Les gangs poursuivent leurs attaques quotidiennes et s’attaquent chaque jour davantage à la population et aux symboles de l’État dans la capitale haïtienne. Malgré cette situation sécuritaire catastrophique, les autorités de transition comptent bien organiser des élections dans les prochains mois. Est-ce réaliste ? Pour l’International Crisis Group, « le gouvernement devrait définir un seuil de sécurité minimal pour qu’un scrutin soit organisé ».
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« La sécurité est la condition de la réussite de la transition. Il n’y aura pas de référendum ni d’élections sans la sécurité. Aucune force ne peut tenir tête à l’État quand il veut faire une bonne utilisation de toutes ses ressources pour donner des résultats », déclarait, lundi 24 février 2024, le Premier ministre de transition Alix Didier Fils Aimé. « Organiser ces élections, c’est permettre l’arrivée de nouveaux élus, mais les problèmes demeureront », estime Gaby Jean, étudiant en gestion des collectivités territoriales rencontré à Port-au-Prince par notre correspondant Peterson Luxama. Comme ses concitoyens, le jeune homme estime impensable d’organiser tel que c’est prévu au printemps 2025 un référendum constitutionnel, puis le premier tour d’élections générales en novembre. « Pratiquement toutes les routes nationales menant à la capitale sont bloquées. Les membres du CPT et du gouvernement ne peuvent pas siéger dans leurs bureaux, notamment au Palais national et à la Primature, situés au bas de la ville. Une première question se pose alors : où les futurs députés et sénateurs élus pourront-ils siéger, sachant qu’il leur est impossible de se rendre à l’endroit où se trouvait auparavant le Parlement ? », s’interroge Gaby Jean.L’objectif de l’entrée en fonction d’un nouveau pouvoir élu en février 2026 parait dès lors difficilement tenable. « Cet objectif ne pourra être atteint que si des mesures immédiates et radicales sont prises pour améliorer la sécurité, sinon il serait déconseillé de tenir des élections dans le contexte sécuritaire chaotique actuel », estime Diego Da Rin, analyste, spécialiste d’Haïti pour l’International Crisis Group qui vient de rendre public un rapport sur la situation actuelle et la perspective électorale. « Plutôt que de fixer une limite ou une date stricte de scrutin, l’administration transitoire devrait définir des critères stricts en terme logistique, financier mais surtout sécuritaire », conseille Diego Da Rin, qui précise : « les élections devront de toute façon avoir lieu au milieu d’un certain degré de violence, car si on attend que le problème des gangs soit réglé, cela pourrait prendre des années ». Le gouvernement devrait selon lui « définir un seuil de sécurité minimal pour qu’un scrutin soit organisé ».À la Une du Journal de la 1ère En Martinique, suite aujourd’hui du procès en appel de Rodrigue Petitot, leader du mouvement de contestation « contre la vie chère ».À écouter aussiMobilisation contre la vie chère en Martinique: «Le soutien populaire déterminera la durée du mouvement»
Les gangs poursuivent leurs attaques quotidiennes et s’attaquent chaque jour davantage à la population et aux symboles de l’État dans la capitale haïtienne. Malgré cette situation sécuritaire catastrophique, les autorités de transition comptent bien organiser des élections dans les prochains mois. Est-ce réaliste ? Pour l’International Crisis Group, « le gouvernement devrait définir un seuil de sécurité minimal pour qu’un scrutin soit organisé ».
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« La sécurité est la condition de la réussite de la transition. Il n’y aura pas de référendum ni d’élections sans la sécurité. Aucune force ne peut tenir tête à l’État quand il veut faire une bonne utilisation de toutes ses ressources pour donner des résultats », déclarait, lundi 24 février 2024, le Premier ministre de transition Alix Didier Fils Aimé. « Organiser ces élections, c’est permettre l’arrivée de nouveaux élus, mais les problèmes demeureront », estime Gaby Jean, étudiant en gestion des collectivités territoriales rencontré à Port-au-Prince par notre correspondant Peterson Luxama. Comme ses concitoyens, le jeune homme estime impensable d’organiser tel que c’est prévu au printemps 2025 un référendum constitutionnel, puis le premier tour d’élections générales en novembre. « Pratiquement toutes les routes nationales menant à la capitale sont bloquées. Les membres du CPT et du gouvernement ne peuvent pas siéger dans leurs bureaux, notamment au Palais national et à la Primature, situés au bas de la ville. Une première question se pose alors : où les futurs députés et sénateurs élus pourront-ils siéger, sachant qu’il leur est impossible de se rendre à l’endroit où se trouvait auparavant le Parlement ? », s’interroge Gaby Jean.
L’objectif de l’entrée en fonction d’un nouveau pouvoir élu en février 2026 parait dès lors difficilement tenable. « Cet objectif ne pourra être atteint que si des mesures immédiates et radicales sont prises pour améliorer la sécurité, sinon il serait déconseillé de tenir des élections dans le contexte sécuritaire chaotique actuel », estime Diego Da Rin, analyste, spécialiste d’Haïti pour l’International Crisis Group qui vient de rendre public un rapport sur la situation actuelle et la perspective électorale. « Plutôt que de fixer une limite ou une date stricte de scrutin, l’administration transitoire devrait définir des critères stricts en terme logistique, financier mais surtout sécuritaire », conseille Diego Da Rin, qui précise : « les élections devront de toute façon avoir lieu au milieu d’un certain degré de violence, car si on attend que le problème des gangs soit réglé, cela pourrait prendre des années ». Le gouvernement devrait selon lui « définir un seuil de sécurité minimal pour qu’un scrutin soit organisé ».
À la Une du Journal de la 1ère
En Martinique, suite aujourd’hui du procès en appel de Rodrigue Petitot, leader du mouvement de contestation « contre la vie chère ».
À écouter aussiMobilisation contre la vie chère en Martinique: «Le soutien populaire déterminera la durée du mouvement»
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