La cigarette sera interdite sur les plages, dans les parcs ou près des écoles, à partir du 1er juillet, annonce le gouvernement

La cigarette sera interdite sur les plages, dans les parcs ou près des écoles, à partir du 1er juillet, annonce le gouvernement

Une femme éteint une cigarette sur une plage non-fumeur, à Ajaccio, en Corse, le 10 août 2018. PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP Le gouvernement va interdire la cigarette dans les lieux publics extérieurs où peuvent se trouver des enfants, comme « les plages, les parcs et les jardins publics, les abords des écoles, les abris de bus, les équipements sportifs »,

Une femme éteint une cigarette sur une plage non-fumeur, à Ajaccio, en Corse, le 10 août 2018.

Le gouvernement va interdire la cigarette dans les lieux publics extérieurs où peuvent se trouver des enfants, comme « les plages, les parcs et les jardins publics, les abords des écoles, les abris de bus, les équipements sportifs », a fait savoir, jeudi 29 mai, la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, Catherine Vautrin, dans un entretien au journal Ouest-France.

« Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître », a déclaré la ministre, en précisant que l’interdiction entrerait en vigueur le 1er juillet. Le non-respect de l’interdiction « pourra engendrer une contravention de 4e classe, soit 135 euros », précise Mme Vautrin, qui estime que la liberté de fumer « s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur ».

La ministre ajoute que le périmètre d’interdiction autour des écoles sera précisé dans le décret de mise en œuvre. « Nous sommes en train de le déterminer avec le Conseil d’Etat, et nous ferons confiance aux élus pour le mettre en place de façon pragmatique », poursuit Mme Vautrin.

Les terrasses de café et les cigarettes électroniques pas concernées

Les collèges et les lycées sont aussi touchés par l’interdiction, pour éviter notamment que « collégiens et lycéens ne fument devant leur établissement ». En revanche, l’interdiction ne concerne pas les terrasses des cafés, ni les cigarettes électroniques.

Interrogée par Ouest-France sur une éventuelle nouvelle hausse de taxes sur le tabac et les cigarettes, Mme Vautrin a répondu qu’il n’y avait pas de hausse supplémentaire prévue, « au moment où je vous parle ». « Sur cette question, je suis prudente quand je vois les ravages de la contrebande de tabac, et je veux qu’on accompagne la diversification des activités des buralistes, parce que ces commerces de proximité sont indispensables », explique-t-elle.

La ministre de la santé veut en revanche parvenir à faire « baisser le taux de nicotine autorisé » dans ces produits, et à « réduire le nombre d’arômes ». « J’ai besoin des avis scientifiques et techniques pour fixer les détails » de ces mesures, prévues pour entrer en vigueur « d’ici à la fin du premier semestre 2026 », explique-t-elle.

La généralisation des espaces sans tabac, telle qu’annoncée par Mme Vautrin, fait partie des mesures énoncées dans le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, présenté par le ministre de la santé de l’époque, Aurélien Rousseau, avec pour ambition de « relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032 ».

Les organisations de lutte contre le tabagisme s’inquiétaient de ne pas voir arriver les décisions concrètes du gouvernement. Désireuses d’agir, 1 600 communes volontaires ont déjà élargi l’interdiction de fumer dans les lieux publics à des parcs, plages, pistes de ski, abords d’écoles… soit 7 000 espaces sans tabac, dans des expérimentations locales accompagnées par la Ligue contre le cancer. Selon une enquête publiée lundi par la Ligue contre le cancer, six Français sur 10 (62 %) se disent favorables à une plus large interdiction de la cigarette dans l’espace public.

Le tabagisme provoque la mort de 75 000 personnes par an. Et selon les chiffres de l’Observatoire français des drogues et conduites addictives, il coûte 156 milliards d’euros par an à la société française (vies, qualité de vie et productivité perdues, dépenses publiques de prévention, répression, soins…), l’alcool coûtant de son côté 102 milliards.

Le Monde avec AFP

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