Publicité
Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse, revient sur ce nouveau carnage, qui a eu lieu ce dimanche. La plupart des victimes ont été sommairement tuées dans la rue, pour se venger du lynchage du père d’un membre du gang. Une mère a perdu quatre enfants et plusieurs familles ont fui le quartier jouxtant l’Académie de police. La tension reste palpable sur place. L’académie de police est depuis quelques mois une base opérationnelle avancée de la mission multinationale d’appui à la police. Mais la police ne parvient pas à éradiquer les activités criminelles aux portes mêmes de l’établissement.À lire aussi dans Alterpresse, une tribune signée de l’association des professeurs de l’Université d’État d’Haïti qui s’indignent du meurtre d’un étudiant en pleine salle de classe la semaine dernière.La République dominicaine va allonger le mur qui la sépare d’HaïtiLa République dominicaine a annoncé ce lundi 17 février un allongement d’une dizaine de kilomètres du mur qui la sépare d’Haïti, portant à 176 kilomètres la longueur prévue de cette barrière destinée à endiguer l’immigration.Saint-Domingue avait déjà fait construire un tronçon de 34 kilomètres. Le président Luis Abinader a annoncé un « appel d’offre » pour une extension « de 10 à 12 kilomètres ».Depuis octobre 2024, le gouvernement mène un plan d’expulsion à grande échelle des migrants haïtiens en situation irrégulière, avec 142 378 d’entre eux chassés en quatre mois, d’après la Direction générale des migrations (DGM).Politique anti-migration de Trump : reportage avec l’unité spéciale BorStar au TexasNotre envoyé spécial au Texas David Thomson a pu suivre une opération des unités d’élite de la police américaine déployées à la frontière avec le Mexique. Entre deux arrestations, les officiers estiment que l’immigration vers les États-Unis, qu’ils qualifient d’hémorragie, s’est « un peu arrêtée, mais pas totalement ». Ils disent que grâce à Trump, ils peuvent « reprendre le contrôle sur leur pays ». D’un autre côté, le Washington Post tient un tout autre discours. La période est très calme, selon le journal, avec moins de 50 arrestations par jour entre le secteur texan de Del Rio et la ville voisine d’Eagle Pass, alors qu’en 2023 on en comptait 5 000 par jour. Donald Trump a pourtant déployé 3 600 militaires pour venir prêter main forte à la police des frontières. Le maire de Del Rio dit ne pas savoir quel est l’objectif exact de leur mission. Depuis l’arrivée de Trump, entre les soldats déployés côté américain et côté mexicain, « il y a un militaire en poste pour chaque migrant qui tente de traverser ». Dans le comté voisin de Kinney, le shérif dit qu’il n’a jamais vu une période aussi calme, il n’y a pas eu une seule arrestation en 40 jours, et ses hommes ont repris leur train-train, « aller chercher les chats dans les arbres ou aider les vieilles dames à traverser, c’est le calme avant la tempête », dit-il. Le Washington Post estime qu’il y a actuellement 300 000 personnes qui attendent au Mexique de voir comment la politique antimigratoire de Trump va évoluer, et le calme actuel ne pourrait bien être que temporaire.Licenciements dans l’administration fédérale américaine : « une insulte qui s’ajoute au préjudice subi »USA Today s’est procuré les lettres de licenciements de 10 salariés de l’administration fédérale sur les milliers de personnes licenciés juste avant le long week-end du 15 février, des lettres envoyées plus souvent par mail. Elles mentionnent presque toutes des problèmes liés à la performance des employés alors que ceux-ci n’ont jamais eu de remontrances, ce qui ajoute « l’insulte au préjudice », dit le journal. Certains ont peur de ne pouvoir toucher le chômage, voire même de ne pouvoir retrouver du travail.USA Today publie aussi les photos de rassemblements à travers tout le pays contre ces coupes budgétaires, initiés par la commission de l’efficacité gouvernementale dirigé par Elon Musk. Le milliardaire est vu comme le bras armé de Donald Trump. Même le chef de la diplomatie Marco Rubio n’est plus qu’un pantin dans les mains du président, estime le journal Politico, et le « guide de survie du secrétaire d’État est en panne », devant un Elon Musk dont l’influence grandit jusque dans les sphères de la diplomatie américaine.Les appels à la démission du maire de New York se multiplientLe maire de New-York est sous la pression de son camp après que l’administration Trump a demandé à la justice d’abandonner les poursuites dont il fait l’objet dans une affaire de corruption. Le New York Times dans son éditorial revient sur l’incroyable arrangement entre Donald Trump et les avocats d’Eric Adams pour empêcher le Maire de New York de tomber. Le journal publie la photo d’un Donald Trump inquiétant sur fond noir, avec une main qui exhibe un gant en cuir. Il ressemble à un parrain de la pègre. Le président américain défi la justice, estime le journal, mais il a devant lui des hommes et des femmes « courageux et de vrais patriotes » estime le New-York Times.Bitcoin, le pari raté du président SalvadorienLe bitcoin n’a jamais été utilisé par la majorité des Salvadoriens et n’a aujourd’hui plus cours légal dans le pays. Un pari raté pour le présidentNayib Bukele, qui avait fait du pays le premier à adopter officiellement le bitcoin en 2021. Mais aussi le premier à mettre fin à la reconnaissance de cette cryptomonnaie.Pour Stéphane Genest, du service économie de RFI, ce que le président Bukele considérait comme une opération de modernisation du Salvador, n’a pas marché comme il l’avait envisagé. Pourtant, le gouvernement a beaucoup investi, entre 200 et 400 millions de dollars, en créant notamment une mesure incitative pour adopter le bitcoin.Colombie : l’ELN déclare une « grève armée » dans le nord-ouest du paysEn Colombie, pas de transports publics, pas d’approvisionnement des magasins, pas d’écoles à partir de ce mardi 18 février. L’ELN, l’armée de libération nationale, groupe armé colombien, a déclaré une « grève armée » dans le département de Chocó, au nord-ouest du pays.Les autorités locales appellent le président colombien, Gustavo Petro, à agir. Celui-ci avait promis la « paix totale » avec les groupes armés lors de sa campagne en 2022.Francisco Daza, coordinateur de la Fondation Paix et Réconciliation, joint par Carlos Pizarro de la rédaction en espagnol de RFI estime que le gouvernement est coincé entre deux positions contradictoires.Canada : le décès de la romancière et dramaturge canadienne Antonine Maillet, une « grande voix de l’Acadie »Antonine Maillet était aussi la première non-Européenne à recevoir le prix Goncourt, elle avait été promue commandeur de la Légion d’honneur. « Je suis d’autant plus heureuse de cette promotion que je suis Acadienne, et non pas seulement Canadienne, et il fallait continuellement combattre pour garder notre langue française dans un environnement anglophone », réagissait-elle en 2021 au micro de Marie Normand.La presse canadienne rend un hommage vibrant à cette grande dame qui a popularisé à l’extérieur duCanada l’histoire et la culture des Acadiens. Les réactions à la mort d’Antonine Maillet sont à la mesure de la perte que représente celle de cette immense autrice, témoignele Devoir. « On se souviendra longtemps des monologues songés de son personnage le plus connu ‘La Sagouine’ avec son bel accent acadien », a écrit le premier ministre du Québec, cité par le journal. Elle « a fait résonner l’Acadie et la francophonie canadienne aux quatre coins de la planète » estime le chef intérimaire du Parti libéral du Québec.La presse parle d’une « conteuse extraordinaire qui n’a jamais perdu la flamme de l’écriture ». Son éditeur se souvient de la dernière phrase qu’il a lu d’elle : « “La vie est juste en face.” Et quand il lui demande ce qu’elle veut dire par là, elle répondra : “Ma vraie vie commence.” ».
Gotson Pierre, directeur de l’agence Alterpresse, revient sur ce nouveau carnage, qui a eu lieu ce dimanche. La plupart des victimes ont été sommairement tuées dans la rue, pour se venger du lynchage du père d’un membre du gang. Une mère a perdu quatre enfants et plusieurs familles ont fui le quartier jouxtant l’Académie de police. La tension reste palpable sur place. L’académie de police est depuis quelques mois une base opérationnelle avancée de la mission multinationale d’appui à la police. Mais la police ne parvient pas à éradiquer les activités criminelles aux portes mêmes de l’établissement.
À lire aussi dans Alterpresse, une tribune signée de l’association des professeurs de l’Université d’État d’Haïti qui s’indignent du meurtre d’un étudiant en pleine salle de classe la semaine dernière.
La République dominicaine va allonger le mur qui la sépare d’Haïti
La République dominicaine a annoncé ce lundi 17 février un allongement d’une dizaine de kilomètres du mur qui la sépare d’Haïti, portant à 176 kilomètres la longueur prévue de cette barrière destinée à endiguer l’immigration.
Saint-Domingue avait déjà fait construire un tronçon de 34 kilomètres. Le président Luis Abinader a annoncé un « appel d’offre » pour une extension « de 10 à 12 kilomètres ».
Depuis octobre 2024, le gouvernement mène un plan d’expulsion à grande échelle des migrants haïtiens en situation irrégulière, avec 142 378 d’entre eux chassés en quatre mois, d’après la Direction générale des migrations (DGM).
Politique anti-migration de Trump : reportage avec l’unité spéciale BorStar au Texas
Notre envoyé spécial au Texas David Thomson a pu suivre une opération des unités d’élite de la police américaine déployées à la frontière avec le Mexique. Entre deux arrestations, les officiers estiment que l’immigration vers les États-Unis, qu’ils qualifient d’hémorragie, s’est « un peu arrêtée, mais pas totalement ». Ils disent que grâce à Trump, ils peuvent « reprendre le contrôle sur leur pays ». D’un autre côté, le Washington Post tient un tout autre discours. La période est très calme, selon le journal, avec moins de 50 arrestations par jour entre le secteur texan de Del Rio et la ville voisine d’Eagle Pass, alors qu’en 2023 on en comptait 5 000 par jour. Donald Trump a pourtant déployé 3 600 militaires pour venir prêter main forte à la police des frontières. Le maire de Del Rio dit ne pas savoir quel est l’objectif exact de leur mission. Depuis l’arrivée de Trump, entre les soldats déployés côté américain et côté mexicain, « il y a un militaire en poste pour chaque migrant qui tente de traverser ». Dans le comté voisin de Kinney, le shérif dit qu’il n’a jamais vu une période aussi calme, il n’y a pas eu une seule arrestation en 40 jours, et ses hommes ont repris leur train-train, « aller chercher les chats dans les arbres ou aider les vieilles dames à traverser, c’est le calme avant la tempête », dit-il. Le Washington Post estime qu’il y a actuellement 300 000 personnes qui attendent au Mexique de voir comment la politique antimigratoire de Trump va évoluer, et le calme actuel ne pourrait bien être que temporaire.
Licenciements dans l’administration fédérale américaine : « une insulte qui s’ajoute au préjudice subi »
USA Today s’est procuré les lettres de licenciements de 10 salariés de l’administration fédérale sur les milliers de personnes licenciés juste avant le long week-end du 15 février, des lettres envoyées plus souvent par mail. Elles mentionnent presque toutes des problèmes liés à la performance des employés alors que ceux-ci n’ont jamais eu de remontrances, ce qui ajoute « l’insulte au préjudice », dit le journal. Certains ont peur de ne pouvoir toucher le chômage, voire même de ne pouvoir retrouver du travail.
USA Today publie aussi les photos de rassemblements à travers tout le pays contre ces coupes budgétaires, initiés par la commission de l’efficacité gouvernementale dirigé par Elon Musk. Le milliardaire est vu comme le bras armé de Donald Trump. Même le chef de la diplomatie Marco Rubio n’est plus qu’un pantin dans les mains du président, estime le journal Politico, et le « guide de survie du secrétaire d’État est en panne », devant un Elon Musk dont l’influence grandit jusque dans les sphères de la diplomatie américaine.
Les appels à la démission du maire de New York se multiplient
Le maire de New-York est sous la pression de son camp après que l’administration Trump a demandé à la justice d’abandonner les poursuites dont il fait l’objet dans une affaire de corruption. Le New York Times dans son éditorial revient sur l’incroyable arrangement entre Donald Trump et les avocats d’Eric Adams pour empêcher le Maire de New York de tomber. Le journal publie la photo d’un Donald Trump inquiétant sur fond noir, avec une main qui exhibe un gant en cuir. Il ressemble à un parrain de la pègre. Le président américain défi la justice, estime le journal, mais il a devant lui des hommes et des femmes « courageux et de vrais patriotes » estime le New-York Times.
Bitcoin, le pari raté du président Salvadorien
Le bitcoin n’a jamais été utilisé par la majorité des Salvadoriens et n’a aujourd’hui plus cours légal dans le pays. Un pari raté pour le présidentNayib Bukele, qui avait fait du pays le premier à adopter officiellement le bitcoin en 2021. Mais aussi le premier à mettre fin à la reconnaissance de cette cryptomonnaie.
Pour Stéphane Genest, du service économie de RFI, ce que le président Bukele considérait comme une opération de modernisation du Salvador, n’a pas marché comme il l’avait envisagé. Pourtant, le gouvernement a beaucoup investi, entre 200 et 400 millions de dollars, en créant notamment une mesure incitative pour adopter le bitcoin.
Colombie : l’ELN déclare une « grève armée » dans le nord-ouest du pays
En Colombie, pas de transports publics, pas d’approvisionnement des magasins, pas d’écoles à partir de ce mardi 18 février. L’ELN, l’armée de libération nationale, groupe armé colombien, a déclaré une « grève armée » dans le département de Chocó, au nord-ouest du pays.
Les autorités locales appellent le président colombien, Gustavo Petro, à agir. Celui-ci avait promis la « paix totale » avec les groupes armés lors de sa campagne en 2022.
Francisco Daza, coordinateur de la Fondation Paix et Réconciliation, joint par Carlos Pizarro de la rédaction en espagnol de RFI estime que le gouvernement est coincé entre deux positions contradictoires.
Canada : le décès de la romancière et dramaturge canadienne Antonine Maillet, une « grande voix de l’Acadie »
Antonine Maillet était aussi la première non-Européenne à recevoir le prix Goncourt, elle avait été promue commandeur de la Légion d’honneur. « Je suis d’autant plus heureuse de cette promotion que je suis Acadienne, et non pas seulement Canadienne, et il fallait continuellement combattre pour garder notre langue française dans un environnement anglophone », réagissait-elle en 2021 au micro de Marie Normand.
La presse canadienne rend un hommage vibrant à cette grande dame qui a popularisé à l’extérieur duCanada l’histoire et la culture des Acadiens. Les réactions à la mort d’Antonine Maillet sont à la mesure de la perte que représente celle de cette immense autrice, témoignele Devoir. « On se souviendra longtemps des monologues songés de son personnage le plus connu ‘La Sagouine’ avec son bel accent acadien », a écrit le premier ministre du Québec, cité par le journal. Elle « a fait résonner l’Acadie et la francophonie canadienne aux quatre coins de la planète » estime le chef intérimaire du Parti libéral du Québec.
La presse parle d’une « conteuse extraordinaire qui n’a jamais perdu la flamme de l’écriture ». Son éditeur se souvient de la dernière phrase qu’il a lu d’elle : « “La vie est juste en face.” Et quand il lui demande ce qu’elle veut dire par là, elle répondra : “Ma vraie vie commence.” ».
Leave a Comment
Your email address will not be published. Required fields are marked with *