith, raconte au journal que « les incidents avec la police et les affrontements avec les nationalistes blancs ont stimulé le nombre des membres ». Une nouvelle adepte, Alejandra Mendez, interrogée par le journal « trouve hypocrite que les critiques, souvent des amis progressistes, affirment leur droit constitutionnel à la liberté d’expression, mais rejettent un autre droit constitutionnel, celui de de posséder des armes à feu », témoigne la jeune femme dans le Wall Street Journal.En novembre, rien n’indique que Kamala Harris engrangera le vote de l’électorat afro-américain. Une frange courtisée et de plus en plus séduite par le camp adverse, celui de Donald Trump. Cette semaine, dans le feuilleton musical, Julien Grossot, co-auteur du livre «Rock’n’Road Trip – les États Unis en 1 000 chansons de l’Alabama au Wyoming», revient en chansons sur une histoire de douleurs et de luttes, celle des Noirs et de l’Amérique.Le journal de la 1èreEn Martinique, les commerçants de Fort-de-France ont participé jeudi (19 septembre 2024), à leur manière, au combat « contre la vie chère ».  

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le rhum des connaisseurs

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Au micro de RFI, Antonio Guterres estime que réfléchir à transformer la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en opération de maintien de la paix n’est pas une solution optimale. C’est le secrétaire d’État américain Antony Blinken qui avait émis cette suggestion afin de garantir un financement pérenne. Le gouvernement de Garry Conille qui vient de franchir les 100 jours à la tête du pays, y est favorable.

Lors d’une conférence de presse en amont de la « semaine de haut niveau de l’ONU (du 23 au 27 septembre 2024), Antonio Guterres a confié toute sa frustration au sujet du dossier haïtien. L’avenir de la mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya sera au cœur des discussions. Les États-Unis et le Canada peinent à rassembler des financements de la part d’autres pays. Seuls six États ont contribué à hauteur de 68 millions de dollars, en plus des aides en équipements et formations, précise notre correspondante à New-York Carrie Nooten. Pour mettre la pression au reste de la communauté internationale, le chef de la Diplomatie américaine a suggéré de réfléchir à transformer cette force en mission de maintien de la paix. « C’est un peu difficile de comprendre qu’on puisse discuter une opération de maintien de la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir, seulement parce qu’apparemment il n’est pas possible de trouver l’argent nécessaire pour une des situations humanitaires plus désastreuses dans le monde », a réagi, amer, Antonio Guterres. Au micro de RFI, le secrétaire général de l’ONU prend par ailleurs note de la nomination cette semaine de sept des neuf membres du Conseil électoral provisoire haïtien. Il encourage les organisations des droits humains et des droits des femmes à désigner leurs candidats pour le rendre pleinement opérationnel, rapporte Carrie Nooten.

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Garry Conille tire le bilan de ses cent jours

Le bilan des cent premiers jours du gouvernement de Garry Conille a fait l’objet jeudi (19 septembre 2024) d’un documentaire réalisé par la Primature, résumant les réalisations de l’équipe investie le 12 juin dernier. Garry Conille a insisté d’abord sur « les efforts qui ont permis d’après lui, la formation d’un gouvernement en un temps record, avec un pourcentage de plus 35% de femmes ». Il a également souligné « la mise en place d’une feuille de route pour chaque ministère alignée sur les priorités de l’Accord du 3 avril, l’adoption d’un budget rectificatif axé sur le social et la sécurité et qui inclut des programmes d’urgence financé par le FMI », peut-on lire dans le Nouvelliste. Satisfecit encore sur le lancement des enquêtes et audits initiés dans plusieurs ministères, dans un contexte où de nombreuses affaires de corruption ont éclaté ces dernières semaines. Dans la ligne de mire de l’exécutif, il y a les élections avec le projet d’engager un « expert pouvant aider à relancer la machine électorale et faire l’inventaire des besoins du Conseil électoral », souligne encore le Nouvelliste. S’il a cherché à faire preuve d’optimisme afin d’inciter l’ensemble des Haïtiens à participer à la recherche de solutions, Garry Conille a rappelé un constat, celui de l’effondrement de l’État.

 

Kamala chez Oprah

Aux États-Unis, la vice-présidente et candidate démocrate à l’élection présidentielle était invitée chez la célèbre présentatrice américaine noire Oprah Winfrey. « On a eu droit à un publireportage de 90 minutes », résume USA Today. L’évènement baptisé « Unite for America » [s’unir pour l’Amérique], avait tout du manifeste pro Kamala Harris. Les deux femmes ont discuté de « questions allant de l’immigration à l’économie, en passant par les droits reproductifs », un thème central de sa campagne. Oprah Winfrey s’est dite « surprise d’apprendre, lors du débat présidentiel de la semaine dernière, que Kamala Harris possédait une arme à feu », relate USA Today. « Si quelqu’un entre par effraction dans ma maison, il se fera tirer dessus », a alors lâché la candidate dans un rire, avant de se reprendre. Et de préciser qu’elle était « en faveur du deuxième amendement tout en étant pour l’interdiction des armes d’assaut ». Il n’y a pas de contradiction si on en croit le Wall Street Journal. Porter des armes n’est pas l’apanage des Républicains. « Historiquement, il n’était pas rare que les démocrates possèdent des armes à feu, mais beaucoup d’entre eux vivaient dans des zones rurales », rappelle le quotidien parti à la rencontre de nouveaux adeptes. À Charlottesville, en Virginie, « l’Association nationale afro-américaine des armes à feu, non partisane, compte environ 48 000 membres » et son fondateur, Philip Smith, raconte au journal que « les incidents avec la police et les affrontements avec les nationalistes blancs ont stimulé le nombre des membres ». Une nouvelle adepte, Alejandra Mendez, interrogée par le journal « trouve hypocrite que les critiques, souvent des amis progressistes, affirment leur droit constitutionnel à la liberté d’expression, mais rejettent un autre droit constitutionnel, celui de de posséder des armes à feu », témoigne la jeune femme dans le Wall Street Journal.

En novembre, rien n’indique que Kamala Harris engrangera le vote de l’électorat afro-américain. Une frange courtisée et de plus en plus séduite par le camp adverse, celui de Donald Trump. Cette semaine, dans le feuilleton musical, Julien Grossot, co-auteur du livre «Rock’n’Road Trip – les États Unis en 1 000 chansons de l’Alabama au Wyoming», revient en chansons sur une histoire de douleurs et de luttes, celle des Noirs et de l’Amérique.

Le journal de la 1ère

En Martinique, les commerçants de Fort-de-France ont participé jeudi (19 septembre 2024), à leur manière, au combat « contre la vie chère ».  

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