Conformément à la loi de 2014 relative au financement et le fonctionnement des partis politiques, les partis politiques les plus représentatifs vont percevoir plus de 6.6 millions de gourdes par mois de l’Etat haïtien et près de 100 mille gourdes pour les moins représentatifs. Le comité de suivi pour le financement et l’institutionnalisation des partis politiques a présenté son rapport, ce jeudi 30 novembre au Président de la république qui l’a approuvé.
3 ans plus tard, la loi de 2014 sur le financement et le fonctionnement des partis politiques est en passe d’être appliquée. 1% des ressources internes du budget national va être distribué aux partis politiques ayant des élus locaux et/ou des représentants au Parlement.
Selon le rapport du comité de suivi, 58 partis sur près de 160 sont éligibles pour recevoir le financement, a informé Mathias Pierre qui représente l’organisation politique LAPEH à cette structure.
13 partis ayant le plus d’élus recevront entre un et 6.6 millions de gourdes tous chaque mois. Dans cette liste figure en tête le PHTK avec 2173 élus suivi de Verite, KID, AAA, Bouclier, OPL, Fanmi Lavalas, INITE et Pitit Dessalines. C’est le RDNP qui occupe la dernière place sur cette grande liste avec zéro élu.
La grande majorité des partis politiques sont souvent reprochés d’être actifs qu’en périodes électorales. D’aucuns expliquent ce fait en partie par faute de moyens de fonctionnement.
Maintenant qu’ils vont recevoir des millions de gourdes des deniers publics feront-ils mieux qu’avant ? Existent-ils des mécanismes de contrôle des dépenses de cet argent ?
Le comité de suivi propose la création d’une structure mixte avec pour mission de s’assurer que l’argent de l’Etat octroyé aux Partis soit dépense en bonne et due forme.
‘’Nous proposons que le CRIPP (centre pour le renforcement et l’institutionnalisation des partis politiques) soit composé de trois (3) représentants de l’Etat et quatre (4) représentants de partis politiques pour assurer l’interface’’, a évoqué Mathias Pierre.
Les responsables de comité de suivi en ont profité pour plaider en faveur de l’amendement de la loi de 2014. En effet, ils souhaitent notamment la création d’autres incitations financières, en particulier, pour assurer une plus large participation politique des femmes et le regroupement entre les partis.