La société Brandt en redressement judiciaire : le président de la région Centre-Val de Loire appelle le premier ministre à « se saisir du dossier »

La société Brandt en redressement judiciaire : le président de la région Centre-Val de Loire appelle le premier ministre à « se saisir du dossier »

Le logo Brandt, à l’usine Brandt d’Orléans, le 15 novembre 2021. GUILLAUME SOUVANT/AFP « Aucune offre de reprise suffisamment finalisée » n’a été déposée pour le groupe Brandt, un des derniers gros fabricants d’électroménager en France, placé en redressement judiciaire en octobre, a déclaré, jeudi 27 novembre, à l’Agence France-Presse (AFP), le président de la région Centre-Val de Loire,

Le logo Brandt, à l’usine Brandt d’Orléans, le 15 novembre 2021.

« Aucune offre de reprise suffisamment finalisée » n’a été déposée pour le groupe Brandt, un des derniers gros fabricants d’électroménager en France, placé en redressement judiciaire en octobre, a déclaré, jeudi 27 novembre, à l’Agence France-Presse (AFP), le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau.

M. Bonneau, des élus locaux, parlementaires et représentants des collectivités, ont appelé, dans un communiqué transmis à l’AFP, « le premier ministre à se saisir du dossier ». « Nous demandons au premier ministre un engagement absolu de l’Etat aux côtés des collectivités : soutien aux repreneurs sérieux, mobilisation de tous les outils possibles, sécurisation des parcours des salariés », ont-ils réclamé.

Les signataires du communiqué ont aussi demandé « que la date de remise des offres de reprise soit différée », « pour permettre à des projets de reprise ambitieux de se structurer dans l’intérêt des salariés et du territoire ». La date de remise des offres de reprise est initialement prévue pour vendredi à minuit.

Une audience est pour l’heure programmée le 3 décembre au tribunal des activités économiques de Nanterre. Le groupe centenaire, qui emploie en France quelque 750 personnes, a été placé en redressement judiciaire début octobre, pour favoriser l’arrivée d’un « partenaire » susceptible de soutenir l’entreprise en difficulté financière. L’ouverture de la procédure de redressement, à la demande du groupe, devait permettre la poursuite de l’activité et le gel des dettes, pour faciliter l’arrivée d’un investisseur ou d’un repreneur. Contacté, Brandt n’avait pas répondu aux sollicitations de l’AFP dans l’immédiat.

Les usines et l’emploi au cœur des inquiétudes

Au cœur des préoccupations des élus, les deux usines du groupe, situées en région Centre-Val de Loire, à Saint-Jean-de-La-Ruelle, près d’Orléans, et à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Ils ont répété « leur engagement absolu pour défendre l’avenir industriel des sites et les centaines d’emplois qui y sont liés ».

Après une baisse en 2023, le secteur du gros électroménager a connu l’an dernier un nouveau recul (−3,9 %), affecté par une crise persistante de l’immobilier. L’achat de ces produits, notamment des appareils de cuisine, est souvent corrélé à l’acquisition d’un bien immobilier ou à un déménagement, selon le dernier bilan du Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils et d’équipements ménagers (Gifam).

Le groupe, outre la marque qui porte son nom, fabrique les produits des marques Vedette, Sauter et De Dietrich. En plus des deux usines en France, en Centre-Val de Loire, le groupe possède un centre de service après-vente (SAV) en région parisienne, à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise), son siège social étant basé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Présent dans 36 pays, Brandt réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires, 70 % en France et 30 % en Europe.

Le Monde avec AFP

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