Dans son discours d’ouverture, le gouverneur Ronald Gabriel a souligné que la BRH entend « aborder le développement économique et social du pays avec célérité et efficacité » après plusieurs années de crise et de contraction économique. Pour ce faire, la Banque centrale mise sur le numérique comme levier de transformation du système financier national.

Trois projets majeurs sont au cœur de ces deux journées, notamment : le diagnostic de l’écosystème Fintech en Haïti, réalisé avec l’appui de la Banque mondiale ; la digitalisation des paiements dans le secteur informel, qui concernera d’abord des marchands à Pétion-Ville, aux Cayes et au Cap-Haïtien ; et le lancement du programme Booster PME III, prévu pour ce vendredi.

Selon le gouverneur, ces initiatives visent à moderniser les transactions économiques, à réduire la dépendance au cash — encore utilisé par 99 % des MPME selon une enquête Finscope MPME — et à accroître la productivité dans le secteur informel, qui représente environ 35 % du PIB.

Dans la continuité de sa stratégie, la BRH investit également dans la formation technologique. En partenariat avec plusieurs institutions universitaires, elle a lancé, depuis 18 mois, le programme TIC-Haïti-BRH, visant à former des spécialistes dans des domaines clés tels que la cybersécurité, la gestion de projets informatiques, l’intelligence artificielle et l’analyse de données.

« L’objectif poursuivi est la création d’un bassin de capital humain pour construire notre société et notre capacité technologique », a précisé le gouverneur.

Un Fonds pour l’intelligence artificielle sera aussi mis en place pour encourager la recherche et le développement de solutions technologiques innovantes dans des secteurs comme la santé, l’éducation, l’agriculture et la finance.

« L’action de la BRH est un tout cohérent, mettant en synergie la formation, la recherche et l’entrepreneuriat », a ajouté Ronald Gabriel, insistant sur la nécessité d’une collaboration accrue entre les institutions publiques, le secteur privé et les partenaires internationaux.

En clôturant son discours, Ronald Gabriel a réaffirmé la volonté de la BRH de poursuivre ses efforts pour promouvoir la croissance, l’inclusion et la stabilité financières. Il a exprimé l’espoir que ces deux journées de réflexion seront porteuses d’un message d’espoir pour les jeunes, les femmes et le secteur des affaires, tout en rappelant que la digitalisation des paiements représente un pas décisif vers une économie plus moderne, équitable et compétitive.