Kikuo Ibe, designer de montres : « A l’origine, j’ai imaginé la G-Shock pour les ouvriers qui travaillent sur les chantiers de construction »

Kikuo Ibe, designer de montres : « A l’origine, j’ai imaginé la G-Shock pour les ouvriers qui travaillent sur les chantiers de construction »

On ne peut pas toujours réparer ce qui est cassé. C’est de cette triste évidence qu’est née la montre G-Shock, en 1983. Un modèle aujourd’hui culte, décliné en des milliers de versions et collectionné à travers le monde. Cest l’ingénieur Kikuo Ibe qui en est l’inventeur. Jeune ingénieur pour le groupe japonais Casio, il s’était mis

On ne peut pas toujours réparer ce qui est cassé. C’est de cette triste évidence qu’est née la montre G-Shock, en 1983. Un modèle aujourd’hui culte, décliné en des milliers de versions et collectionné à travers le monde. Cest l’ingénieur Kikuo Ibe qui en est l’inventeur. Jeune ingénieur pour le groupe japonais Casio, il s’était mis en tête de fabriquer une montre incassable, capable de résister à tout type de chute ou d’accident.

« Lorsque j’ai commencé mes études, mon père m’a offert une montre que j’adorais plus que tout. Je l’ai fait tomber, elle s’est cassée et elle était impossible à réparer. Elle n’avait pourtant pas beaucoup de valeur, mais elle était mon bien le plus précieux. De ce malheureux incident est venue mon obsession », s’amuse Kikuo Ibe, fringant septuagénaire, de passage à Paris une matinée de septembre.

Il s’apprête à rejoindre ses fans, pendant deux jours, dans un lieu spécialement aménagé pour l’occasion, où sont exposées des centaines de montres. Une « tournée européenne » qui fera également étape à Lyon, Hambourg et Copenhague.

200 prototypes

Pourtant, avant d’enchaîner les selfies avec ses admirateurs, rien ne semblait gagné pour ce Géo Trouvetou japonais. Pendant près de deux ans, il s’est acharné à construire sa montre indestructible. « Jour après jour, je fabriquais des prototypes et les jetais par la fenêtre d’une salle de bains au troisième étage des bureaux de Casio. Ils étaient tous enveloppés dans des amortisseurs, mais se brisaient l’un après l’autre lorsqu’ils atterrissaient sur le béton », se souvient-il.

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