La population de la commune de Borgne, située dans le département du Nord, a exprimé sa détresse et sa demande d’intervention à travers une pétition adressée aux ministères de la justice et de la sécurité publique, ainsi qu’au ministère de la santé publique et de la population. Cette pétition met en lumière la situation tragique qui sévit dans la commune depuis plus de six mois, marquée par des actes de violence et de terreur perpétrés par un gang local.
L’événement déclencheur de cette vague de violences remonte au mois de juin dernier, lorsqu’un fugitif nommé Max Pierre, alias “Commandant Woudy”, un chef de gang recherché activement par les autorités haïtiennes, a été attaqué par des individus non identifiés. Cette attaque a entraîné la mort de Max Pierre, qui était recherché pour son implication dans plusieurs assassinats et enlèvements de policiers et de citoyens haïtiens, ce dernier a été succédé par le dénommé “Ti Pòtorens”.
Selon la pétition, Marc Lamour, ancien Vice-délégué de l’arrondissement de Borgne, et le Dr Tony Michelet Voltaire, Directeur de l’Hôpital Alliance Santé Borgne (ASB), sont impliqués dans ces actes de violence. Ils sont accusés d’avoir protégé Max Pierre depuis son évasion de prison en 2004, ainsi que d’avoir fourni des armes et des moyens financiers au gang.
Le document mentionne également une série d’assassinats perpétrés par les membres du gang, dont ceux du directeur de l’école nationale de Badeau, Monsieur Sadrack Dulcio, et du professeur Edouassint Edouard. De plus, elle fait état de plus de vingt-cinq maisons incendiées dans la commune de Borgne entre le 22 juin et le 24 juin. Les signataires de la pétition affirment que ces actes de violence sont commis sous la direction et la complicité de Marc Lamour et du Dr Tony Michelet Voltaire.
Les conséquences de cette violence sont dévastatrices pour la population de Borgne. Plus de cinq mille personnes ont fui la commune pour se réfugier dans d’autres villes avoisinantes. Des blessés par balles ont également été recensés parmi les habitants.
La pétition demande aux ministères de la justice et de la sécurité publique de poursuivre en justice les auteurs physiques et intellectuels de ces actes de violence, ainsi que d’implanter un sous-commissariat dans la section communale de Petit Bourg de Borgne afin de garantir la sécurité des habitants.
Les signataires demandent également au ministère de la santé publique et de la population de mener une enquête sur les dépenses et les ressources humaines de l’Hôpital Alliance Santé Borgne, ainsi que sur l’absence de spécialistes et de personnel médical qualifié dans l’établissement. Ils appellent également les organisations philanthropiques sanitaires et les organismes de défense des droits humains à enquêter sur l’utilisation des fonds destinés à l’hôpital et à soutenir les victimes des représailles du gang.
Face à cette situation alarmante, ils disent espérer que les autorités et les organisations concernées accorderont une attention urgente à leur demande et prendront des mesures pour rétablir la sécurité et la justice dans la commune de Borgne.
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